ORFF Carl
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CR15
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1 CD / CARL ORFF / CARMINA BURANA / EUJEN JOCHUM / EPM CLASSIQUE

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Carl ORFF


Carmina Burana

Elfriede Trötschel (soprano)
Hans Braun (baryton)
Paul Kuen (ténor)
Karl Hoppe (baryton)
Chœur et Orchestre Symphonique de la radio Bavaroise
Direction Eugen Jochum
enregistré à Munich le 5 octobre 1952

Carl Orff, né le 10 juillet 1895 à Munich et mort le 29 mars 1982 dans la même ville, est un compositeur allemand. Son œuvre la plus connue est Carmina Burana.

Né d'une famille de militaires (un de ses grands-pères est le général Karl Maximilian von Orff), Carl Orff, fils de musiciens, fait vite preuve dans sa jeunesse d'intelligence et de curiosité. Plus tard, il ne rencontre pas de difficultés dans ses études musicales bien qu'il ne supporte pas l'académie de musique de Munich. Il ne s'entend pas toujours avec ses professeurs. Ces années d'études n'en seront pas moins fécondes. Il compose un opéra, Gisei, tiré d'une pièce japonaise et légèrement influencé par Claude Debussy.

En 1914, il prend des leçons d'interprétation avec Hermann Zilcher. La même année, il est nommé chef d'orchestre et directeur musical des Münchner Kammerspiele. Il prend part à la guerre en 1917, mais est démobilisé en raison d'une blessure. De retour du front, il est nommé directeur musical et chef d'orchestre des opéras de Mannheim et Darmstadt.

Après la guerre, désireux d'associer le texte, la musique et le mouvement, il se consacre à l'étude et à la composition. Il abandonne ses fonctions à l'opéra de Darmstadt. En 1920, il épouse Alice Solscher dont il aura une fille, Godela (1921-2013). Il se mariera quatre fois, sa dernière épouse étant Liselotte Schmitz (1930-2012).

Intéressé par la musique de son temps et notamment par celle d'Arnold Schoenberg, il n'a pas de penchant, cependant, pour la musique atonale. Il se passionne pour la Renaissance italienne : il adapte en allemand le Lamento d'Ariana, adapte et édite L'Orfeo et le Ballo delle Ingrate de Claudio Monteverdi pour instruments modernes.

En 1924, avec la danseuse Dorothee Günther, il fonde une école de danse : la Güntherschule. C'est dans cette école que naîtra le concept de l'Orff-Schulwerk. Carl Orff a toujours considéré cette démarche pédagogique comme faisant partie intégrante de son œuvre musicale. Entre 1935 et 1936, il crée au vieil opéra de Francfort son plus grand succès : Carmina Burana, œuvre inspirée de poèmes du Moyen Âge retrouvés dans l'Abbaye de Benediktbeuern, près de MunichCarmina Burana est l'une des œuvres classiques les plus jouées au monde. Elle a inspiré de nombreux artistes : des groupes musicaux comme Magma ou Era et des artistes de variété comme Nana Mouskouri (Ave verum). En 1939, Carl Orff écrit Der Mond (La Lune) et en 1942 Die Kluge (La Femme avisée), tous deux inspirés par les Contes de Grimm.

En 1943, il compose les Catulli Carmina et, en 1953, le Trionfo di Afrodite pour compléter le triptyque païen Trionfi. On lui doit aussi la composition des Veni Creator Spiritus (1954), cantate d'après le livret de Franz Werfel pour chœur mixte, pianos et instruments à percussion, mouvements de chœur d’après le livret de Bertolt Brecht pour chœur, trois claviers et percussions. Par la suite, il n'écrit plus que pour le théâtre musical des pièces telles que Antigone ou De temporum fine comœdia, sa dernière œuvre, qui reviennent aux formes du théâtre sacré avec des danses rituelles. En 1961, il fonde son école, l'Institut Orff, au Mozarteum [archive] de Salzbourg, puis donne des conférences pour présenter son concept pédagogique, le Orff-Schulwerk.

Carl Orff meurt le 29 mars 1982. Selon son souhait, il a été inhumé dans une chapelle du monastère d'Andechs, en Bavière où un festival Orff in Andechs lui est consacré tous les ans.

Il eut notamment comme élèves les compositeurs allemands Karl Marx et Werner Egk ou le compositeur néo-zélandais Edwin Carr.

La question de la position de Carl Orff vis-à-vis des nazis durant les années 1930-40 est très discutée.

Sa musique est d'abord rejetée, puis récupérée par le IIIe Reich. Ainsi, en 1933 avec l'arrivée des nazis au pouvoir, sa carrière est d'abord ralentie : sa musique est jugée trop moderniste, il fait un usage de percussion jugée trop exotiques et de rythmes trop jazzy. Néanmoins, c'est ce même régime nazi qui quelques années plus tard également dynamise sa carrière, notamment après que les éditeurs d'Orff ont présenté son œuvre comme "enracinée dans la race et le peuple", mais après une évolution de sa musique qui a tendance à se rapprocher davantage de la musique populaire, un style mieux accepté par le régime. Ainsi, il s'est vu confié en 1936 la composition d'une pièce pour la jeunesse pour les Jeux Olympiques de Berlin. Sa composition Carmina Burana reflète l'acceptation fluctuante de sa musique par les nazis : mal perçue lors de la première à Francfort en 1937, elle connaît ensuite un grand succès auprès du public mais aussi du pouvoir national-socialiste, notamment à l'occasion de la représentation à Dresde en 1940. Par ailleurs, il est reproché à Orff d'avoir répondu à l'appel officiel de composer une nouvelle musique de scène pour Le Songe d'une nuit d'été, la partition de Felix Mendelssohn ayant été interdite du fait des origines juives du compositeur. Les défenseurs d'Orff font valoir par la suite qu'il avait déjà composé la musique de cette pièce entre 1917 et 1927, soit bien avant la commande des autorités nazies..

Œuvres principales

Carmina Burana et le triptyque Trionfi

Article détaillé : Carmina Burana (cantate).

Sa cantate scénique Carmina Burana, composée en 1937, est de loin son œuvre la plus connue. Il utilise des poèmes du xiiie siècle et crée une musique délibérément simple, pour grand orchestre et chœur, articulée autour de pulsations et de rythmes vigoureux, aux sonorités riches.

Cette œuvre constitue la première partie d'un triptyque intitulé Trionfi (les Triomphes), qui comprend également :

  • les Catulli Carmina (cantate d'après les poèmes de Catulle, dont Odi et amo, composée en 1943), pour chœur, voix solo, pianos et percussions, dans laquelle le chœur fournit un accompagnement quasi instrumental aux solistes, et
  • Trionfo di Afrodite (le Triomphe d'Aphrodite, composée en 1953), pour grand orchestre et chœur.

Cette trilogie est fondée sur des textes glorifiant l'amour.

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