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Fats WALLER / 1934 - 1938
Fats WALLER / 1934 - 1938
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R378
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2 CD - 44 TITRES / FATS WALLER & HIS RHYTM AVEC BILL COLEMAN, MEZZ MEZZROW, JAMES SITH... / ET EN CONCERT AU YACHT CLUB SWING 1938. JAZZ ARCHIVES SÉLECTION

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FATS WALLER
 
CD 1
Yacht Club Swing 1938

1 YACHT CLUB SWING

2 HOLD MY HAND

3 PENT UP IN A PENTHOUSE

4 HONEYSUCKLE ROSE

5 YACHT CLUB SWING

6 YOU LOOK GOOD TO ME

7 HALLELUJAH

8 ST. LOUIS BLUES

9 FLAT FOOT FLOOGIE

10 AFTER YOU’VE GONE

11 YACHT CLUB SWING

12 YACHT CLUB SWING

13 YOU CAN’T BE MINE AND…

14 MONDAY MORNING

15 WHAT DO YOU KOW ABOUT LOVE

16 I HAD TO DO IT

17 AIN’T MISBEHAVIN’

18 I SIMPLY ADORE YOU

19 MY BEST WISHES

20 HANDFULL OF KEYS

21 THE SHEIK OF ARABY

22 AIN’T MISBEHAVIN’
 
CD 2
And his Rhythm 1934-1936

1 SWEETIE PIE

2 YOU’RE THE ONLY OYSTER…

3 BELIEVE IT BELOVED

4 DREAM MAN

5 I’M HUNDRED PER CENT FOR YOU

6 BABY BROWN

7 YOU FIT INTO THE PICTURE

8 I AIN’T GOT NOBODY

9 SWEET AND SLOW

10 TWELFTH STREET RAG

11 SOMEBODY STOLE MY GAL

12 SWEET SUE

13 SWEET THING

14 I GOT RHYTHM

15 CHRISTOPHER COLUMBUS

16 CROSS PATCH

17 IT’S A SIN TO TELL A LIE

18 WHY DO YOU LIE TO MYSELF…

19 BLACK RASPERRY JAM

20 PASWONKY

21 HALLELUJAH, THINGS LOOK ROSY…

22 SWINGIN’ THEM JINGLE BELLS


FATS WALLER

"L'apesanteur et la graisse", tel est le titre que nous ne donnerons pas à cette brève tentative de présentation d'un génie débonnaire.
En 1932, Fats Waller découvrit Paris et, plus intimement, le gros rouge qui tache, sans équivalent dans son propre pays.
Bien entendu, l'Europe découvrit un jazzman dont la réputation était depuis longtemps assise dans son propre pays. Dès 1929, cet enfant de Bacchus avait offert au monde quelques pièces-maîtresses (Handful Of Keys, Valentine Stomp, Ain't Misbehavin'), qui avaient pris place dans le bibliothèque du jazz. Ces oeuvres, jouées en solo, sont encore autant de clés permettant d'accéder aux beautés strictement pianistiques de son art, de sa singularité, toute de finesse. L'autre face de sa musique laissant apparaître un personnage rigolard, à l'humour irrésistible.
C'est avec le Rhythm, son petit orchestre, qu'il mettait en scène le Waller enclin à la grosse plaisanterie et au débordement verbal, sans oublier le gros rire (qui tache!). Néanmoins, dans un tel contexte, la grâce était toujours là, contrepoint délicat à la grosse farce. Il y avait chez Waller du Nijinski, une alliance de force et de légèreté, un fulgurant défi à la pesanteur. Le Rhythm était un excellent groupe et Waller au piano ne manquait pas de donner de la voix, ce qui l'amenait à détourner des rengaines "mineures", aux paroles un peu bêtasses ou simplement naïves, pour les convertir en missiles de drôlerie.
Swing Low Sweet Chariot, negro spiritual traditionnel, enregistré à l'orgue, sans aucun accompagnement, est là pour nous rappeler qu'avant de devenir le musicien de jazz que l'on connaît, amoureux des vignes du Seigneur, Fats fut un organiste de grand talent, exerçant son art à l'église baptiste où son père, pasteur, lui avait enseigné l'harmonium et le piano. Mais cela, n'est-ce pas, c'était le début de notre histoire.

François Billard

In 1932, Fats Waller discovered Paris and the robust delights of France’s full-bodied red wines. Not for nothing was he known as Fats! At the same time, Europe discovered a jazzman already famous in his home country. For, as early as 1929, this bacchanalian character had offered the world such masterpieces as Handful Of Keys, Valentine Stomp and Ain’t Misbehavin’, all vital works in the jazz library. These particular performances, played solo, offer wonderful examples of the purely pianistic beauty of Fats’ remarkably fine art. The other side of the Fats personality, the earthy humour and driving swing, is illustrated by his performances with his own little band, which he so aptly called the Rhythm. But, even here, musicality is a constant attribute, the delicate counterpoint to unbridled fun and games. For Fats, like Nijinski, combined vibrant strength and ethereal lightness, seemingly defying gravity. The Rhythm was an excellent group, its trump card, of course, the Waller piano and irreverent vocals, which gave it the ability to transform banal tunes and stupid words into missiles of music and fun.
Swing Low Sweet Chariot, a traditional Negro spiritual, was recorded by Fats as an organ solo, hence reminding us that this outstanding jazzman was originally a talented organist who played in the church of his father, a Baptist minister. Waller senior had first taught his son to play harmonium and piano, but then that takes us right back to the beginning of our story …

158152 FATS WALLER "L'apesanteur et la graisse", tel est le titre que nous ne donnerons pas à cette brève tentative de présentation d'un génie débonnaire. En 1932, Fats Waller découvrit Paris et, plus intimement, le gros rouge qui tache, sans équivalent dans son propre pays. Bien entendu, l'Europe découvrit un jazzman dont la réputation était depuis longtemps assise dans son propre pays. Dès 1929, cet enfant de Bacchus avait offert au monde quelques pièces-maîtresses (Handful Of Keys, Valentine Stomp, Ain't Misbehavin'), qui avaient pris place dans le bibliothèque du jazz. Ces oeuvres, jouées en solo, sont encore autant de clés permettant d'accéder aux beautés strictement pianistiques de son art, de sa singularité, toute de finesse. L'autre face de sa musique laissant apparaître un personnage rigolard, à l'humour irrésistible. C'est avec le Rhythm, son petit orchestre, qu'il mettait en scène le Waller enclin à la grosse plaisanterie et au débordement verbal, sans oublier le gros rire (qui tache!). Néanmoins, dans un tel contexte, la grâce était toujours là, contrepoint délicat à la grosse farce. Il y avait chez Waller du Nijinski, une alliance de force et de légèreté, un fulgurant défi à la pesanteur. Le Rhythm était un excellent groupe et Waller au piano ne manquait pas de donner de la voix, ce qui l'amenait à détourner des rengaines "mineures", aux paroles un peu bêtasses ou simplement naïves, pour les convertir en missiles de drôlerie. Swing Low Sweet Chariot, negro spiritual traditionnel, enregistré à l'orgue, sans aucun accompagnement, est là pour nous rappeler qu'avant de devenir le musicien de jazz que l'on connaît, amoureux des vignes du Seigneur, Fats fut un organiste de grand talent, exerçant son art à l'église baptiste où son père, pasteur, lui avait enseigné l'harmonium et le piano. Mais cela, n'est-ce pas, c'était le début de notre histoire. François Billard In 1932, Fats Waller discovered Paris and the robust delights of France’s full-bodied red wines. Not for nothing was he known as Fats! At the same time, Europe discovered a jazzman already famous in his home country. For, as early as 1929, this bacchanalian character had offered the world such masterpieces as Handful Of Keys, Valentine Stomp and Ain’t Misbehavin’, all vital works in the jazz library. These particular performances, played solo, offer wonderful examples of the purely pianistic beauty of Fats’ remarkably fine art. The other side of the Fats personality, the earthy humour and driving swing, is illustrated by his performances with his own little band, which he so aptly called the Rhythm. But, even here, musicality is a constant attribute, the delicate counterpoint to unbridled fun and games. For Fats, like Nijinski, combined vibrant strength and ethereal lightness, seemingly defying gravity. The Rhythm was an excellent group, its trump card, of course, the Waller piano and irreverent vocals, which gave it the ability to transform banal tunes and stupid words into missiles of music and fun. Swing Low Sweet Chariot, a traditional Negro spiritual, was recorded by Fats as an organ solo, hence reminding us that this outstanding jazzman was originally a talented organist who played in the church of his father, a Baptist minister. Waller senior had first taught his son to play harmonium and piano, but then that takes us right back to the beginning of our story … Fats Waller Thomas Wright Waller, dit Fats Waller, né le 21 mai 1904 à New York, mort le 15 décembre 1943 à Kansas City (Missouri), est un pianiste de jazz, organiste et compositeur américain. C'est un des musiciens les plus influents et les plus appréciés du public et de la critique, tant aux États-Unis qu'en Europe, à une époque où le jazz peinait à être considéré comme une musique « sérieuse ». Il a écrit plusieurs centaines de chansons, dont une bonne partie sont devenues des standards de jazz. Pianiste de « stride » virtuose, son jeu a influencé de nombreux jazzmen, dont Art Tatum, Count Basie ou Thelonious Monk. Biographie La famille Waller est originaire de Virginie et s'est installée à Harlem au tournant du xxe siècle pour s'assurer un avenir plus favorable. Son grand-père est violoniste ; son père, Edward Martin Waller, est un prédicateur baptiste marié à Adeline Lockett, organiste de son église. De 1890 à 1910, ils auront onze enfants4 dont cinq seulement survivront. Thomas Wright Waller naît à New York le 21 mai 19042. Vers l'âge de 6 ans, il apprend les rudiments du piano auprès de sa mère et du directeur musical de l'église3 qui lui fait découvrir les œuvres de Jean-Sébastien Bach que Thomas jouera toute sa vie. Thomas ne travaille pas réellement et n'apprend pas à lire la musique, puisqu'il est capable de mémoriser les leçons immédiatement. Vers 6 ou 7 ans, il reçoit quelques leçons d'une certaine Miss Perry[réf. souhaitée] qui lui apprend à lire et à écrire la musique. Il suit souvent ses parents qui prêchent au coin des rues. Au temple, il accompagne les chants sur l'orgue, instrument auquel il restera attaché toute sa vie. Dans l'orchestre de l'école dirigé par Edgar Sampson, il se distingue en jouant des airs à la mode. À 14 ans, il gagne un concours de talents au Roosevelt Theatre en jouant Carolina Shout de James P. Johnson, morceau qu'il a appris en observant un piano mécanique le jouer. Son intérêt pour la musique grandit et l'acquisition d'un piano dans le foyer confirme sa vocation, il sera pianiste, malgré l'opposition de son père qui aurait rêvé pour lui d'une carrière religieuse. Il quitte l'école et fait de petits boulots, tout en jouant de plus en plus et traînant aux abords des night-clubs afin d'approcher ses idoles. À 15 ans, il décroche son premier engagement en tenant l'orgue du Lincoln Theater durant les projections de films muets, il gagne alors 23 $ par semaine. En 1920, alors qu'il est âgé de 16 ans, sa mère Adeline décède. Au désespoir de son père avec lequel il se brouille, Thomas emménage chez son professeur de piano, Russell Brooks. Il rencontre Willie « the lion » Smith et James P. Johnson, alors maîtres incontestés du stride. Johnson le prend sous son aile et en fait son élève, pendant que Smith lui fait découvrir les compositeurs impressionnistes, tout en le poussant à développer ses talents d'entertainer, par exemple en faisant des grimaces en jouant. Il étudie également avec le pianiste et compositeur Leopold Godowsky8 et Karl Böhm. Années 1920 Thomas Wright Waller, qu'on appelle déjà « Fats » en raison de sa corpulence, se révèle très doué. Il trouve naturellement sa place dans le milieu professionnel et sa notoriété ne cesse de grandir tant dans les night-clubs que dans le circuit des soirées privées. En 1921, il accompagne les films muets à l'orgue dans un autre cinéma, où il gagne 50 $ par semaine. En 1922, à l'ge de 18 ans, il grave ses premiers enregistrements pour le label Okeh, Muscle Shoals Blues puis Birmingham Blues, deux de ses compositions1. En 19231, pour la QRS Company, il grave des « pianos-rolls » (rouleaux pour piano mécanique). À 20 ans, c'est un artiste reconnu sur toute la scène de Harlem. Sa carrière décolle quand il signe avec RCA Victor en 1926, pour qui il enregistre en piano solo ses succès Handful of Keys ou Smashing Thirds (1929). Il enregistre également Jitterbug Waltz (en), Honeysuckle Rose ou The Joint is Jumpin'. Il donne des conseils à Count Basie pour le jeu à l'orgue. Il joue avec Bessie Smith, Sara Martin, Alberta Hunter, Anna Jones ou Hazel Meyers (. Il enregistre également avec Fletcher Henderson, Jack Teagarden, les McKinney's Cotton Pickers (en) et Ted Lewis En 1926, on raconte qu'il a été enlevé par des gangsters après un concert, afin qu'il joue à l'anniversaire d'Al Capone. En 1927, il joue avec l'orchestre de Fletcher Henderson. Il joue également avec Erskine Tate à Chicago au Théatre Vendome, au Metropolitan et au Regal9. Il compose avec James P. Johnson la musique de son premier spectacle, Keep Shufflin10. La même année, il se lie d'amitié avec Andy Razaf, poète et parolier à la Tin Pan Alley. Ensemble, ils écrivent des comédies musicales pour Broadway notamment le célèbre Hot Chocolates (en) (1929), qui rencontre un succès tant critique que public3, notamment grâce à la chanson Ain't Misbehavin'. De ces spectacles sont nés des thèmes qui sont aujourd'hui des standards de jazz, comme Jitterbug Waltz (en), Black and Blue ou Honeysuckle Rose. En 1928, il joue pour la première fois au Carnegie Hall. Années 1930 Dans les années 1930, sa popularité en tant que pianiste, compositeur et chanteur est immense. Il enregistre ses plus beaux solos de piano, apparaît dans des films. Chaque apparition en public déclenche les rires et la bonne humeur tant la personnalité de Fats est explosive et truculente. Il tourne en France en 19311 et fonde son orchestre « Fats Waller and his Rhythm », avec Herman Autrey (tp), Ben Whittet (anches), Al Casey (g), Billy Taylor (en) (b) et Harry Dial (dm)9. Le groupe sillonne les États-Unis et grave près de 500 titres1. En 1934, il signe un contrat d'exclusivité avec RCA Victor, qu'il a rejoint 8 ans plus tôt. Durant sa tournée triomphale en Europe en 1938-19391, notamment à Londres et au Danemark. Il est notamment invité dans l’une des premières émissions de télévision de la BBC. Il y fait aussi quelques enregistrements, avec un orchestre du nom de Fats Waller & His Continental Rhythm. Il enregistre également sa London Suite pour piano et percussions. Le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale le contraint à rentrer aux États-Unis en 19391. Il tente sans succès de monter un big band, formation populaire dans les années 1930. Années 1940 Dans les années 1940, il est un musicien reconnu et vivant confortablement qui tourne de plus en plus à travers les États-Unis. À la demande des producteurs, il ajoute à son répertoire de plus en plus de chansons populaires sans intérêt particulier, qu'il interprète avec les grimaces et pitreries réclamées par le public. Sur la fin de carrière, il confie à ses amis qu'il est las de son image d'amuseur burlesque et qu'il souffre de ne pas être considéré avant tout comme un musicien. Seuls ses proches et un public plus averti savaient que derrière le clown se cachait un pianiste complet et d'une grande sensibilité. Il dirige un grand orchestre en 1941. En 1942, il est la tête d'affiche d'un concert au Carnegie Hall9 En 1943, il compose la musique de Early to Bed, première comédie musicale non-Noire à être écrite par un Noir. Le même année, il joue dans Symphonie magique', un film réalisé par Andrew L. Stone dans lequel des musiciens afro-américains se produisent dans leur propre rôle. Décès En décembre 1943, il attrape une grippe en jouant au Zanzibar Room à Hollywood, qui le contraint à rentrer chez lui plus tôt que prévu. Alcoolique, obèse, épuisé par ses tournées harassantes, sa santé est défaillante, et la grippe entraîne des complications1. Dans le train du retour à New York, à proximité de Kansas City, il décède le 15 décembre 1943 dans un wagon-lit du Santa Fe Chief Train d'une pneumonie, à la suite d'une cure de désintoxication alcoolique, alors qu'il est âgé de 39 ans. Vie privée Thomas Wright Waller s'est marié deux fois. De son premier mariage il eut un fils, Thomas Jr., sa seconde femme donna naissance à deux enfants, Maurice et Ronald. Merci Wikipédia

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