SARCLO / JE N'AI JAMAIS ETE AUSSI VIEUX
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SARCLO / JE N'AI JAMAIS ETE AUSSI VIEUX

SAR 1
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1 CD / SARCLO / NOUVEL ALBUM 2021 / 14 NOUVEAUX TITRES

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SARCLO NOUVEL ALBUM 2021 / JE N'AI JAMAIS ÉTÉ AUSSI VIEUX


Les titres

1 Au bord du Canal St Martin
2 Félicie
3 50 nuances de gauche
4 Qu'est-ce qu'on peut faire avec les cons ?
5 Quatre heures
6 Requiescat in Pace
7 Les vieilles dames de mon âge
8 Fucking crabe
9 Ce que j'aime dans l'amour
10 Champions
11 La Gibson (2)
12 Chanson pour Nicole
13 Bernard `
14 Les quatre saisons (Charles Cros)

Depuis 2012 Sarclo n’avait plus publié d’album personnel. À septante piges (fêtées brillamment à Montreuil avec le premier concert de l’album), il ne pouvait continuer à se cacher derrière Dylan, toujours inclus dans son programme, quand son public réclamait de nouvelles chansons. Quelques titres déjà écrits – comme Fucking crabe tout autant réaliste que délicate, véritable exorcisme revisitée en doux arpèges de guitare – souffraient esseulés dans un tiroir et eux, réclamaient un public !

Craintes vaines, c’est une cuvée entièrement nouvelle quoique fidèle aux anciennes que vous allez déguster. Le couple fusionnel qu’il forme avec son fils avant-dernier né – qui a adopté temporairement la (non) couleur des cheveux de son père – même éloignés (Albert Chinet habite à Lausanne), donne un résultat musical exceptionnel. Albert lui prête parfois sa voix en écho, ou en chœur, mais a surtout concocté mieux que des arrangements, des ambiances. Chaque chanson a son atmosphère musicale particulière, actuelle, originale, évidente, qui met en valeur le texte et l’interprétation de Sarclo, qui fait tantôt sa grosse voix la plus éraillée, tantôt sa voix de papa qui berce son bébé, la plus douce. Une vie, toute une vie, avec ses grandes joies et ses gros chagrins, ses regrets, ses lassitudes et son ennui, et la lumière qu’on entretient.

Morceaux choisis : « C’est une chanson légère / Écrite avant les maladies », chantée avec le sourire (ça s’entend) sur fond de guitare discrète qui miaule par moment, et d’une batterie légère, qui frôle et qui rythme. Cette promenade au Canal Saint-Martin où la Gibson léguée par un ami a malheureusement disparu (euphémisme). Ses mots, écrits avant, résonnent encore plus étrangement : « La guitare que j’ai là sous les doigts / Faut pas penser qu’elle est à moi / Comment savoir qui la jouera / Quand bientôt, je serai plus là »

Plus bruitiste, avec ses sons métalliques, à la dérive, pour la petite dernière, Félicie (« aussi ! ») entre tigresse et chatte : « Oh ben si c’est un peu étrange / Recevoir des baisers de mésange ». Ou se citant, à son habitude, en se renouvelant : « Je vais me faire des asperges au jambon / Avec une petite sauce au roquefort » sur ce Requiescat satirique pour un cousin peu apprécié, chanté comme un requiem quand il ne tourne pas au punk « Quand est-ce qu’on enterre les connards / Chuis pas d’accord avec le principe / Qu’on tire pas sur les corbillards ».

Sarclo est bien le seul à pouvoir chanter la politique comme une chanson d’amour, jugez-en avec Cinquante nuances de gauche (« … et direct une droite dans ta gueule »), un réjouissant et percutant inventaire des différents mouvements de la machine à perdre déclinant au passage Léo Ferré (Y en a pas un sur cent et pourtant ils insistent…, Les communistes…), à moins qu’il ne fasse la grosse voix, pour déclarer sans ambages : « La marine, elle a plein d’amis / Les amis c’est ça qui tient chaud / Ils sont dans la gendarmerie (…) Moi, je propose pour les raclures / Les vacances ou l’euthanasie ».

Depuis longtemps à côté, ou même au sein (mot qui s’impose) de sa verve satirique, Sarclo chante l’amour, le temps qui passe, la mort inéluctable qu’il craint surtout comme une absence de vie : « Tu te souviens comme on s’aimait / Sur ce quai, gare de Besançon ». Le mâle alpha n’assume pas de se voir vieillir en miroir des Vieilles dames de [son] âge : « Elles renvoient de moi une image / J’en suis pas tout à fait d’accord ». Il ne la chante pas sans tendresse, se moque de lui-même : « Elles m’imaginent à l’allumage / Pétouillant, faisant des efforts », réitère l’échec dans la paillarde Ce que j’aime dans l’amour c’est l’amour – comme un écho au Crétin de 2013 – s’excuse, se traite de butor, abandonne : « Et ben, les gonzesses de mon âge (…) J’ai plus l’âge, je sais que j’ai tort ».

Et puis il y a les chansons les plus douces, pour les malheurs dont on est soi-même la cause, Quatre heures comme une litanie, juste guitares-batterie pulsant doucement : « elle m’avait offert son cœur / tout son cœur / et moi je le lui ai rendu / je lui ai rendu tout son cœur / quelle horreur », ou les gros deuils d’amitié, qui s’accumulent dans une vie, Bernard, (1983) ou Chanson pour Nicole, deux reprises en bonus. Et la pure poésie parnassienne de Charles Cros, avec ces Quatre saisons qu’il a mise en musique, et qu’on ne peut imaginer chantée par un cœur sec. La tendresse sous la déconnade.
Catherine Auguier ( Nos Enchanteurs)

J’AI JAMAIS ETE AUSSI VIEUX

A vrai dire, en 2011, Sarclo avait bien décidé d’arrêter la chanson et de se consacrer à la construction du Théâtre Thénardier, à Montreuil, car il avait investi une bonne partie de l’énergie de ses belles années à se moquer des vieux chanteurs.
Les travaux touchant à leur fin, il a observé que faire de la musique avec son fils Albert Chinet était un bonheur, d’autant que les productions de ce jeune homme lui semblaient brillantes, et que, chance significative, ce bonheur semblait partagé.

Il en ressort un opus où se superposent l’écriture d’un auteur cabossé et la fraîcheur d’un producteur talentueux, baignant dans un amour réciproque inconditionnel.

  • Au bord du Canal St Martin Circulez, y a rien à boire.
  • Félicie
    Où l’auteur raconte une adolescente un peu longue à décoffrer, très belle et pas con
  • 50 nuances de gauche
    Vous avez aimé chanter pour l’Ethiopie, vous allez adorer chanter pour la gauche
  • Qu’est-ce qu’on peut faire avec les cons Juste pour dire que ça va pas être de la rigolade
  • quatre heures
    Où l’auteur évoque sa difficulté à exprimer un engagement clair pour l’être aimé
  • Requiescat in Pace
    Où l’auteur s’exprime à l’égard des enterrements panégyriques. Il avait déjà fait ça pour Pierre Bachelet
  • Les vieilles dames de mon âge
    Où l’auteur exprime ses remords et fait ses excuses aux dames avec lesquelles il n’a pas toujours été très délicat
  • Fucking Crabe
    Chanson d’amour où la mort hulule
  • Ce que j’aime dans l’amour
    Où l’auteur tourne autour du pot pour finir dans la routine : des tendresses et des cochoncetés

10.Champions
Où l’auteur pratique la philosophie de comptoir (moins chère qu’en terrasse) pour dissimuler un sentimentalisme désuet et une petite frayeur devant son immanquable disparition prochaine

11.Gibson
Où l’auteur exprime son amitié pour un ami

12.Chanson pour Nicole
Où l’auteur ressort une vieille chanson de la boule à mites

13.Bernard
Où l’auteur apporte de très petites corrections à une ancienne chanson triste

14.Les quatre saisons (poème de Charles Cros)
Où l’auteur exprime son regret que Brassens n’ait pas mis en musique son poète préféré

J’AI JAMAIS FAIT AUSSI JEUNE

J’aime énormément la vie, comme vous probablement, et je me demandais à 25 ans qui je serais à 70, et comment je regarderais le passé, le présent et le futur.
Bizarrement, je me suis jamais posé la question de savoir si j’aurais la chance d’y arriver vivant et bien portant... J’ai une maison au Salève qui n’est pas à moi, je l’ai juste un peu sauvée pour ma famille après un incendie. Quand il y a des nuages sur la ville, souvent, depuis cette maison, on vit dans la clarté, sur la mer de brouillard. Cet endroit ne m’appartient pas, mais moi si, je lui appartiens un peu. Si mes projets étaient finis j’aurais l’impression de ne plus pouvoir monter là bas, au dessus de la brume, de ne plus pouvoir aller dans cette lumière qui lèche le Mont Blanc quand elle vous disparaît dans le dos, le faisant passer dans les bleus, les roses, les jaunes orangés et pour finir le vert et le gris.

Quand je serai mort, on pourra toujours aller voir cette lumière, et je veux bien qu’on balance mes cendres dans la gouille devant la maison, discretos...
Quand j’avais 25 ans je n’avais rien enregistré, et je n’aurais pas souhaité faire un disque avec mon père, qui n’en faisait pas non plus. Il disait plus tard : « Si on donne de l’argent à Michel, il va encore faire des disques... », et je ne pensais pas que j’aurais à 70 ans un fils qui aurait du plaisir à me faire faire ça, j’ai l’impression qu’il me tient la paille qui me sert à prendre de l’air à travers les stratus. Quand mon père a eu 70 ans il a eu cette horrible maladie dont il a eu la chance de réchapper et qui m’a fait écrire « Mon Papa », ça nous a permis de comprendre qu’on s’aimait.

Toutes choses égales d’ailleurs, ça fait un beau disque.

1. La Photo

Où l’arrangeur - fils de l’auteur - tente de renouer avec les souvenirs qu’il pourrait avoir de sa grand-mère, et où on peut s’interroger sur l’idée d’un deuil techno, ou d’une electro-tristesse
2. Le Stratagème
Où on peut juger du regard d’un millenial sur les rites de séduction des boomers (voire sur leur habitudes de répartition des tâches ménagères)

3. Bernard

Où un septuagénaire réveille une douleur d’un demi siècle, et où il tente de corriger quelques maladresses d’écriture
4. Les Kurdes
Où on examine le racisme et le génocide comme méthodes de gouvernement et de décharge émotionnelle 5. Quand tu te tires

Où l’arrangeur s’interroge sur les raisons qui ont pu pousser sa mère à rester avec son père au moins jusqu’à sa conception
6. Hootenanny
Où deux générations se rejoignent dans la moquerie à l’égard des joueurs de Caron et de Takamine

7. Eloge d’une tristesse

Où un troubadour electro prouve à son père qu’un d’jeuns peut vous faire chialer avec une guitare acoustique

8. Chanson pour Nicole

Où on se vautre dans un humanisme de bazar pour le plaisir des jolies harmonies proposées par un compositeur de talent (Jean-Christophe Maillard)
9. Mon Papa
Où on essaie de trouver de jolis habits à une chanson qu’on nous demande quelques fois

10. Pleurer dans tes Bras

Où l’auteur revisite un chagrin d’un autre siècle, et où il se révèle que grattouiller d’anciennes cicatrices n’est pas totalement déplaisant
11. Quand tu seras petite
Où le septuagénaire se réjouit à l’idée de bientôt laisser une jolie place à ceux qu’il a tenté de rendre splendides en professant un amour inconditionnel

J’AI JAMAIS ETE AUSSI SEUL

J’ai peu de regrets concernant ma vie, très peu, mais j’aurais dû apprendre à jouer de la guitare plus tôt. Aujourd’hui, j’ai le sentiment de m’y être mis à peu près convenablement, et j’ai voulu faire un disque pour celles et ceux qui me disent « Ouais tes disques, ça va, mais on aime t’entendre jouer de la gratte », alors voilà ce que ça donne.
Il y a déjà trois disques où on m’entend faire ça : Sarclosolo, un tissu de cochonneries, Michel et Denis jouent à Paris, où Denis fait de la broderie avec moi en première partie de Renaud, à l’Olympia, et Des Tendresses et des Cochoncetés, où Bob Cohen joue de la grosse guitare. Mais celui-ci montre ce que je sais faire tout seul et sauve quelques chansons supplémentaires (et avec des copains, merci à Sansev et à Nicolas Jules)

1. Champions

Où l’artiste, avec l’aide de Stef Sanseverino, essaie de montrer à son arrangeur de fils qu’il peut très bien se démerder avec sa guitare en bois.
2. Le vélo
Où l’artiste tente de faire passer pour une galéjade l’amour de zinzin qu’il porte à sa fille ainée

3. La Gibson (2)

Où l’artiste tente de dissimuler son snobisme à l’égard des vieilles guitares (qui est bien connu de son maigre public) Merci à Stef Sansev pour la guitare électrique
4. Oh...! Carol Ann...! (Inédit, chanson refusée par son producteur de fi ls)
Où l’artiste fait un effort pathétique pour se débarrasser d’une vieille rogne

La musique et la guitare sont des cadeaux de Nicolas Jules

5. D’accord

Où l’artiste dissimule un vieux chagrin dans un souffle d’harmonica

6. La petite Laine

Où l’artiste met la rime parnassienne à la disposition d’une cause noble 7. À une Chatte (poème de Charles Cros)
Où l’artiste tente d’attirer l’attention d’une académie
8. J’aime la Vie, je fais des bébés

Où l’artiste s’épanche sur son émerveillement de père, avec ce zeste de distanciation qui lui donne le sentiment d’échapper au pathos
9. L’amour, comment procéder
Où l’artiste déroule des octosyllabes concernant les exercices afférents à la reproduction des mammifères, non sans piller une des phrases marquantes de Belle du Seigneur

10. Les quatre Saisons (poème de Charles Cros)
11. Jeune Fille du caboulot (poème de Charles Cros)
12. À ma Femme endormie (poème de Charles Cros)
13. La Blessée (poème de Charles Cros)
14. Conclusion poèmes de Charles Cros)
Ou l’artiste tente de prouver que la poésie n’est pas qu’une affaire d’académie, et où il retourne sur ses enthousiasmes d’adolescent pour la chose généreuse et bien écrite. Ces chansons ont bénéficié du talent et de la gentillesse de Laurène Durantel (contrebasse) et Bruno Helstroffer (guitare et théorbe)
15. Dame Pauvreté (poème de Jean Villard ‘’Gilles’’)
Poème écrit ‘’sous’’ Hitler pour voir si ça peut servir ‘’sous’’ Poutine
16. Tiercé gagnant feat. Mélanie Depuiset
17. Bonus : qu’est ce qu’il faut faire pour une jolie fille ?

J’AI JAMAIS RIEN COMPRIS A DYLAN

“Si vous en avez l’occasion, allez voir ce gars-là ! Je l’ai vu hier et ça m’a foutu les poils.
Son Dylan est comme je l’aime.
Cru, âpre, drôle, cynique, roots, poétique, acide,

rugueux, surréaliste, bouleversant...
Un diamant pur, pas poli.
Et les guitares sonnent comme si elles venaient du fond des âges... » Frédéric Bobin

David Desreumaux dans Hexagone : « Depuis quelques temps, Sarclo s'emploie à traduire et chanter les chansons de Bob Dylan. Celles de quand il était jeune surtout. Sarclo. Dylan aussi d'ailleurs. D'autres ont essayé avant lui. Avec succès mais sans grande réussite... Sarclo s'y colle donc, et comme il l'explique avec justesse, "les traductions de Dylan, c'est comme les crottes de nez, on préfère les siennes". Pour ma part, je n'ai jamais trop supporté qu'on touche à Dylan parce que je préfère les crottes de nez de Dylan. Et puis parce que sa voix m'émeut. Oui, on peut être ému par une voix de canard. C'est possible. Mais comme la voix de notre Helvète me touche beaucoup aussi et que lorsqu'il prend un stylo il sait s'en servir le bougre, je dois dire qu'il fait mouche le Sarclo. Et puis, il a ce petit côté Dylan que j'aime tant le Sarclo. Le côté sale gosse, grosse brute au coeur tendre. Le genre de type que tu sais jamais s'il va te faire une bise ou t'en coller une.

Là, t'as le droit à deux caviars transposés de A vers B. Je ne vais pas dire que Sarclo fait du Sarclo avec Boby, parce que ça n'est pas ça. Mais tu sens que le mec a mâchouillé le texte dans tous les sens pour recréer des images, du sens, et lui conserver le côté brut et poétique initial. Bien vu Sarclo ! »

1. Everything Is Broken

Où on éprouve une certaine difficulté à traduire une chanson où, dans la langue source, l’adjectif se place avant le nom
2. Love Minus Zero - No Limit
Où on retourne sur la pointe des pieds sur les émotions imaginaires qu’on avait quand on y comprenait vraiment rien

3. 4th Time Around

Où on laisse chanter le fiston pour faire un truc à la guitare

4. Shelter From The Storm

Où on tire grassement profit des rimes qui vont avec ‘’abri’’

5. Girl From The North

Où le traducteur proteste qu’il n’y a pas de rennes aux Etats-Unis (et que pour traduire ‘’breast’’, sein propose la même rime que rein avec un peu plus de précision)
6. Not Dark Yet
Où le traducteur laisse chanter son fiston, parce qu’il fait ça mieux que lui

7. Maggie’s Farm

Où le traducteur s’emmêle un peu les pinceaux sur la dernière strophe, mais on fera pas mieux avec l’équipe qu’on est
8. I’ll Be You Baby Tonight
Où le chanteur refuse de traduire, c’est trop bon comme ça, z’avez qu’à apprendre le Dylan

9. Simple Twist Of Fate

Où le traducteur pique une rime à Francis Cabrel dont il partage l’admiration pour cette toune

10. It’s All Over Now, Oh Baby Blue

Où le traducteur se couvre de ridicule à traduire l’intraduisible, et puis pour finir il trouve que c’est pas si mal

11. Lily, Rosemary And The Jack Of Hearts

Où on se lance dans un péplum héroïque (long et plein de contradictions)

12. Mr. Tambourine Man

Où on laisse la dernière strophe en anglais, parce que c’est elle et c’est comme ça qu’elle nous a appris le peu qu’on sait sur la façon de chanter
13. Mama, You Been On My Mind
Où le traducteur, des larmes plein les mains, découvre une chanson dont chaque ligne pourrait être un douloureux mensonge ou une mordante vérité, et qu’il considère comme une grande leçon

14. Hard Rain’s Gonna Fall

Cette oeuvre a aussi été chantée en français par Nana Mouskouri, que le Seigneur l’ait en sa miséricorde... (les traductions de Dylan, c’est comme les crottes de nez, on préfère les siennes - Hugues Aufray)
15. Boots Of Spanish Leather
Richie Havens m’a fait acheter une ou deux Guild et verser des larmes avec cette chanson

16. Dirge

Pour en finir avec l’amour (Lacan - humoriste français : c’est vouloir donner quelque chose qu’on n’a pas à quelqu’un qui n’en veut pas)

SARCLO - LA BIO

Sarclo, mieux connu des services de police sous son sobriquet civil de Michel de Senarclens, n'est pas né avec une cuillère en argent dans la bouche. Non.

Le jour qui vint pour la première fois balayer son œil égrillard au pied de la tour Eiffel le 17 juin 1951 vit aussi une mère abusive l'abandonner au bras d'une femme du peuple, nourrice de son état, sur le large sein de laquelle il ouvrit une bouche hébétée. C'était un dimanche. Ce sein populaire et dominical en fit ce qu'il est encore aujourd'hui : un cochon, un paresseux, et peut-être un socialiste.

Happé par les migrations économiques d'un père âpre au gain, Sarcloret fut déporté en Suisse une première fois, dans l'indifférence générale, le 12 juillet 1957.

Il revint à Paris dans l'idée de soutirer sa pitance aux touristes avachis du plateau Beaubourg en les faisant s'amuser. Succès d'estime, surtout auprès de la police de Paris, qui rigole encore de sa deuxième déportation, plus musclée, entre deux bavures et un pastis.

Le 24 septembre 1980, Sarclo obtint par les poils un diplôme d'architecte et contracta un mariage tiré par les cheveux, tout en maugréant cette prophétie déplorable qui, à moins d'un miracle, devrait se réaliser sous peu : "un jour, je reviendrai triompher à Paris..."

Cette coïncidence insignifiante montre bien la foi un peu sourde de ce luthérien lubrique, qui le poussa à créer les productions Côtes du Rhône l'année suivante, devant le manque d'intérêt complet des producteurs et malgré les conseils avisés de son entourage.

C'est sous ce label qu'il fit paraître cet album au titre perclus de modestie : Les plus grands succès de Sarcloret.

Depuis ce jour, le déclin de l'industrie phonographique bat son plein.

Tout le monde connaît la suite : voguant de pataquès en sous-préfecture, ce sempiternel bienfaiteur des arts et des lettres s'en alla planter ses mots pointus dans le cœur des innombrables amis de la chanson romande que sont les Belges et les Québécois.

Après une dizaine d'albums, un prix Brassens, un calcul rénal, un million de kilomètres et quatre enfants dont la plupart sont peut-être de lui, Sarclo nous revient pour planter ses mots dans le cœur des innombrables... Ah ! ... Zut ! ... Déjà dit...


Biographie Né à Paris, sa famille s'installe à Yverdon-les-Bains en 1957 puis à Genève, où il passe son adolescence1. Sarclo suit des cours à l'École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) entre 1972 et 1980 où il obtient le diplôme d'architecte. Après un peu de théâtre dans son adolescence, il passe rapidement à la guitare puis à la chanson. Sarclo a quatre enfants, Coline (1985) et Chloé (1987) de Senarclens, nées d'un premier mariage avec Marie-Claire de Senarclens (née Bruckner) et Albert (1995) et Félicie (1997) Chinet, nés d'un deuxième mariage avec Léonie Chinet, alias Gaston. À la suite de ce deuxième mariage qui prit fin en 2010, il a gardé le nom de son ex femme et s'appelle désormais Michel de Senarclens Chinet. En 2003, il ouvre la cave à vin Château Carton, qu'il revend en 2005 et s'appelle désormais le Bibarium. Il commence par chanter Bob Dylan dans les bistrots de Lausanne, et y découvre que faire rire le public lui convient. D'abord cyniques, ses chansons prennent parfois un tour plus tendre. Il se produit sous le nom de Sarcloret à partir de 1979. Bien que le public commence à le suivre, le manque de producteurs en Suisse pousse Sarclo à créer sa propre maison de production : « Côtes du Rhône Production »2. L'album Les plus grands succès de Sarcloret paraît en 1981. Sa première partie lors de la tournée de Renaud en 1996 le fait découvrir du public français. Le disque Michel et Denis jouent à Paris est enregistré lors de cette tournée. Il reçoit le Prix Brassens en 1990, le Prix Miroir de la Chanson Francophone en 1999 et le Grand Prix du Festival de l'Humour de Saint-Gervais en 2000. Ses concerts et ses disques renouvellent son répertoire : les réorchestrations et les accompagnateurs diffèrent à chaque fois. Il a pu ainsi croiser Daniel Mille à l'accordéon, Denis Margadant ou Bob Cohen à la guitare, ainsi que Simon Gerber ou Le bel Hubert plus récemment. Depuis 2005, il donne plusieurs concerts avec son fils, le chanteur Albert Chinet, qui jouera par la suite en tant que batteur sur son album Gueuler partout comme un putois plusieurs années plus tard. Depuis 2007, il se produit à nouveau sous le nom de Sarcloret, pour cause d'homophonie jugée fâcheuse avec le diminutif du président français en exercice, Nicolas Sarkozy. Début 2008, il reprend les chansons de Jean Villard Gilles, dans un trio intitulée Les Trois Cloches, aux côtés de Michel Buhler et de Gaspard Glaus, mais sans le contrebassiste Léon Francioli. Toujours producteur de ses disques, il sort à l'automne 2012 un album intitulé Gueuler partout comme un putois, réalisé par son ami Napoleon Washington3. Michel de Senarclens est à l’origine du projet appelé pension Thénardier à Montreuil (93), un collectif qui se présente comme un phalanstère culturel, un groupement d’artistes qui habitent sur place et gèrent le théâtre Thénardier (http://leblogdenestor.com/pension-thenardier-montreuil/.) Discographie 1981 : Les plus grands succès de Sarcloret 1983 : Les premiers adieux de Sarcloret 1985 : Les pulls de ma poule 1987 : Les mots c'est beau 1987 : Les plus grands adieux de Sarcloret (en public) 1990 : L'amour, comment procéder... 1992 : Une tristesse bleue et grise 1993 : SarcloSolo 1994 : T'es belle comme le petit Larousse à la page des avions (compilation) 1995 : L'amour de l'amour (et la chair à saucisse) 1997 : Michel et Denis jouent à Paris (enregistrement en public) 1998 : On leur doit des enfants si doux 2001 : L'Amour est un Commerce, mais la décharge est municipale 2003 : Des tendresses et des cochoncetés 2006 : Quinzaine du blanc chez les 3 Suisses avec Simon Gerber et Le bel Hubert (CD+DVD, enregistrement en public) 2006 : À tombeau ouvert (Chansons posthumes Vol. 1) 2008 : Les Trois Cloches (chansons de Jean Villard, dit Gilles, avec Michel Bühler et Gaspard Glaus, CD+DVD) 2009 : Un enterrement de 1re Classe (coffret intégral 12 CD, avec des bonus) 2012 : Gueuler partout comme un putois 2019 : Sings Dylan (in French) 2021 : J'ai jamais été aussi vieux Wikipédia

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