Gaston COUTÉ / JOUR DE LESSIVE
Gaston COUTÉ / JOUR DE LESSIVE
Gaston COUTÉ / JOUR DE LESSIVE
Gaston COUTÉ / JOUR DE LESSIVE

Gaston COUTÉ / JOUR DE LESSIVE

987116
12,00 €
TTC
2 CD DIGIPACK - LIVRET 16 PAGES / GASTON COUTÉ CHANTÉ PAR GERARD PIERRON, COKO, DANITO, LAURENT BERGER, LA BERGERE, LOIC LANTOINE, MARC OGERET, PIERRE BRASSEUR et LE P’TIT CREME ET BIEN D'AUTRES...

 

 
 Gaston COUTÉ  JOUR DE LESSIVE

Avec la participation de GERARD PIERRON, BERNARD MEULIEN, GABRIEL YACOUB, YVES JAMAIT, COKO, DANITO, FREDERIQUE, LAURENT BERGER, MICHEL BOUDAUD, BRUNO DARAQUY,LUCIE TAFFIN, CHRISTIAN DESCHAMPS, ENTRE2CAISSES, FREDERIQUE, KARINE GERMAIX, REMO GARY, ADELINE GUERET & MARIE MAZILLE, LA BERGERE, LOIC LANTOINE, MARC OGERET, PIERRE BRASSEUR et LE P’TIT CREME.

DISQUE 1

1. « Ma vigne pousse » FRÉDÉRIQUE

2. « J’ai fait des bleus sur ta peau blanche » LAURENT BERGER

3. « La Tomobile » MICHEL BOUDAUD

4. « Le Petit qui pleure » BRUNO DARAQUY

5. « Dans vos yeux » YVES JAMAIT

6. « Cantique païen » PIC PANACÉE (Marta dell’Anno et Lucie Taffin)

7. « Les Électeurs » CHRISTIAN DESCHAMPS

8. « Le Gars qu’a perdu l’esprit » ENTRE 2 CAISSES

9. « Les Absinthes » BRUNO DARAQUY

10. « Le Pressoir » KARINE GERMAIX

11. « La Dernière bouteille » ENTRE 2 CAISSES

12. « La Toinon » FRÉDÉRIQUE

13. « Les Mangeux d’terre » ENTRE 2 CAISSES

14. « Révision » DANITO

15. « Les Conscrits » COKO, DANITO et AURÉ

16. « La Chanson des fusils » RÉMO GARY

17. « La Paysanne » ADELINE GUÉRET et MARIE MAZILLE

18. « Le Char à banc des moribonds » COKO

 

DISQUE 2 (Douze variations sur « Jour de lessive »)

1. « Les Mauves / Jour de lessive » GÉRARD PIERRON

2. « Jour de lessive » BERNARD MEULIEN

3. « Jour de lessive » LAURENT BERGER   

4. « Jour de lessive » RÉMO GARY

5. « Milena / Jour de lessive » LA BERGÈRE (Sylvie Berger)

6. « Jour de lessive » LOÏC LANTOINE

7. « Jour de lessive » GABRIEL YACOUB

8. « Jour de lessive » BRUNO DARAQUY

9. « Jour de lessive » MONIQUE MORELLI

10. « Jour de lessive » MARC OGERET

11. « Jour de lessive » PIERRE BRASSEUR

12. « Jour de lessive » LE P’TIT CRÈME

Cent onze ans après sa mort, Gaston Couté n’a pas pris une ride, ses vers sont loin d’être démonétisés, validés qu’ils sont chaque fois, à chaque époque, par l’actualité du moment qui ressemble comme une sœur à celle de la veille. Il suffit d’une présidentielle ou de tout autre vote pour que, non sans raison, reviennent à notre mémoire Les Électeurs et ses vach’s, ses moutons, ses oué’s et ses dindons qui breum’nt, bél’nt, glouss’nt « tout comm’ les gens qui votent ». À chaque remembrement s’impose d’évidence Les Mangeux d’terre... Quelqu’en soit la technologie utilisée, Le Fondeur de canons gagne toujours de quoi bouffer en fabriquant de quoi tuer. Et, chaque jour, le flot d’actualités nous informe de la probité contrariée de nos élus, qu’ils soient ministres, députés ou maires : « Ohé là-bas ! Monsieu le Maire / Disez-moué donc pourquoi donc faire / Qu’on arrête les chemineux / Quand vous vous n’êtes qu’un voleu / Et peut-être bien pis encore / Le gouvernement vous décore ».

Ses indignations et révoltes d’alors débutent pareillement le nôtre, avec des mots qui toujours entrent en résonance. Au-delà de la qualité intrinsèque de ses poèmes, c’est dans cette prégnance, cette pertinence, qu’il faut voir et comprendre le succès posthume de ce poète crotté qui, bien qu’absent de toute anthologie, de tout dictionnaire, de tout Panthéon, caracole encore dans la poésie chansonnière, à la manière d’un François Villon, à la manière d’une mauvaise herbe entre des pavés trop bien ordonnés. Et dont l’œuvre est sans cesse imprimée, sans doute pas sur du Velin d’Arches mais sur ce papier recyclé qui épargne l’arbre et lui sied tant. À chacun ses valeurs, à chacun sa Pléiade. (Michel Kemper)






GASTON COUTE : Le gâs qui a mal tourné S’il est un poète maudit, dans la littérature française, c’est bien Gaston Couté. On a certes pu parler de “ poètes maudits ” à propos de Rimbaud, Corbière, Nerval, Mallarmé ou Verlaine (l’expression vient d’ailleurs du titre d’un ouvrage de ce dernier), mais ceux-ci sont depuis longtemps rentrés en grâce, et leurs noms figurent désormais en bonne place dans toutes les anthologies de la poésie française. Or ces doctes recueils semblent ignorer à jamais le nom de Gaston Couté ; sans qu’aucune exception ne vienne battre en brèche ce mur de silence ou d’indifférence. Et si, aujourd’hui, Gaston Couté n’est pas complètement tombé dans l’oubli, il ne le doit qu’à ces chanteurs qui, obstinément, depuis de nombreuses années, s’acharnent à mettre ses poèmes en musique pour mieux les faire connaître ; ainsi qu’à un petit éditeur (Le Vent du Ch’min), qui a publié l’ensemble de son œuvre, vers la fin des années 70. Pourtant, Gaston Couté fut et demeure un poète majeur. Un poète essentiel. Fils de meunier, il naît à Beaugency, dans la Beauce, le 23 septembre 1880. Deux ans plus tard, sa famille s’installe au Moulin de Clan, à quelques kilomètres de Meung-sur-Loire, où il ira à l’école jusqu’à son entrée (en 1895) au lycée d’Orléans. A partir de 1897, il publie ses premiers textes et poèmes dans la Revue Littéraire et Sténographique du Loiret, sous le pseudonyme de Gaston Koutay. La même année, il est renvoyé du lycée et commence à travailler comme commis à la Recette Générale des Impôts d’Orléans, avant d’être engagé comme journaliste au Progrès du Loiret. Fin octobre 1898, il abandonne tout : famille, emploi, amis… pour monter à Paris tenter sa chance dans les cabarets de la butte Montmartre. En dépit de son jeune âge (dix-huit ans) il a déjà écrit une bonne part de son œuvre, et ne tarde pas à trouver un engagement au cabaret Al Tartaine, boulevard Rochechouart, à deux pas de l’ancien Chat Noir. Sa prestation déconcerte ; autant pour son aspect (celui qu’un adolescent un peu gauche, vêtu et chapeauté comme un paysan beauceron), que pour son langage (une langue forte et directe, truffée de patois beauceron), ou la révolte rageuse de ses vers dont les cibles favorites sont les gros propriétaires terriens, l'école, le clergé et l'armée. Rapidement fiché par la police comme agitateur anarchiste, Couté connaît un relatif succès dans les cabarets de Montmartre et du Quartier Latin, à partir de 1902. Il collabore également à divers journaux comme Le Libertaire, La Barricade ou La Guerre Sociale où il publie des poèmes écrit sur des timbres connus de tous et, donc, destinés à être facilement chantés. Malgré ces succès et l’estime affichée de ses pairs, Couté qui n’a que ses maigres cachets pour vivre, sombre dans la misère et l’alcoolisme. Il n’a que trente ans lorsqu’il meurt, le 28 juin 1911, à l’Hôpital Lariboisière, laissant derrière lui une œuvre d’une richesse exceptionnelle : ironique, mordante, lyrique, ardente, sans concession, mais toujours d'un profond humanisme. Marc Robine

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