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Jean SABLON / LE GENTLEMAN DE LA CHANSON
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LA VIE D'UN DES PLUS GRANDS CHANTEURS FRANÇAIS
UN LIVRE de PHILIPPE JADIN & CHARLES LANGHENDRIES
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Un livre collection Christian Pirot / 303 pages
Jean Sablon The french troubadourAuteur(s) : Philippe Jadin, Charles Langhendries The french troubadour : Jean Sablon (1906-1994) auteur, compositeur, interprète, danseur et comédien. Un des premières chanteurs français à s’intéresser et un des premiers à utiliser un micro. Il quitte la France en 1937 pour un contrat avec la NBC et réussit à faire carrière à Hollywood où il fut ami avec Gary Grant, Ginger Rogers, Marlène Dietrich, etc.
Jean Sablon The french troubadourAuteur(s) : Philippe Jadin, Charles Langhendries The french troubadour : Jean Sablon (1906-1994) auteur, compositeur, interprète, danseur et comédien. Un des premières chanteurs français à s’intéresser et un des premiers à utiliser un micro. Il quitte la France en 1937 pour un contrat avec la NBC et réussit à faire carrière à Hollywood où il fut ami avec Gary Grant, Ginger Rogers, Marlène Dietrich, etc.
En 1955, la rubrique "mondanités" d'un célèbre magazine new-yorkais montrait une photographie de Jean Sablon en train de signer un autographe à Frank Sinatra et à sa fille Nancy, tous deux visiblement ravis. Ce qui montre assez bien ce que put être, outre-Atlantique, la popularité de celui que les Américains surnommeront : "The French Troubadour", et qui reste le seul chanteur français à avoir eu sa propre émission radiophonique hebdomadaire, aux USA, sur des chaînes d'importance nationale telles que NBC et CBS.
Cet engouement du public américain, pour celui qui incarnera pendant plus de trente ans une certaine idée de la séduction "à la française", tient sans doute à mille petits riens plus ou moins subjectifs, plus ou moins conscients, plus ou moins explicables.; au premier rang desquels se trouvent, bien sûr, le charme naturel et le sourire caressant d'un chanteur qui, plus que tout autre, savait donner à chacune de ses auditrices l'impression qu'il ne s'adressait qu'à elle seule, en particulier ; comme s'il lui fredonnait tendrement, dans le creux de l'oreille, ses romances de "latin lover".
Mais, au-delà de cet aspect purement sensuel et purement émotionnel de la relation entre l'artiste et son public, force est de constater que Jean Sablon fut également un formidable novateur qui sut introduire dans la chanson française ce que la musique américaine offrait alors de meilleur ; sans pour autant faire perdre son âme à la première ni dénaturer la seconde. Ainsi fut-il, à sa manière, à la fois intelligente, élégante et souriante, le double ambassadeur de la France en Amérique et de l'Amérique en France.
Les influences américaines de Jean Sablon - que d'aucuns surnommeront d'ailleurs "le Bing Crosby français" - se retrouvent surtout dans son goût prononcé pour ce swing léger qui lui vaudra d'être le premier "crooner" français, à une époque où les chanteurs de charme hexagonaux jouaient encore sur la puissance de leurs voix. Un style qu'il assumera avec détermination et courage, essuyant toutes sortes de quolibets et de rebuffades, lorsqu'il sera le premier, en France, à imposer l'usage du microphone sur une scène de music-hall. Ce goût pour le swing et pour la variété américaine ne se démentira jamais et, au-delà de l'adaptation en français que nombreux succès made in USA, tels que "Tout seul (Alone)", "Sérénade sans espoir (The Penny Serenade)", "J'suis pas millionnaire (I've Got A Pocketfull Of Dreams)", "La valse au village (The Umbrella Man)", "Le jour où je te vis (The Day You Came Along)", etc., Jean Sablon saura toujours s'entourer de la crème des musiciens de jazz français, pour ses enregistrements comme pour ses spectacles. Ainsi retrouve-t-on régulièrement à ses côtés des gens comme Django et Joseph Reinhardt, Stéphane Grapelli, Michel Warlop, Alec Siniavine, Michel Emer, André Ekyan, Alix Combelle, Max Elloy, Louis Vola, etc. Tous ces talents se mariant avec brio, pour offrir le plus bel écrin possible à ces romances sentimentales et légères que la voix de Jean Sablon fera voyager, en toute décontraction, aux quatre coins du monde.
Marc ROBINE
In 1955, the social-events columns of a reputed New York magazine carried a photograph of Jean Sablon signing an autograph for Frank Sinatra and his daughter Nancy, both quite evidently delighted. Which goes to show just how popular on that side of the Atlantic was the man Americans had affectionately christened The French Troubadour. Moreover, Sablon was the only French singer to enjoy his own weekly radio show on such celebrated national networks as NBC and CBS.
This fad of American audiences for an artist who for over 30 years would personify a certain idea of French sex-appeal was no doubt due to a thousand-and-one little details, all more or less subjective, more or less conscious, more or less explicable. Right up front, of course, were the natural charm and caressing smile of a singer who, more than all others, gave each woman in the audience the impression he was singing especially for her. As if he was gently humming for her alone his romantic stories of Latin lover.
But, quite apart from the purely sensual and purely emotional aspects of the relationship between artist and audience, it is clear that Jean Sablon was also a formidable innovator. Here was a singer who had proved capable of introducing into French song all the best elements of contemporary American music, without either betraying the former or denaturing the latter. Who had thus become the bright, elegant, smiling ambassador of France in America and America in France.
Jean Sablon’s American influences — he was sometimes called The French Bing Crosby — reveal themselves above all in his pronounced taste for a light, easy swing. A preference that soon made him the “first French crooner” at a time when local romantic singers were still relying on the power of their voices. The Sablon approach was not without its drawbacks, however, for the singer had to resist considerable prejudice and criticism when he became the first French music-hall artist to use a microphone. Sablon’s taste for swing and American popular music would always remain with him, and, in addition to his Gallic adaptation of such transatlantic hits as All Alone, The Penny Serenade, I’ve Got A Pocketful Of Dreams, The Umbrella Man and The Day You Came Along, he constantly surrounded himself with France’s top jazzmen, whether for his recordings or his live performances. We thus find him accompanied by such jazz luminaries as Django and Joseph Reinhardt, Stéphane Grappelli, Michel Warlop, Alec Siniavine, Michel Emer, André Ekyan, Alix Combelle, Max Elloy and Louis Vola. It is instrumentalists of this calibre who provide the superb backings for the light, sentimental songs that the velvety Jean Sablon voice would softly despatch to the four corners of the earth
Biographie
Élève du lycée Charlemagne, à Paris, Jean Sablon le quitte pour le Conservatoire de Paris. Arrivé cependant trop tard pour l'inscription, il se concentre sur sa carrière de chanteur1. Il débute à l'âge de dix-sept ans dans l'opérette à Paris. C'est ainsi qu'il partage en 1923 la scène avec Jean Gabin dans La Dame en décolleté puis, en 1925, avec Charles Boyer et Renée Falconetti dans Simili. On le retrouve en 1927 dans la revue de Rip Au temps de Gastounet, avec Jacqueline Delubac. Paul Colin réalise la première affiche du jeune chanteur. Il est de l'opérette Lulu avec Fernand Gravey, puis s'embarque pour une traversée transatlantique notamment en compagnie de Georges Milton pour aller inaugurer le théâtre du Copacabana Palace à Rio de Janeiro. En 1929, Jean Sablon effectue son premier enregistrement d'essai pour Columbia avec Georges van Parys, et partage la distribution des opérettes Vive Leroy, avec Arletty, Dranem et Jacqueline Delubac, puis Music-hall, avec Damia et Germaine Rouer. L'année suivante, il enchaîne dans Cocktail 328, avec Damia, et tourne son premier film, Chacun sa chance. Jean Gabin y effectue également ses premiers pas dans le 7e art. Henri Diamant-Berger le sollicite en 1931 pour le tournage de Tante Aurélie, aux côtés de sa sœur, Germaine Sablon. Il remonte sur les planches dans la Revue argentine puis Parade de femmes avec Carlos Gardel. C'est toujours en 1931 qu'il rencontre Mireille par le truchement de l'éditeur Raoul Breton. Autre rencontre de taille, il découvre Django Reinhardt à la Boîte à Matelots. Côté scène, il est avec Mistinguett au Casino de Paris dans Paris qui brille grâce à Oscar Dufrenne, auquel les deux artistes sont très liés.
1932 est riche en enregistrements, réalisés par Columbia. Jean Sablon y est accompagné par Don Baretto, chante avec sa sœur Germaine et, accompagné par la pianiste-compositrice Mireille, interprète les chansons de l'“opérette disquée” Un mois de vacances, dont Couchés dans le foin est un succès. En 1933, Jean Sablon se retrouve avec Reda Caire dans l'opérette. Il est accompagné par Django Reinhardt. Il en grave les succès avec ce dernier, qu'il impose aux studios d'enregistrement, Columbia n'osant initialement pas prendre le risque de multiplier les prises, coûteuses à l'époque, avec ce guitariste ne sachant pas lire la musique. Jean Sablon devient ainsi le premier interprète à avoir enregistré avec Django. Il s'envole ensuite avec Mireille pour les États-Unis à l'invitation de Ramon Novarro, célèbre Ben-Hur à l'écran, et séjourne à Hollywood. Il donne un récital dans le théâtre de l'acteur devant un parterre de stars du 7e art. Une carrière à Hollywood étant conditionnée à la mise en scène d'une vie hétérosexuelle, il préfère rentrer à Paris, où il crée Ce petit chemin.
C'est en 1934 que Jean Cocteau incite Jean Sablon à faire son premier tour de chant (formule plus tard qualifiée de one man show) accompagné au piano par Wiener et Doucet, au Rococo, établissement appartenant à Louis Moyses. Le cabaret londonien Monseigneur l'engage. Son succès sur la radio BBC avec son trio (Django Reinhardt, André Ekyan et Alec Siniavine) est tel que les programmes sont modifiés pour lui permettre plusieurs retransmissions. En France, il se produit à Nice avec Django Reinhardt et Joséphine Baker. Il assure l'inauguration du nouveau Bœuf sur le toit, donne un récital au Rex à Paris puis est de la distribution de Femmes en folie aux Folies Bergère. En 1935, c'est au Théâtre des Dix Francs de l'accueillir dans Pirouette 35. Il crée au Bœuf sur le toit la chanson These Foolish Things.
Le film Le Petit Chemin réunit en 1936 Jean Sablon et Mireille. Leur interprétation de Ce petit chemin constitue en quelque sorte une préfiguration des clips vidéo. Jean Sablon devient présentateur de l'émission radiophonique Cadum Variétés. Il y chante également. Il y recevra Maurice Chevalier, Damia, Fernandel, Mistinguett, Yvette Guilbert, Albert Préjean, Henri Garat, etc. On lui confie également un show radio, The Magic Key. Il se rend au Café de Paris à Londres pour un tour de chant, rejoint la France pour son engagement dans Le Chant des tropiques au Théâtre de Paris. C'est au théâtre Mogador puis à Bobino qu'il fait scandale en utilisant un micro, ce qui est une première en France.
En 1937, il remporte le Grand Prix du disque pour la chanson Vous qui passez sans me voir, écrite à son intention par Charles Trenet, Johnny Hess et Paul Misraki. La même année, engagé par les producteurs de The Magic Key, convaincus par son succès en France, il part pour New York animer l'émission depuis les studios de la NBC. Il réalise plusieurs enregistrements en anglais. Des célébrités lui proposent leurs œuvres à créer tels Cole Porter (In the Still of the Night) et George Gershwin (Love Walked in).
À Hollywood, Jean Sablon est engagé pour tourner dans The Story of Irene and Vernon Castle avec Fred Astaire et Ginger Rogers. En désaccord avec la production, il exige le retrait des passages où il figure. La version définitive conserve seulement son interprétation de Darktown Strutters Ball . Dans la capitale du cinéma, il se produit au Trocadero, anime et chante dans l'émission radio Hollywood Hotel où il reçoit de nombreuses vedettes. En janvier 1939, il se rend à Montréal, où il se produisait en 1937, et y crée une version swing de Sur le pont d'Avignon qui connaîtra un succès international. Il y fait la rencontre de la Bolduc, dont le turlutage et les chansons truculentes l’impressionnent fortement. Il fait découvrir la Bolduc à Charles Trenet2. Au cours des années 1940, il accueille le Salon Jean Sablon sur la radio Columbia Broadcasting System et est accompagné par l'accordéoniste-compositeur américain John Serry Sr. (Toots Camarata - arrangeur musical)3,4 Il revient à Paris pour se produire à l’ABC et effectue dans la capitale des essais pour la télévision, encore expérimentale. Il retourne en Amérique, où il habite depuis 1937. À Broadway (New York) puis à Boston, il tient la vedette à de la comédie musicale Streets of Paris. Le producteur lui adjoint Carmen Miranda, qui se produit à cette occasion pour la première fois hors du Brésil. Il se rend lui-même au Brésil pour des récitals au Casino Atlantico à Rio.
Jean Sablon fait sa rentrée en 1940 au Brésil, au Teatro Municipal de São Paulo, et monte pour la première fois sur les scènes d'Argentine, d'Uruguay et du Chili. En 1941, il multiplie les prestations à New York, au Waldorf Astoria, au Plaza et au San Regis, se produit à Los Angeles et à Cuba et multiplie en 1942 les tournées aux États-Unis, au Brésil et en Argentine.
Tandis qu'en Europe, à Londres, sa sœur Germaine Sablon crée en 1943 le Chant des partisans, hymne de la Résistance, Jean Sablon chante encore au Brésil, en Argentine et en Uruguay. Des tournées qui se prolongent jusqu'en 1945. Il fait alors sa rentrée à New York, Chicago et Washington. L'année suivante, l'accueillent les scènes de New York, Hollywood, Boston, Bruxelles (ABC), Paris (ABC), Mexique et du Canada. Une nouvelle tournée aux États-Unis l'emmène en 1947 et 1948 à La Nouvelle-Orléans, San Francisco, Hollywood (Ciro's), Boston, Los Angeles (Beverly Hills), Palm Beach puis au Brésil, en Argentine et au Canada.
Son enregistrement des Feuilles mortes à New York, à l'été 1947 (RCA Victor 855332), est le plus précoce connu à ce jour.
À Londres, au Palladium, il succède en 1948 à Danny Kaye, égalant le record de recettes enregistré par celui-ci. En France, Jacqueline François remporte le Grand prix du disque avec C'est le printemps (It Must Aswell Be Spring), dont Jean Sablon a écrit les paroles françaises.
Les scènes internationales se succèdent encore. En 1949, New York, les Pays-Bas, la Suisse, la France et une tournée anglaise. En 1950, c'est au tour de la Suisse (Gstaad) puis du Royaume-Uni (pour une nouvelle tournée). C'est à Londres qu'il enregistre le 30 mars 1950 C'est si bon s avec l'orchestre de Woolf Phillips. Le 23 novembre de la même année, il enregistre la version anglaise (paroles de Jerry Seelen) à Buenos Aires avec l'orchestre d'Emil Stern. Entre-temps, il se rend aux Pays-Bas et au Brésil. Il clôt son parcours sud-américain en Uruguay et au Chili. Paris l'applaudit au Théâtre de l'Étoile. C'est également à Paris que Gene Kelly lui rend visite pour le convaincre – sans succès - d'accepter dans Un Américain à Paris le rôle d'Henri Baurel. C'est Georges Guétary qui acceptera finalement le rôle.
Retour en Amérique du Sud en 1951 puis aux États-Unis, Canada, Portugal, Maroc, Algérie, Grèce, Italie et en Égypte. Il rejoint Paris pour le tournage de Paris chante toujours. En 1952, il retrouve le Brésil, effectue une tournée française et rallie les États-Unis : New York, Los Angeles et Las Vegas, où il devient le premier Français à avoir son propre show. Sans désemparer, il s'envole en 1953 pour le Mexique, Cuba, les États-Unis, le Brésil et accomplit la tournée Moss Empire au Royaume-Uni et en Irlande. Le public espagnol l'applaudit en 1954, ainsi que celui d'Italie, de Londres, et de Grèce. Il se rend ensuite au Liban, en Inde et est engagé pour le Tivoli Circuit (Australie). Il reste près d'un mois à l'affiche de l'Olympia. Toujours épris de voyages, il se produit en 1955 en Nouvelle-Zélande puis se rend à Tahiti, Panama et au Venezuela avant de se produire au Copacabana Palace (Rio de Janeiro). Il débute l'année 1956 devant le public d'Uruguay, retourne à Cuba et retrouve New York. Rien de tel ensuite qu'une année sabbatique…
En 1958, l'activité reprend : Londres l'applaudit puis Paris et diverses villes françaises. Les déplacements redeviennent plus nombreux l'année suivante : États-Unis, Canada, Afrique du Sud, Rhodésie du Sud et du Nord, Belgique et Égypte. Retour en Belgique en 1960 puis en France et en Angleterre (Londres). La télévision, en plein essor, lui permet d'éviter certains déplacements tout en touchant un large public. Il multiplie les apparitions sur le petit écran en Europe et outre-Atlantique. Ce qui n'empêche pas l'“Ambassadeur de la chanson française” de se rendre en 1961 en Grèce, en Argentine, au Chili, au Pérou, en Uruguay, au Brésil, en Allemagne, aux États-Unis et au Canada. C'est également au Zèbre à carreaux que le public parisien peut venir l'entendre.
Jean Sablon retrouve en 1962 les publics new-yorkais ainsi que belge et parisien, à la Tête de l'art. Il crée Syracuse de Bernard Dimey et Henri Salvador.
Les déplacements se succèdent encore de 1963 à 1965 : Pays-Bas, Espagne, Italie, Suisse, Liban, France, Royaume-Uni, Belgique. Retour en Italie puis déplacements en Allemagne, Grèce, Afrique du Sud et Mozambique. En France, il introduit la Fille d'Ipanéma.
En 1966, il effectue plusieurs récitals à Hong-Kong. Il reste trois mois au Japon, retrouve le public australien puis se rend en Nouvelle-Calédonie, au Brésil et en Iran ,où il chante pour le chah. Il est engagé aux Bermudes en 1967 puis au Royaume-Uni et poursuit ses voyages de chanteur itinérant aux Philippines, à Hong-Kong, au Japon et fait sa rentrée au Waldorf Astoria (New York).
Résolu à limiter dorénavant les voyages lointains, il s'installe dans sa maison de Théoule-sur-Mer. Il se produit au cabaret Don Camillo à Paris et est de la première émission en couleurs Musicolor. Il chante ensuite à Londres puis aux Bermudes.
Pierre Granier-Deferre le sollicite en 1971 pour enregistrer Le Temps des souvenirs, bande originale du film Le Chat. Jean Sablon prendra part à de nombreuses émissions télévisées tout au long des années 1970 et 1980, en France (Bernard Lion, Jean-Christophe Averty, Maritie et Gilbert Carpentier, Jacques Martin, Michel Drucker, Guy Lux, etc.), en Suisse, Italie, Bulgarie, aux États-Unis, au Brésil, etc. Il ne néglige pas les prestations pour la bonne cause : Gala de la Croix-Rouge à Monaco en 1972, Gala pour la restauration du château de Versailles en 1973. Il cède cette année-là aux demandes du Brésil et se produit à Rio et à São Paulo pour le Festival international de la chanson, puis en Uruguay. Il se produit en 1975 au cabaret La Tour Eiffel.
George Wein et Bobby Short lui proposent de célébrer ses 75 ans au Lincolm Center (Avery Fisher Hall) avec l'orchestre de Frank Sinatra. Il fait à cette occasion ses adieux au public américain. Ses adieux à Paris, en 1982, sont transmis en “prime time” depuis le Pavillon Gabriel (ancien Alcazar d'été). C'est le Copacabana Palace à Rio de Janeiro qui sera, en 1984, le cadre de ses ultimes adieux.
Jean Sablon est devenu l’un des chanteurs français masculins les plus applaudis ; de par sa popularité tout au long de sa carrière, il est classé juste après Maurice Chevalier. Ses disques se sont vendus par millions à travers le monde et on a souvent dit qu’il était l’équivalent en France de Bing Crosby aux États-Unis. Au cours de sa carrière, il enregistra en compagnie de grands musiciens, notamment Django Reinhardt, avec lequel il fut le premier chanteur à avoir enregistré, et Stéphane Grappelli. Comptant parmi les premiers interprètes de Francis Lemarque, il a également été auteur lyrique et compositeur. Il fut aussi le premier chanteur français à utiliser un microphone, ce qui le fit surnommer “le Chanteur sans voix” (ainsi que, par dérision, “le P'tit qu'a l'son cour”t).
Jean Sablon meurt le 24 février 1994. Il est inhumé au cimetière du Montparnasse avec les siens et Carl Galm.
Famille
Jean Sablon est le fils de Charles Sablon et de Jeanne Sablon, le frère d'André Sablon, Marcel Sablon et Germaine Sablon et l'oncle de Jacques Sablon. Homosexuel et n’en faisant pas mystère, il ne s’est pas marié et n’eut pas d’enfants5,6. En 1937, il rencontre Carl Galm, qui sera son manager et son compagnon jusqu'à leurs décès, après 57 ans de vie commune. En 1945, il annonce qu'il va se marier avec Jacqueline Delubac7.
Hommages
Une rue du Château-d'Olonne (Vendée) porte son nom.
Le 30 avril 2004 a été inaugurée l’allée Jean-Sablon dans le jardin du Ranelagh (le long de l'avenue Ingres) dans le 16e arrondissement de Paris.
Le 7 septembre 2006 a été inaugurée au bord de la Marne la promenade Jean-Sablon (dans le prolongement du quai du Port passant sous le viaduc ferroviaire) à Nogent-sur-Marne (Val-de-Marne).
Le 10 avril 2010 a été inaugurée l’allée Jean-Sablon dans le square de Verdun (sur la Croisette), à Cannes (Alpes-Maritimes).
Le 15 mai 2015 a été inaugurée l’esplanade Jean-Sablon à Théoule-sur-Mer (Alpes-Maritimes).
Discographie
Vous qui passez sans me voir
J'attendrai
C'est si bon
Les Feuilles mortes
Sur le pont d'Avignon
La Vie en rose
Maladie d'amour
Puisque vous partez en voyage
C'est le printemps
Ce petit chemin
Miss Otis Regrets
Si tu m'aimes
La chanson des rues
Ces petites choses
Rhum et Coca-Cola
Insensiblement
Le petit Déjeuner
Un baiser
Comment t'oublier ?
La dernière Bergère
Rendez-vous sous la pluie
Cette chanson est pour vous
Je tire ma révérence
Syracuse