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JONAH JONES
R371
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1CD - 23 TITRES / JONAH JONES STORY / AVEC STUFF SMITH, TEDDY WILSON, LIONEL HAMPTON, BENNY CARTER, GEORGIA WHITE... JAZZ ARCHIVES SÉLECTION
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JONAH JONES STORY
1 - After you've gone2 - You'se a viper3 - Old Joe's hittin' the jug
4 - Upstairs
Stuff Smith & His Onyx Club Boys (1936-1937)
5 - Why do I lie to myself about you ?
Teddy Wilson & His Orchestra (1936)
6 - Drum stomp7 - I surrender dear
Lionel Hampton & His Orchestra (1937)
8 - Sixth street
Lil Armstrong & Her Dixielanders (1940)
9 - Suicide blues
Peetie Wheatstraw (1940)
10 - Jazzin' babies blues
Georgia White (1940)
11 - Babalu
Benny Carter & His Orchestra (1941)
12 - Jonah joins the cab13 - Special delivery14 - Take the "A" Train15 - Hey doc !16 - A smooth-one
Cab Calloway & His Orchestra (1941)
17 - Lust for licks18 - Rose of the Rio Grande19 - Hubba-hubba-hub20 - Stomping at the Savoy
Jonah Jones a His Orchestra (1944-1945)
21 - Hard tack
Ike Quebec Swingtet (1944)
22 - Every man for himself23 - Look out Jack
Walter Thomas & His Jump Cats (1944)
JONAH JONES Robert Elliot "Jonah" Jones est né le 31 décembre 1909 à Louisville (Kentucky). Voulant d'abord jouer du trombone, il entre vers l'âge de 11 ans dans l'orchestre de son école, le Booker T. Washington Community Center Band, qui comptait déjà dans ses rangs des futurs grands du jazz, comme Dickie Wells, Robert Carroll… Les demoiselles font aussi partie de cet orchestre et Jonah se rappelle qu'Helen Humes (la future vocaliste de Count Basie) chantait, bien sûr, mais jouait également de la trompette et du piano. Très vite, Jonah qui s'est définitivement consacré à la trompette, est engagé sur les bateaux d'excursions qui sillonnaient l'Ohio et le Mississippi. Tous ces bateaux, ces riverboats engageaient des orchestres pour distraire et faire danser les passagers. En mars 1928 il rejoint l'orchestre d'Horace Henderson et y joue aux côtés de Roy Eldridge et du saxo-ténor Joe Thomas qui devait s'illustrer dans les rangs de la formation de Jimmy Lunceford. Puis Jonah joue brièvement avec Stuff Smith et Lil Armstrong. C'est cette dernière qui lui donnera le surnom de "Louis Armstrong le second", car, pour elle, Jonah est le trompettiste qui lui rappelait le plus par son jeu, sa puissance et son dynamisme, son ex-mari Louis Armstrong!Petit stage à Detroit chez les McKinney's Cotton Pickers avant de retrouver le violoniste Stuff Smith à Buffalo. Cette petite formation s'installe pour de longs mois à New-York, dans la fameuse 52ème rue, à l'Onyx Club. L'orchestre tournait à plein régime, faisant le bonheur des habitués, avec deux solistes brillants, au style exubérant, soutenus, poussés par la batterie omniprésente de Cozy Cole!C'est alors que Jonah a l'occasion d'enregistrer ses premiers disques et de se forger aussitôt, une solide réputation. Son ami Cozy Cole, bien introduit dans le circuit des séances d'enregistrements le prend sous son aile et lui donne la chance de graver des disques avec Teddy Wilson et Billie Holiday, aux côtés de musiciens aussi réputés que Johnny Hodges, Benny Carter ou Ben Webster. Il enregistre aussi avec Lionel Hampton, Lil Armstrong et même des chanteurs de blues comme Peetie Wheatstraw et Georgia White. Comme il l'a raconté lui-même : "Nous allions au studio et y restions toute la journée pour graver des multiples titres, juste Lil, Big Sid Catlett, le chanteur et moi".En 1940, Jonah quitte Stuff Smith pour l'orchestre de Benny Carter d'abord et enfin celui de Cab Calloway, où il retrouve son vieux copain Cozy Cole. Il y jouera aux côtés du célèbre swingman du ténor Leon "Chu" Berry avec lequel il partage certains morceaux sélectionnés ici (Special Delivery, Take The A Train, Hey Doc). Son arrivée dans l'orchestre de Cab Calloway est fêtée par le célèbre Jonah Joins The Cab, morceau commandé par Cab lui -même à l'arrangeur Buster Harding, et basé sur la canevas du blues de 12 mesures. (Notons qu'Andy Gibson a déclaré être, lui aussi, l'arrangeur de ce morceau!?). C'est un Jonah dominateur et triomphant qui improvise de multiples chorus avec fougue, soutenu par une partie de batterie de Cozy Cole d'un swing dévastateur! Parlant de batterie, ne manquez pas de savourer le soutien de chaque intervention d'un Lionel Hampton déchaîné tout au long de Drum Stomp. Ecoutez aussi le dumming impressionnant et fort bien enregistré de Manzie Johnson dans Sixth Street. Décidément, Jonah semble survolter les batteurs qui jouent avec lui. On peut même dire que jouant toujours le moindre de ses solos avec flamme et passion, il ne manquait jamais de galvaniser ses partenaires, par le formidable dynamisme de son jeu!Jonah reste de nombreuses année avec Cab Calloway, même lorsque celui-ci devant les difficultés économiques doit renoncer à son big-band pour ne garder qu'une petite formation. Jonah sera toujours là jusqu'en 1952. Il joue alors avec Earl Hines puis fait un long séjour en France, c'est là qu'il rencontrera son futur pianiste, notre ami André "Pépé" Persiany.Lors de son retour aux USA en 1954, il réalise que la grande époque des big bands est terminée et que les places sont occupées dans les clubs par les "progressive jazz people". N'appartenant pas à ce monde musical tellement éloigné du sien, il a l l'idée de monter un quartette qui deviendra plus tard un quintette avec seulement trompette et section rythmique : piano, basse, batterie, puis guitare. La formule a un tel succès qu'outre de multiples engagements, il enregistre des disques par dizaines. On assiste alors à un phénomène rarissime pour un pur musicien de jazz : dépasser le cadre du jazz pour être connu et apprécié du grand public, au point d'avoir des émissions régulières à la télévision!! Réel exploit qui ne fût que rarement égalé et jamais par les autres trompettes qui cherchèrent à copier sa formule. Jonah Jones fait partie de ces nombreux trompettistes qui puisèrent dans le formidable héritage musical de Louis Armstrong! Louis fût, en effet, non seulement une idole, mais une source d'inspiration pour tous ces jeunes musiciens qui se nourrissaient de ses disques, au point de les apprendre par cœur. Ces musiciens partant de la musique du Maître, surent développer, chacun à sa façon, leur propre personnalité. Pour Jonah, ce fût le Louis Armstrong triomphant du début des années 30 qui lui servit de guide. Jonah a le côté puissant, brillant, éclatant de la sonorité de Louis, ainsi que l'audace dans les improvisations. Il ne s'agit pas ici de copie servile, mais au contraire d'un point de départ, puis d'un ferment qui alimente et enrichi une psnsée musicale totalement personnelle.Tous les grands solistes, tous les grands créateurs, à une époque ou à une autre, eurent un tel rayonnement qu'ils devinrent pour les jeunes musiciens, de véritables "révélateurs".Mais, tous ne furent pas des références, des modèles idéaux, si les King Oliver, Louis Armstrong, Jimmie Harrison, Coleman Hawkins, Fats Waller, Earl Hines, Chick Webb, Charlie Christian, Jimmy Blanton… nourrirent avec bonheur une foule de jeunes talents, par contre certains solistes, même éminents, ne furent pas tous de très bons modèles, nous ne citerons pas de noms, pour ne faire de peine à personne!Les titres sélectionnés ici nous donnent l'occasion d'entendre Jonah Jones dans les meilleures conditions, d'abord comme sideman, puis à partir de 1944 comme leader de ses propres séances, avec principalement pour partenaires ses collègues de l'orchestre de Cab Calloway. Ceci en attendant, à partir de 1955, ses multiples disques avec son quartet, mais là nous sortons du cadre qui nous est imparti.Nous nous réjouissons qu'un aussi large public ait eu, grâce à la popularité importante de Jonah Jones, l'occasion d'entendre et aimer la musique tonique et chaleureuse d'un vrai jazzman! Jacques Morgantini Robert Elliot “Jonah” Jones was born on 31 December 1909 in Louisville, Kentucky. At first keen on the trombone, around the age of eleven he joined his school band, the Booker T. Washington Community Center Band, which had in its ranks several future jazz stars such as Dicky Wells and Robert Carroll. Jonah even recalled there were girl members too, among them future Count Basie vocalist Helen Humes, who also played trumpet and piano.Jonah soon switched his attention to the trumpet, and then signed on to play the riverboats that plied the Ohio and Mississippi. All these riverboats featured bands that played for both listening and dancing. In March 1928, he joined the Horace Henderson orchestra, playing alongside trumpeter Roy Eldridge and tenor-saxophonist Joe Thomas, the latter set to become a star member of the Jimmie Lunceford orchestra. Then Jonah put in brief stints with violinist Stuff Smith and pianist Lil Armstrong. Lil it was who nicknamed him “Louis Armstrong the Second”, for she found in his playing much of the power and dynamism so typical of her ex-husband’s style.Jonah then turned up in Detroit for a short spell with McKinney’s Cotton Pickers, prior to rejoining Stuff Smith in Buffalo. This dynamic Smith outfit then moved on to New York, where it featured for several months at the renowned Onyx Club on 52nd Street. Smith’s was a hot little band, with two powerful soloists in Jonah Jones and the leader himself, the whole whipped along by the wonderful drumming of Cozy Cole. It was with the Stuff Smith group that Jonah made his first records, rapidly establishing a solid reputation for himself.Jonah’s friend Cozy Cole had excellent connections in the recording business, and the drummer did not hesitate to get him sessions with Teddy Wilson and Billie Holiday, where Jonah found himself operating alongside musicians of the calibre of Johnny Hodges, Benny Carter and Ben Webster. He also recorded with Lionel Hampton and Lil Armstrong, as well as with blues-singers Peetie Wheatstraw and Georgia White. Jonah himself once recounted how “we went to the studio and stayed all day cutting a whole string of tunes, just Lil, Big Sid Catlett, the singer and me”.In 1940, Jonah left Stuff Smith to go with the Benny Carter orchestra, from where he moved on to join Cab Calloway. With Cab, he once again found himself alongside his old buddy, Cozy Cole. Another fellow-member of the band was that great tenor-saxophone star, Leon “Chu” Berry, with whom Jonah shares the spotlight here on Special Delivery, Take The ‘A’ Train and Hey Doc. The trumpeter’s arrival in the Calloway ranks was even celebrated by a tune especially commissioned for the occasion from arranger Buster Harding: Jonah Joins The Cab, a piece based on the structure of the 12-bar blues. Interestingly, Andy Gibson also claimed credit for this same arrangement! What is beyond doubt, however, is that it is Jonah who rightly steals the show, coming up with a string of triumphant choruses, his fiery playing propelled by the devastating swing of Cozy Cole.While singing the praises of drummers, let us not forget to draw attention to Lionel Hampton’s prowess on the skins on the free-wheeling Drum Stomp. Listen, too, to Manzie Johnson’s impressive and well-recorded efforts on Lil Armstrong’s Sixth Street. It would seem Jonah Jones had what it takes to inspire drummers to produce their best, galvanising his partners by the remarkable dynamism of his own playing.Jonah would remain many long years with Cab Calloway, even after Cab found himself forced by economic pressures to reduce to small-group format. The trumpeter finally left in 1952, working then with Earl Hines prior to setting off for an extended stay in France. Here he met his future pianist, André “Pépé” Persiany.When Jonah Jones returned to America in 1954, he realised that big-band days were over, with most of the clubs now occupied by “progressive jazz”. Feeling no affinity with a domain so remote from his own, he thus decided to form a quartet (later a quintet) featuring just his trumpet, plus piano, bass and drums (and later guitar). The formula proved so successful that bookings flooded in, and the group made records by the dozen. Here was a rare phenomenon in jazz: a jazz trumpeter finding fame and fortune with the public at large by carrying his music well beyond the usual jazz circles. At this stage of his career, Jonah even enjoyed the privilege of making regular TV broadcasts. An exploit rarely rivalled, and certainly never by the many other trumpeters who attempted to clamber onto the same bandwagon!Jonah Jones was one of those numerous trumpeters who sought their inspiration in the musical heritage of the great Louis Armstrong, devouring the master’s records almost to the point of learning them off by heart. Each such disciple then went his own way to develop his own personal style. For Jonah, it was the triumphant Louis Armstrong of the early 1930s who served as guide, and he set about trying to emulate the regal power, dazzling brilliance, ringing sonority and daring improvisational skills so typical of the Louis of this period. But, for all that, Jonah was no servile copyist; Louis was his inspiration, yes, but it was up to himself to forge the Jonah Jones style.The titles presented here offer us the opportunity to hear Jonah Jones in ideal surroundings, first as sideman and then, beginning in 1944, as leader of his own studio groups. These were generally made up of colleagues from the ranks of the Cab Calloway orchestra. It would be a further ten years before Jonah surprised us all by entering the realms of the famous, but how welcome that such a fine, true jazz-musician should have been able to spread the message of good music so far and wide. Adapted from the French by Don Waterhouse
JONAH JONES STORY
1 - After you've gone2 - You'se a viper3 - Old Joe's hittin' the jug
4 - Upstairs
Stuff Smith & His Onyx Club Boys (1936-1937)
5 - Why do I lie to myself about you ?
Teddy Wilson & His Orchestra (1936)
6 - Drum stomp7 - I surrender dear
Lionel Hampton & His Orchestra (1937)
8 - Sixth street
Lil Armstrong & Her Dixielanders (1940)
9 - Suicide blues
Peetie Wheatstraw (1940)
10 - Jazzin' babies blues
Georgia White (1940)
11 - Babalu
Benny Carter & His Orchestra (1941)
12 - Jonah joins the cab13 - Special delivery14 - Take the "A" Train15 - Hey doc !16 - A smooth-one
Cab Calloway & His Orchestra (1941)
17 - Lust for licks18 - Rose of the Rio Grande19 - Hubba-hubba-hub20 - Stomping at the Savoy
Jonah Jones a His Orchestra (1944-1945)
21 - Hard tack
Ike Quebec Swingtet (1944)
22 - Every man for himself23 - Look out Jack
Walter Thomas & His Jump Cats (1944)
JONAH JONES Robert Elliot "Jonah" Jones est né le 31 décembre 1909 à Louisville (Kentucky). Voulant d'abord jouer du trombone, il entre vers l'âge de 11 ans dans l'orchestre de son école, le Booker T. Washington Community Center Band, qui comptait déjà dans ses rangs des futurs grands du jazz, comme Dickie Wells, Robert Carroll… Les demoiselles font aussi partie de cet orchestre et Jonah se rappelle qu'Helen Humes (la future vocaliste de Count Basie) chantait, bien sûr, mais jouait également de la trompette et du piano. Très vite, Jonah qui s'est définitivement consacré à la trompette, est engagé sur les bateaux d'excursions qui sillonnaient l'Ohio et le Mississippi. Tous ces bateaux, ces riverboats engageaient des orchestres pour distraire et faire danser les passagers. En mars 1928 il rejoint l'orchestre d'Horace Henderson et y joue aux côtés de Roy Eldridge et du saxo-ténor Joe Thomas qui devait s'illustrer dans les rangs de la formation de Jimmy Lunceford. Puis Jonah joue brièvement avec Stuff Smith et Lil Armstrong. C'est cette dernière qui lui donnera le surnom de "Louis Armstrong le second", car, pour elle, Jonah est le trompettiste qui lui rappelait le plus par son jeu, sa puissance et son dynamisme, son ex-mari Louis Armstrong!Petit stage à Detroit chez les McKinney's Cotton Pickers avant de retrouver le violoniste Stuff Smith à Buffalo. Cette petite formation s'installe pour de longs mois à New-York, dans la fameuse 52ème rue, à l'Onyx Club. L'orchestre tournait à plein régime, faisant le bonheur des habitués, avec deux solistes brillants, au style exubérant, soutenus, poussés par la batterie omniprésente de Cozy Cole!C'est alors que Jonah a l'occasion d'enregistrer ses premiers disques et de se forger aussitôt, une solide réputation. Son ami Cozy Cole, bien introduit dans le circuit des séances d'enregistrements le prend sous son aile et lui donne la chance de graver des disques avec Teddy Wilson et Billie Holiday, aux côtés de musiciens aussi réputés que Johnny Hodges, Benny Carter ou Ben Webster. Il enregistre aussi avec Lionel Hampton, Lil Armstrong et même des chanteurs de blues comme Peetie Wheatstraw et Georgia White. Comme il l'a raconté lui-même : "Nous allions au studio et y restions toute la journée pour graver des multiples titres, juste Lil, Big Sid Catlett, le chanteur et moi".En 1940, Jonah quitte Stuff Smith pour l'orchestre de Benny Carter d'abord et enfin celui de Cab Calloway, où il retrouve son vieux copain Cozy Cole. Il y jouera aux côtés du célèbre swingman du ténor Leon "Chu" Berry avec lequel il partage certains morceaux sélectionnés ici (Special Delivery, Take The A Train, Hey Doc). Son arrivée dans l'orchestre de Cab Calloway est fêtée par le célèbre Jonah Joins The Cab, morceau commandé par Cab lui -même à l'arrangeur Buster Harding, et basé sur la canevas du blues de 12 mesures. (Notons qu'Andy Gibson a déclaré être, lui aussi, l'arrangeur de ce morceau!?). C'est un Jonah dominateur et triomphant qui improvise de multiples chorus avec fougue, soutenu par une partie de batterie de Cozy Cole d'un swing dévastateur! Parlant de batterie, ne manquez pas de savourer le soutien de chaque intervention d'un Lionel Hampton déchaîné tout au long de Drum Stomp. Ecoutez aussi le dumming impressionnant et fort bien enregistré de Manzie Johnson dans Sixth Street. Décidément, Jonah semble survolter les batteurs qui jouent avec lui. On peut même dire que jouant toujours le moindre de ses solos avec flamme et passion, il ne manquait jamais de galvaniser ses partenaires, par le formidable dynamisme de son jeu!Jonah reste de nombreuses année avec Cab Calloway, même lorsque celui-ci devant les difficultés économiques doit renoncer à son big-band pour ne garder qu'une petite formation. Jonah sera toujours là jusqu'en 1952. Il joue alors avec Earl Hines puis fait un long séjour en France, c'est là qu'il rencontrera son futur pianiste, notre ami André "Pépé" Persiany.Lors de son retour aux USA en 1954, il réalise que la grande époque des big bands est terminée et que les places sont occupées dans les clubs par les "progressive jazz people". N'appartenant pas à ce monde musical tellement éloigné du sien, il a l l'idée de monter un quartette qui deviendra plus tard un quintette avec seulement trompette et section rythmique : piano, basse, batterie, puis guitare. La formule a un tel succès qu'outre de multiples engagements, il enregistre des disques par dizaines. On assiste alors à un phénomène rarissime pour un pur musicien de jazz : dépasser le cadre du jazz pour être connu et apprécié du grand public, au point d'avoir des émissions régulières à la télévision!! Réel exploit qui ne fût que rarement égalé et jamais par les autres trompettes qui cherchèrent à copier sa formule. Jonah Jones fait partie de ces nombreux trompettistes qui puisèrent dans le formidable héritage musical de Louis Armstrong! Louis fût, en effet, non seulement une idole, mais une source d'inspiration pour tous ces jeunes musiciens qui se nourrissaient de ses disques, au point de les apprendre par cœur. Ces musiciens partant de la musique du Maître, surent développer, chacun à sa façon, leur propre personnalité. Pour Jonah, ce fût le Louis Armstrong triomphant du début des années 30 qui lui servit de guide. Jonah a le côté puissant, brillant, éclatant de la sonorité de Louis, ainsi que l'audace dans les improvisations. Il ne s'agit pas ici de copie servile, mais au contraire d'un point de départ, puis d'un ferment qui alimente et enrichi une psnsée musicale totalement personnelle.Tous les grands solistes, tous les grands créateurs, à une époque ou à une autre, eurent un tel rayonnement qu'ils devinrent pour les jeunes musiciens, de véritables "révélateurs".Mais, tous ne furent pas des références, des modèles idéaux, si les King Oliver, Louis Armstrong, Jimmie Harrison, Coleman Hawkins, Fats Waller, Earl Hines, Chick Webb, Charlie Christian, Jimmy Blanton… nourrirent avec bonheur une foule de jeunes talents, par contre certains solistes, même éminents, ne furent pas tous de très bons modèles, nous ne citerons pas de noms, pour ne faire de peine à personne!Les titres sélectionnés ici nous donnent l'occasion d'entendre Jonah Jones dans les meilleures conditions, d'abord comme sideman, puis à partir de 1944 comme leader de ses propres séances, avec principalement pour partenaires ses collègues de l'orchestre de Cab Calloway. Ceci en attendant, à partir de 1955, ses multiples disques avec son quartet, mais là nous sortons du cadre qui nous est imparti.Nous nous réjouissons qu'un aussi large public ait eu, grâce à la popularité importante de Jonah Jones, l'occasion d'entendre et aimer la musique tonique et chaleureuse d'un vrai jazzman! Jacques Morgantini Robert Elliot “Jonah” Jones was born on 31 December 1909 in Louisville, Kentucky. At first keen on the trombone, around the age of eleven he joined his school band, the Booker T. Washington Community Center Band, which had in its ranks several future jazz stars such as Dicky Wells and Robert Carroll. Jonah even recalled there were girl members too, among them future Count Basie vocalist Helen Humes, who also played trumpet and piano.Jonah soon switched his attention to the trumpet, and then signed on to play the riverboats that plied the Ohio and Mississippi. All these riverboats featured bands that played for both listening and dancing. In March 1928, he joined the Horace Henderson orchestra, playing alongside trumpeter Roy Eldridge and tenor-saxophonist Joe Thomas, the latter set to become a star member of the Jimmie Lunceford orchestra. Then Jonah put in brief stints with violinist Stuff Smith and pianist Lil Armstrong. Lil it was who nicknamed him “Louis Armstrong the Second”, for she found in his playing much of the power and dynamism so typical of her ex-husband’s style.Jonah then turned up in Detroit for a short spell with McKinney’s Cotton Pickers, prior to rejoining Stuff Smith in Buffalo. This dynamic Smith outfit then moved on to New York, where it featured for several months at the renowned Onyx Club on 52nd Street. Smith’s was a hot little band, with two powerful soloists in Jonah Jones and the leader himself, the whole whipped along by the wonderful drumming of Cozy Cole. It was with the Stuff Smith group that Jonah made his first records, rapidly establishing a solid reputation for himself.Jonah’s friend Cozy Cole had excellent connections in the recording business, and the drummer did not hesitate to get him sessions with Teddy Wilson and Billie Holiday, where Jonah found himself operating alongside musicians of the calibre of Johnny Hodges, Benny Carter and Ben Webster. He also recorded with Lionel Hampton and Lil Armstrong, as well as with blues-singers Peetie Wheatstraw and Georgia White. Jonah himself once recounted how “we went to the studio and stayed all day cutting a whole string of tunes, just Lil, Big Sid Catlett, the singer and me”.In 1940, Jonah left Stuff Smith to go with the Benny Carter orchestra, from where he moved on to join Cab Calloway. With Cab, he once again found himself alongside his old buddy, Cozy Cole. Another fellow-member of the band was that great tenor-saxophone star, Leon “Chu” Berry, with whom Jonah shares the spotlight here on Special Delivery, Take The ‘A’ Train and Hey Doc. The trumpeter’s arrival in the Calloway ranks was even celebrated by a tune especially commissioned for the occasion from arranger Buster Harding: Jonah Joins The Cab, a piece based on the structure of the 12-bar blues. Interestingly, Andy Gibson also claimed credit for this same arrangement! What is beyond doubt, however, is that it is Jonah who rightly steals the show, coming up with a string of triumphant choruses, his fiery playing propelled by the devastating swing of Cozy Cole.While singing the praises of drummers, let us not forget to draw attention to Lionel Hampton’s prowess on the skins on the free-wheeling Drum Stomp. Listen, too, to Manzie Johnson’s impressive and well-recorded efforts on Lil Armstrong’s Sixth Street. It would seem Jonah Jones had what it takes to inspire drummers to produce their best, galvanising his partners by the remarkable dynamism of his own playing.Jonah would remain many long years with Cab Calloway, even after Cab found himself forced by economic pressures to reduce to small-group format. The trumpeter finally left in 1952, working then with Earl Hines prior to setting off for an extended stay in France. Here he met his future pianist, André “Pépé” Persiany.When Jonah Jones returned to America in 1954, he realised that big-band days were over, with most of the clubs now occupied by “progressive jazz”. Feeling no affinity with a domain so remote from his own, he thus decided to form a quartet (later a quintet) featuring just his trumpet, plus piano, bass and drums (and later guitar). The formula proved so successful that bookings flooded in, and the group made records by the dozen. Here was a rare phenomenon in jazz: a jazz trumpeter finding fame and fortune with the public at large by carrying his music well beyond the usual jazz circles. At this stage of his career, Jonah even enjoyed the privilege of making regular TV broadcasts. An exploit rarely rivalled, and certainly never by the many other trumpeters who attempted to clamber onto the same bandwagon!Jonah Jones was one of those numerous trumpeters who sought their inspiration in the musical heritage of the great Louis Armstrong, devouring the master’s records almost to the point of learning them off by heart. Each such disciple then went his own way to develop his own personal style. For Jonah, it was the triumphant Louis Armstrong of the early 1930s who served as guide, and he set about trying to emulate the regal power, dazzling brilliance, ringing sonority and daring improvisational skills so typical of the Louis of this period. But, for all that, Jonah was no servile copyist; Louis was his inspiration, yes, but it was up to himself to forge the Jonah Jones style.The titles presented here offer us the opportunity to hear Jonah Jones in ideal surroundings, first as sideman and then, beginning in 1944, as leader of his own studio groups. These were generally made up of colleagues from the ranks of the Cab Calloway orchestra. It would be a further ten years before Jonah surprised us all by entering the realms of the famous, but how welcome that such a fine, true jazz-musician should have been able to spread the message of good music so far and wide. Adapted from the French by Don Waterhouse
Jonah Jones commence à apprendre la musique à l’âge de 11 ans. Il commence sa carrière en jouant dans l’orchestre d’un « riverboat » du Mississippi. En 1928, il rejoint l’orchestre d’Horace Henderson, puis, en 1931, celui de Jimmie Lunceford.
De 1932 à 1934, il codirige à New York un combo avec le violoniste Stuff Smith. Il se produit ensuite dans l’éphémère orchestre de Lil Armstrong, avec les « McKinney's Cotton Pickers », dans la formation de Benny Carter, puis celle de Fletcher Henderson. De 1936 à 1940, il joue dans le « Stuff Smith Onyx club band ».
De 1941 à 1952, il est membre du big band de Cab Calloway dont il est l'un des solistes vedettes. Un titre du répertoire de l’orchestre lui est d’ailleurs dédié « Jonah Joins The Cab » (1941).
Après son départ de chez Cab Calloway, on le retrouve dans les orchestres d’Earl Hines, (1952-1953), de Joe Bushkin, puis de Lionel Hampton. En 1954, il fait une tournée en Europe. Lors de son passage en France, il enregistre avec Sidney Bechet.
À partir de 1955, il dirige son propre quartet. Jones enregistre pour le label « Capitol » de nombreux disques qui connaissent un grand succès dépassant le cadre du « public de jazz ». L’esthétique oscille entre dixieland et middle jazz. Certains de ces albums deviennent de véritables tubes (plus d’un million d’exemplaires vendus pour les 45 tours « On the street where you live » et « Baubles, bangles and beads »). Le trompettiste reçoit d’ailleurs, en 1960, un Grammy award (« Best jazz performance – group ») pour l’album « I Dig Chicks ! ». À partir de 1965, Jonah Jones est sous contrat avec le label « Decca » pour lequel il enregistre quelques albums dont, profitant du succès de la vogue « variété-mariachis » lancée par Herb Alpert, le très « commercial » « Tijuana Taxi ». Il se produit en Europe, notamment à la Grande Parade du Jazz de Nice, et au Cabaret de Monte-Carlo.
Si à partir de la fin des années 1960, Jonah Jones n’occupe plus le « devant de la scène », il reste actif jusqu’en 1993. Il s’éteint à l’âge de 91 ans.
JONAH JONES
Robert Elliot "Jonah" Jones est né le 31 décembre 1909 à Louisville (Kentucky). Voulant d'abord jouer du trombone, il entre vers l'âge de 11 ans dans l'orchestre de son école, le Booker T. Washington Community Center Band, qui comptait déjà dans ses rangs des futurs grands du jazz, comme Dickie Wells, Robert Carroll… Les demoiselles font aussi partie de cet orchestre et Jonah se rappelle qu'Helen Humes (la future vocaliste de Count Basie) chantait, bien sûr, mais jouait également de la trompette et du piano. Très vite, Jonah qui s'est définitivement consacré à la trompette, est engagé sur les bateaux d'excursions qui sillonnaient l'Ohio et le Mississippi. Tous ces bateaux, ces riverboats engageaient des orchestres pour distraire et faire danser les passagers. En mars 1928 il rejoint l'orchestre d'Horace Henderson et y joue aux côtés de Roy Eldridge et du saxo-ténor Joe Thomas qui devait s'illustrer dans les rangs de la formation de Jimmy Lunceford. Puis Jonah joue brièvement avec Stuff Smith et Lil Armstrong. C'est cette dernière qui lui donnera le surnom de "Louis Armstrong le second", car, pour elle, Jonah est le trompettiste qui lui rappelait le plus par son jeu, sa puissance et son dynamisme, son ex-mari Louis Armstrong!
Petit stage à Detroit chez les McKinney's Cotton Pickers avant de retrouver le violoniste Stuff Smith à Buffalo. Cette petite formation s'installe pour de longs mois à New-York, dans la fameuse 52ème rue, à l'Onyx Club. L'orchestre tournait à plein régime, faisant le bonheur des habitués, avec deux solistes brillants, au style exubérant, soutenus, poussés par la batterie omniprésente de Cozy Cole!
C'est alors que Jonah a l'occasion d'enregistrer ses premiers disques et de se forger aussitôt, une solide réputation. Son ami Cozy Cole, bien introduit dans le circuit des séances d'enregistrements le prend sous son aile et lui donne la chance de graver des disques avec Teddy Wilson et Billie Holiday, aux côtés de musiciens aussi réputés que Johnny Hodges, Benny Carter ou Ben Webster. Il enregistre aussi avec Lionel Hampton, Lil Armstrong et même des chanteurs de blues comme Peetie Wheatstraw et Georgia White. Comme il l'a raconté lui-même : "Nous allions au studio et y restions toute la journée pour graver des multiples titres, juste Lil, Big Sid Catlett, le chanteur et moi".
En 1940, Jonah quitte Stuff Smith pour l'orchestre de Benny Carter d'abord et enfin celui de Cab Calloway, où il retrouve son vieux copain Cozy Cole. Il y jouera aux côtés du célèbre swingman du ténor Leon "Chu" Berry avec lequel il partage certains morceaux sélectionnés ici (Special Delivery, Take The A Train, Hey Doc). Son arrivée dans l'orchestre de Cab Calloway est fêtée par le célèbre Jonah Joins The Cab, morceau commandé par Cab lui -même à l'arrangeur Buster Harding, et basé sur la canevas du blues de 12 mesures. (Notons qu'Andy Gibson a déclaré être, lui aussi, l'arrangeur de ce morceau!?). C'est un Jonah dominateur et triomphant qui improvise de multiples chorus avec fougue, soutenu par une partie de batterie de Cozy Cole d'un swing dévastateur! Parlant de batterie, ne manquez pas de savourer le soutien de chaque intervention d'un Lionel Hampton déchaîné tout au long de Drum Stomp. Ecoutez aussi le dumming impressionnant et fort bien enregistré de Manzie Johnson dans Sixth Street. Décidément, Jonah semble survolter les batteurs qui jouent avec lui. On peut même dire que jouant toujours le moindre de ses solos avec flamme et passion, il ne manquait jamais de galvaniser ses partenaires, par le formidable dynamisme de son jeu!
Jonah reste de nombreuses année avec Cab Calloway, même lorsque celui-ci devant les difficultés économiques doit renoncer à son big-band pour ne garder qu'une petite formation. Jonah sera toujours là jusqu'en 1952. Il joue alors avec Earl Hines puis fait un long séjour en France, c'est là qu'il rencontrera son futur pianiste, notre ami André "Pépé" Persiany.
Lors de son retour aux USA en 1954, il réalise que la grande époque des big bands est terminée et que les places sont occupées dans les clubs par les "progressive jazz people". N'appartenant pas à ce monde musical tellement éloigné du sien, il a l l'idée de monter un quartette qui deviendra plus tard un quintette avec seulement trompette et section rythmique : piano, basse, batterie, puis guitare. La formule a un tel succès qu'outre de multiples engagements, il enregistre des disques par dizaines. On assiste alors à un phénomène rarissime pour un pur musicien de jazz : dépasser le cadre du jazz pour être connu et apprécié du grand public, au point d'avoir des émissions régulières à la télévision!! Réel exploit qui ne fût que rarement égalé et jamais par les autres trompettes qui cherchèrent à copier sa formule. Jonah Jones fait partie de ces nombreux trompettistes qui puisèrent dans le formidable héritage musical de Louis Armstrong! Louis fût, en effet, non seulement une idole, mais une source d'inspiration pour tous ces jeunes musiciens qui se nourrissaient de ses disques, au point de les apprendre par cœur. Ces musiciens partant de la musique du Maître, surent développer, chacun à sa façon, leur propre personnalité. Pour Jonah, ce fût le Louis Armstrong triomphant du début des années 30 qui lui servit de guide. Jonah a le côté puissant, brillant, éclatant de la sonorité de Louis, ainsi que l'audace dans les improvisations. Il ne s'agit pas ici de copie servile, mais au contraire d'un point de départ, puis d'un ferment qui alimente et enrichi une psnsée musicale totalement personnelle.
Tous les grands solistes, tous les grands créateurs, à une époque ou à une autre, eurent un tel rayonnement qu'ils devinrent pour les jeunes musiciens, de véritables "révélateurs".
Mais, tous ne furent pas des références, des modèles idéaux, si les King Oliver, Louis Armstrong, Jimmie Harrison, Coleman Hawkins, Fats Waller, Earl Hines, Chick Webb, Charlie Christian, Jimmy Blanton… nourrirent avec bonheur une foule de jeunes talents, par contre certains solistes, même éminents, ne furent pas tous de très bons modèles, nous ne citerons pas de noms, pour ne faire de peine à personne!
Les titres sélectionnés ici nous donnent l'occasion d'entendre Jonah Jones dans les meilleures conditions, d'abord comme sideman, puis à partir de 1944 comme leader de ses propres séances, avec principalement pour partenaires ses collègues de l'orchestre de Cab Calloway. Ceci en attendant, à partir de 1955, ses multiples disques avec son quartet, mais là nous sortons du cadre qui nous est imparti.
Nous nous réjouissons qu'un aussi large public ait eu, grâce à la popularité importante de Jonah Jones, l'occasion d'entendre et aimer la musique tonique et chaleureuse d'un vrai jazzman!
Jacques Morgantini
Robert Elliot “Jonah” Jones was born on 31 December 1909 in Louisville, Kentucky. At first keen on the trombone, around the age of eleven he joined his school band, the Booker T. Washington Community Center Band, which had in its ranks several future jazz stars such as Dicky Wells and Robert Carroll. Jonah even recalled there were girl members too, among them future Count Basie vocalist Helen Humes, who also played trumpet and piano.
Jonah soon switched his attention to the trumpet, and then signed on to play the riverboats that plied the Ohio and Mississippi. All these riverboats featured bands that played for both listening and dancing. In March 1928, he joined the Horace Henderson orchestra, playing alongside trumpeter Roy Eldridge and tenor-saxophonist Joe Thomas, the latter set to become a star member of the Jimmie Lunceford orchestra. Then Jonah put in brief stints with violinist Stuff Smith and pianist Lil Armstrong. Lil it was who nicknamed him “Louis Armstrong the Second”, for she found in his playing much of the power and dynamism so typical of her ex-husband’s style.
Jonah then turned up in Detroit for a short spell with McKinney’s Cotton Pickers, prior to rejoining Stuff Smith in Buffalo. This dynamic Smith outfit then moved on to New York, where it featured for several months at the renowned Onyx Club on 52nd Street. Smith’s was a hot little band, with two powerful soloists in Jonah Jones and the leader himself, the whole whipped along by the wonderful drumming of Cozy Cole. It was with the Stuff Smith group that Jonah made his first records, rapidly establishing a solid reputation for himself.
Jonah’s friend Cozy Cole had excellent connections in the recording business, and the drummer did not hesitate to get him sessions with Teddy Wilson and Billie Holiday, where Jonah found himself operating alongside musicians of the calibre of Johnny Hodges, Benny Carter and Ben Webster. He also recorded with Lionel Hampton and Lil Armstrong, as well as with blues-singers Peetie Wheatstraw and Georgia White. Jonah himself once recounted how “we went to the studio and stayed all day cutting a whole string of tunes, just Lil, Big Sid Catlett, the singer and me”.
In 1940, Jonah left Stuff Smith to go with the Benny Carter orchestra, from where he moved on to join Cab Calloway. With Cab, he once again found himself alongside his old buddy, Cozy Cole. Another fellow-member of the band was that great tenor-saxophone star, Leon “Chu” Berry, with whom Jonah shares the spotlight here on Special Delivery, Take The ‘A’ Train and Hey Doc. The trumpeter’s arrival in the Calloway ranks was even celebrated by a tune especially commissioned for the occasion from arranger Buster Harding: Jonah Joins The Cab, a piece based on the structure of the 12-bar blues. Interestingly, Andy Gibson also claimed credit for this same arrangement! What is beyond doubt, however, is that it is Jonah who rightly steals the show, coming up with a string of triumphant choruses, his fiery playing propelled by the devastating swing of Cozy Cole.
While singing the praises of drummers, let us not forget to draw attention to Lionel Hampton’s prowess on the skins on the free-wheeling Drum Stomp. Listen, too, to Manzie Johnson’s impressive and well-recorded efforts on Lil Armstrong’s Sixth Street. It would seem Jonah Jones had what it takes to inspire drummers to produce their best, galvanising his partners by the remarkable dynamism of his own playing.
Jonah would remain many long years with Cab Calloway, even after Cab found himself forced by economic pressures to reduce to small-group format. The trumpeter finally left in 1952, working then with Earl Hines prior to setting off for an extended stay in France. Here he met his future pianist, André “Pépé” Persiany.
When Jonah Jones returned to America in 1954, he realised that big-band days were over, with most of the clubs now occupied by “progressive jazz”. Feeling no affinity with a domain so remote from his own, he thus decided to form a quartet (later a quintet) featuring just his trumpet, plus piano, bass and drums (and later guitar). The formula proved so successful that bookings flooded in, and the group made records by the dozen. Here was a rare phenomenon in jazz: a jazz trumpeter finding fame and fortune with the public at large by carrying his music well beyond the usual jazz circles. At this stage of his career, Jonah even enjoyed the privilege of making regular TV broadcasts. An exploit rarely rivalled, and certainly never by the many other trumpeters who attempted to clamber onto the same bandwagon!
Jonah Jones was one of those numerous trumpeters who sought their inspiration in the musical heritage of the great Louis Armstrong, devouring the master’s records almost to the point of learning them off by heart. Each such disciple then went his own way to develop his own personal style. For Jonah, it was the triumphant Louis Armstrong of the early 1930s who served as guide, and he set about trying to emulate the regal power, dazzling brilliance, ringing sonority and daring improvisational skills so typical of the Louis of this period. But, for all that, Jonah was no servile copyist; Louis was his inspiration, yes, but it was up to himself to forge the Jonah Jones style.
The titles presented here offer us the opportunity to hear Jonah Jones in ideal surroundings, first as sideman and then, beginning in 1944, as leader of his own studio groups. These were generally made up of colleagues from the ranks of the Cab Calloway orchestra. It would be a further ten years before Jonah surprised us all by entering the realms of the famous, but how welcome that such a fine, true jazz-musician should have been able to spread the message of good music so far and wide.
Adapted from the French by Don Waterhouse