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« Le pacifiste libertaire » CD1
1 Le déserteur2 Un jour tu verras3 Comme un p'tit coquelicot4 Si tu t'imagines5 La Complainte de la butte6 Mon pot' le gitan7 Rue de Lappe8 Le temps des cerises9 Le mal de Paris10 La Complainte des infidèles11 Des filles il en pleut12 Les plaisirs sont doux13 Chanson de Tessa14 Je suis amoureux16 Paris a le cœur tendre17 Cœur de Rubis18 Amours mortes19 Mon ami Jules20 Les feux de l'été21 Il faut avoir connu22 À dix-sept ans23 Et que tournent les années24 Si Tu Cherches ta Jeunesse25 Le Lézard CD 2 1 Les petits pavés2 Elle tourne... la terre3 Rue de Crimée4 Le Légionnaire5 Petite fleur6 La Complainte de Mackie7 Le joueur de Monte-Carlo8 Cache-Cache9 La jeune fille à La frange10 Le Cirque11 Il suffit d'un baiser12 Valse Jaune13 J'suis Snob14 Cinématographe15 Eugenie les larmes aux yeux16 Complainte du chanteur des rues17 Chanson très bêtes18 Qu'est-ce que tu crois ?19 Time is money20 Les bruits de la nuit21 On m'a donné une âme22 Ballade En si bémol23 Je crois en toi24 Barbara25 Belle enfant CD 3 1 Elle s'appelait Marie2 Et pourtant… moi je l'ai vu (le diable)3 Saint Paul de Vence4 La chanson du Potier5 La Complainte de Paris6 Le Piano de La Plage7 Le Rhône qui ronronne8 J'ai perdu ma veste9 En Tournée10 Pauvre Georges-André11 Les Corbeaux12 Méfiez-vous Fillettes13 Les enfants de L'automne14 Ciel et Terre15 En dormant16 Va vivre ta vie17 Les jours perdus18 Les Enchainés19 Moi J'aime les femmes fatales20 Chanson pour L'auvergnat21 On m'a dit22 Si tu m'aimais23 Province Blues24 Z'yeux Bleus25 Y'a pas de quoi Marcel Mouloudji (Paris, 1922 – Neuilly-sur-Seine, 1994)Son père est Kabyle, sa mère Bretonne. Il a un frère, André né en 1923. La famille vit chichement : aux difficultés financières s’ajoute le désordre mental de la maman.C’est dans ce milieu que pousse le jeune Marcel, herbe folle, tempérament rêveur. Adolescent, il fréquente la jeunesse de gauche et bénéficie de l’apport culturel des éducateurs du mouvement ouvrier. C’est ainsi qu’il aborde le Groupe Octobre et, de fil en aiguille, est remarqué par Jean-Louis Barrault qui l’introduit dans le milieu artistique de Paris.Mouloudji, avant de se faire un nom dans la chanson, n’est pas un inconnu : il a déjà publié deux livres (dont Enrico, Prix de la Pléiade à la Libération en 1945) et bénéficie d'une prometteuse réputation au cinéma, depuis Les disparus de Saint-Agil (dans lequel il a joué, enfant) et avant le nouveau succès d'André Cayatte, Nous sommes tous des assassins.Ses premiers disques (trois 78 tours) paraissent au Chant du Monde en 1951, avec des titres qui figurent aujourd'hui au rang des classiques de la chanson française (entre autres : Si tu t'imagines, Rue de Lappe, La complainte des infidèles…)C’est alors qu’il est remarqué par Jacques Canetti. Comme à son habitude, lorsqu'il pressent un talent, la scène et le disque vont de pair chez Canetti. Mouloudji enregistre donc plusieurs 78 tours sous sa houlette, prémices d’un long parcours discographique. Et c’est l’année suivante (1952) que sort le titre qui déclenchera le succès, celui qui marquera à jamais la carrière du chanteur : Comme un p'tit coquelicot. Et pourtant, la chanson (signée Raymond Asso et Claude Valéry) était initialement destinée à Maurice Chevalier… qui la refusa. Comme un p'tit coquelicot devient le détonateur de la carrière du chanteur, énorme succès marquant une étape décisive dans son parcours d'interprète. Grâce à ce titre, il obtient le Prix Charles-Cros en 1952 et le Grand Prix du disque 1953.Dès lors, les succès s'enchaînent, avec des chansons dont il est souvent l’auteur. Citons, pour mémoire : Un jour tu verras, Le long des rues de Paris. Mais Mouloudji, pacifiste militant, enregistre aussi à cette époque (1954), Le déserteur, chanson que Boris Vian, son auteur, vient de créer en pleine guerre d'Indochine. Mouloudji s'attirera les foudres de la censure pour avoir osé l'interpréter au Théâtre de l'Œuvre le jour même de la chute de Diên Biên Phu, provoquant le scandale qu'on imagine. Pour l'anecdote, on notera que la version présentée par Mouloudji était pourtant édulcorée.Mouloudji abandonne progressivement le cinéma : sa carrière est désormais consacrée à la chanson. Après avoir beaucoup interprété celles des autres, de sa voix au timbre et au phrasé si particulier il écrit de plus en plus ses propres chansons.Il sera longtemps tête d'affiche et, fort de sa notoriété mais toujours soucieux d'indépendance, il créé sa propre marque de disques sous forme d'une coopérative. C'est dans ce contexte qu'il lance même, en 1965, un jeune Néo-zélandais installé en France et dont le nom sera bientôt connu de tous : Graeme Allwright. Bien d’autres suivront.Au fil des ans, la carrière de chanteur de Mouloudji connaît des hauts et des bas. A ceux qui lui disent qu'il se disperse sans doute trop - chanteur, producteur, écrivain, peintre – l'artiste répond en affirmant son dilettantisme.Son éclectisme assumé ne l'empêche pas de se tailler encore de beaux succès dans la chanson, tel cet Autoportrait de 1971 ou Faut vivre (1973)Malgré la pleurésie qui, en 1992 vient gravement altérer sa voix (il a alors 70 ans), il ne cesse de chanter. Il disparaît quelques mois après l'hommage qui lui est rendu en mars 1994 par le Festival Chorus des Hauts-de-Seine et Le coquelicot, troisième tome de ses souvenirs, paraîtra à titre posthume en 1977.Joseph MOALIC