CD1
1 Java
2 Hop Digui-Di
3 Arrivederci, Roma
4 J'ai le béguin
5 Ma p'tite polka
6 Piano, piano
7 Il pleut sur londres
8 Tu m'vas
9 Mets tes amours dans ta poche
10 Un mètre 80 contre un mètre 50
11 la Maladona
12 un gars qui marchait
13 Dansons les yeux fermés
14 Come prima (tu me donnes)
15 j'ai le cœur qui danse
16 Amour et Saint Glin-Glin
17 Chéri, chéri, réveille-toi
18 Par ce cri
19 Sous le pont des soupirs
20 Bonhomme accordéon
21 Mon oncle
22 Ce serait dommage
23 Le marchand de bonheur
24 Les roses blanches
25 La java bleue
CD 2
1 Mon amant de Saint-Jean
2 Sur les quais du vieux paris
3 Priere à Zumba
4 L'orgue chantait toujours
5 Nuages
6 Malgré tes serments
7 Un air d'accordéon
8 Embrasse-moi
9 Pour lui
10 Printemps
11 Valser dans l'ombre
12 Les quais de la seine
13 Rumba
14 Si tu viens danser dans mon village
15 j'ai rêvé de vous
16 Le monsieur aux lilas
17 Luna rossa
18 Voyage à Cuba
19 Ca marche
20 Jambalaya
21 Sur le pavé de Paris
22 Mon coeur est un violon
23 Moi j'adore ça
24 la rose tatouée
25 Seulement
Lucienne DELYLE
C’est un peu l’histoire de la petite orpheline finissant par devenir princesse par la simple magie d’une voix sublime. Le cliché serait digne de la grande époque des chanteuses réalistes ; à cette nuance près que Lucienne Delyle n’a jamais appartenu à cette école de tragédiennes de la chanson, pour la bonne raison qu’elle n’était tout simplement pas née - ou qu’elle n’était encore qu’une enfant – au temps des premiers succès de Damia, Fréhel, Berthe Sylva, Marie Dubas etc. Pourtant, tout comme elles, elle fut une authentique voix du pavé parisien, grâce à des titres comme « Mon amant de Saint-Jean », « Java » ou encore « Les quais de la Seine » … à une époque où les chansons s’échappaient volontiers des Music-Halls pour heurter les trottoirs, les cours et les carrefours, de ces quartiers populaires et animés où le moindre coin de rue avait son joueur d’accordéon, son tourneur d’orgue de barbarie, son chanteur ou sa chanteuse et ses vendeurs de refrains à la mode sur feuilles volantes. Née à Paris, en 1917, et – effectivement – orpheline de très bonne heure, Lucienne Delyle commence à travailler comme préparatrice en pharmacie, tout en chantant à l’entracte des cinémas de quartiers pour arrondir un peu ses maigres finances. En 1939, elle s’inscrit à un crochet radiophonique organisé par Radio Cité, et remporte le premier prix haut la main. Responsable des programmes musicaux de la station , Jacques Canetti, touchée par cette interprète toute en émotion et fragilité, entreprend alors de la faire découvrir à un vaste public. En quelques mois la chanteuse est donc lancée, avec des titres comme « Sur les quais du vieux Paris » ou « Prière à Zumba » qui seront de confortables succès. En 1940, elle rencontre le trompettiste Aimé Barelli, qui devient son accompagnateur chef d’orchestre, son compositeur et surtout son mari. Mais bien que son succès ne se soit jamais démenti, pendant toute la durée de la guerre et de l’Occupation, la carrière de Lucienne Delyle n’explosera définitivement qu’au lendemain de la Libération. Si bien que ce sera elle qui sera choisie comme tête d’affiche, par Bruno Coquatrix, en février 1954, pour l’inauguration de l’Olympia. La chaleur, la générosité, l’émotion et la simplicité restent parmi les vertus essentielles des interprétations de Lucienne Delyle, l’une des voix de femmes les plus attachantes de l’histoire de la chanson française. Pourtant, on ne peut s’empêcher d’y trouver, en contrepoint, une obsédante mélancolie, même dans ses refrains les plus vifs. Comme si la chanteuse avait, depuis toujours, la prescience de l’effroyable maladie (La leucémie)qui allait l’emporter à 45 ans, en 1962, à Monte-Carlo où elle vivait retirée, en compagnie de son mari après avoir fait ses adieux à la scène, à Bobino, en novembre 1960.