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CD 1 : 1935 – 1939 1 La Java bleue 2’46’’V. Scotto / G. Coger – N. Renard 1939 2 Où est-il donc 3’13’’V. Scotto / L. Carol – A. Decaye 1936du film Pépé le Moko 3 C’est un petit bal musette 3’05’’Gabriello / Stone 1936 4 Tel qu’il est 2’47’’M. Alexander / M. Vandair – Charlys 1936 5 Pleure 2’54’’G. Dally / G. Brévard 1936 6 La Valse à tout le monde 2’45’’Ch. Trenet / C. Jardin 1936 7 Sans lendemain 3’18’’G. Van Parys / M. Vaucaire 1939du film L’Entraineuse 8 Sous la flotte 2’43’’R. Malleron / M. Monnot 1936 9 Il n’est pas très distingué 3’16’’Hely / Maye 1933 10 Maison louche 3’10’’M. Monnot / A. Rhégent 1936 11 Tout change dans la vie 2’32’’V. Scotto / P. Maudru 1936du film Gigolette 12 La Der des der 2’49’’P. Pares / M. Vaucaire – G. Van Parys 1939 13 La Chanson des fortifs 3’03’’G. Van Parys / M. Vaucaire 1938 14 La Môme caoutchouc 2’52’’Veber / Yvain 1935 15 Ohé ! les copains 2’23’’E. Emer / E. Emer 1939 16 L’Amour des hommes 2’57’’A. Hugon / G. Koger -V. Scotto 1938du film La Rue sans joie 17 La Môme catch-catch 2’58’’M. Alexander / M. Vandair 1938 18 Les Filles qui la nuit 3’09’’J. Boyer / M. Aubret – L. Lelièvre fils 1936 19 Et v’la pourquoi 2’33’’S. Guitry / Brocharddu film Le Roman d’un tricheur 20 Chanson tendre 2’31’’F. Carco / Larmanjat 1935 21 Le Fils de la femme poisson 3’12’’Ch. Trenet – A. Siniavine / Ch. Trenet 1936 22 Derrière la clique 3’19’’H. Poussigue / L. Bargen – Leplay 1938 23 Adieu… adieu…. 3’31’’Nazelles / Stolz 1935 CD 2 1930 – 1935 1 Comme un moineau 3’01’’M. Hély / J. Lenoir 1931 2 Pauvre grand 3’05’’P. Pickard / j. Comte – E. Plessis 1930 3 Sous la blafarde 3’19’’L. Daniderff / C. Berger – E. Plessis 1930 4 L’Obsédé 2’29’’L. Daniderff / H. de Fleury 1931 5 La Chanson du vieux marin 2’55’’P. Andrieu . L. Daniderff 1931 6 Comme une fleur 3’21’’J. Lenoir / J. Lenoir 1931 7 La Coco 3’02’’E. Dufleuve / G. Ouvrard fils 8 À la dérive 3’09’’L. Agel – E. Ronn / L. Daniderff 1932 9 Quand on a trop de cœur 2’22’’R. Flourin / Trémolo 1932 10 Musette 2’38’’R. Flouron / Léojac 1932 11 Le Grand Léon 3’06’’Charlys / Rick 1933 12 C’est un mâle 2’58’’Charlys / Charlys 1933 13 Rien ne vaut l’accordéon 2’25’’Vander – Charlys / Alexander 1935 14 Il encaisse tout 2’33’’Vander – Charlys / Alexander 1935 15 Sous les ponts 3’21’’Charmeroy – Viaud / Pesenti 1935 16 La Peur (Un chat qui miaule) 3’12’’Zwingel / Pesenti 1935 17 Où sont tous mes amants ? 3’23’’Charlys / M. Vandair 1935 18 Il est trop tard 3’20’’Vander – Charlys / Himmel 1935 19 J’n’attends plus rien 3’29’’Malleville / Cazaux – Guillermin 1933 20 C’est la rue sans nom 3’24Malleville / Cazaux – Guillemin 1933 21 J’attends quelqu’un 3’01’’Poterat / Rathaus 1933Du film Amok 22 La légende de Bali 3’28’’Poterat / Rathaus 1933Du film Amok 23 Si tu n’étais pas là 3’31’’Bayle / Claret 1933 24 Les Aveugles 3’12’’Aubret / Poussigue 1933 25 Appel 2’27’’Tranchant 1933 CD 3 1900 – 1930 1 C’est une gosse 3’11’’Christine (Frehel de l’Eldorado) Odeon1909 2 Fenfant d’amour 3’13’’Daniderff (Frehel de l’Eldorado) Odeon 1909 3 J’ai le cafard 2’35’’ Eblinger Odéon 1927 4 L’Obsédé 2’25’’Daniderff / Fleurigny Odéon 1927 5 Sous la blafarde 2’’42’’Daniderff – Berger / Foucher Ideal 1927 6 La Valse des coups de pieds au boum 2’43’’Des Moulins Ideal 1927 7 Comme une fleur 2’56’’Lenoir Ideal 1927 8 Tango fatal 3’12’’ Olivier (Fréhel de l’Olympia) Ideal 1927 9 La Vraie valse des guinguettes 3’00’’Scotto (Fréhel de l’Olympia) Ideal 1927 10 Toute pâle 2’53’’Scotto / Gaël (Fréhel de l’Olympia) Ideal 1927 11 C’est la valse des costauds 3’05’’Alcib Mario (Fréhel de l’Olympia) Ideal 1927 12 Julot y a qu’toi 3’04’’Alcib Mario (Fréhel de l’Olympia) Ideal 1927 13 Rue de la joie 3’10’’Lelièvre – Varna / Rouvray – Larrieu (Fréhel de l’Olympia) Ideal 1928 14 Hantise 2’56’’Vallaire / Larrieu (Fréhel de l’Olympia) Ideal 1928 15 Musette 2’49’’Jac (Fréhel de l’Olympia) Ideal 1928 16 Quand on a trop de cœur 2’09’’Tremolo / Flouron (Fréhel de l’Empire) Ideal 1928 17 Toute seule 2’34’’ Seider / Gavel (Fréhel de l’Olympia) Ideal 1930 18 À Paris, la nuit (Dans la rue de Lappe) 2’53’’Gavel – Combe / Seider – Nargand (Fréhel de l’Olympia) Ideal 1930 19 Peut-être 2’16’’ Eblinger / Despax (Fréhel de l’Olympia) Ideal 1938 20 À la dérive 3’04’’Ronn / Daniderff (Fréhel de l’Olympia) 1930 21 J’ai le cafard 2’45’’Eblinger Ideal 1928 22 Berceuse du petit gueux 2’59’’ Pothier / Raiter (Fréhel de l’Olympia) Ideal 1928 23 C’est lui c’est tout 2’28’’ Inconnu Inovat 1928 24 Il n’est pas du milieu 2’19’’ Charlys Inovat 1928 25 Quand il joue de l’accordéon 2’39’’Inconnu Inovat 1928 26 La Vraie de vraie 2’03’’Doloire/ Decaye (Fréhel de l’Empire) Parlophone 1927
Fréhel
Chez cette tragédienne tout concours au drame, d’une manière inévitable et sans le moindre artifice. Sa vie, sa voix, sa dégaine, ses amours tumultueuses et cette déchéance physique qui fera d’une beauté adulée, couverte de fleurs et de bijoux par les têtes couronnés de l’époque, cette matrone sans formes ni âge, à laquelle Gabin ira jusqu'à dire: « T’as été une femme », au terme d’une scène particulièrement intense de Pépé le Moko. Née à Paris le vendredi 13 juillet 1891, d’un père – ancien marin- devenu invalide, et d’un mère ramenant ses nombreux amants sous le toit familial, la petite Marguerite Boulc’h est très tôt livrée à elle-même et commence à chanter dans les cours, dès l’âge de cinq ans, en compagnie d’un vieil aveugle qui l’accompagne à l’orgue de Barbarie. Après divers métiers elle se retrouve employée chez un fabricant de cosmétiques qui l’envoie un jour livrer un « rénovateur facial » chez la Belle Otéro ; celle-ci, frappée par la beauté et la vivacité de cette fillette de 14 ans, la prend sous sa protection et la fait débuter à l’Univers, sous le nom de Pervenche. Le succès est rapide et, tout en touchant un large public populaire, grâce à sa voix chaude et sa diction sans artifice. Pervenche devient bientôt la coqueluche du Tout Paris de la nuit. Elle s’étourdit de fêtes en fêtes, tâte de l’alcool et de la drogue et ses multiples liaisons défraient la chronique : jusqu’à ce que une aventure malheureuse avec Maurice Chevalier la pousse à disparaître de la scène parisienne pendant près de onze ans. On suit alors sa trace dans toute l’Europe, de Saint-Pétersbourg à Constantinople. Lorsqu’elle revient en France, en 1923, Pervenche s’est effacée derrière Fréhel et son répertoire s’est considérablement assombri. Mais la voix est plus chaude que jamais et porte désormais chaque mot au paroxysme de l’émotion. C’est le début d’une seconde carrière, bien plus accomplie que la première, qui verra celle qu’Édith Piaf n’appelait jamais autrement que « La Grande Fréhel » tenir l’affiche des plus grands music-halls pendant plus de vingt ans, enregistrer près d’une centaine de titres et jouer dans une bonne quinzaine de films. Pourtant, comme s’il lui fallait rester fidèle à sa légende, c’est dans la misère et la solitude que Fréhel, le 3 février 1951, dans une sinistre chambre d’hôtel de Pigalle. Marc Robine