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CIBOULETTE / HAHN
R284
8,33 €
2 CD / CIBOULETTE OPÉRETTE DE REYNALDO HAHN INTÉGRALE AVEC GEORI BOUÉ, ROGER BOURDIN, MICHEL HAMEL...ORCHESTRE DIRECTION JULES GRESSIER
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CIBOULETTE
Reynaldo Hahn
Opérette en trois actes
Livret de Robert de Flers et Francis de Croisset
Distribution
Géori Boué Ciboulette
Roger Bourdin Duparquet
Michel Hamel Antonin
Camille Maurane Roger
Madeleine Drouot Zénobie
Germaine Michel Madame Pingret
Germaine Cornet Mère Grenu
Geneviève Aurel Françoise
Suzanne Lega y Gervaise
René Bourbon Père Grenu
Lucien Lovano Le patron
Pierre Roi Auguste
Jacques Pruvost Victor
Orchestre Radio-Lyrique et Chœurs de la RTF
Direction Jules Gressier
Enregistré le 17 octobre 1958
CD 1
Acte I
1 Acte I Chœur d'entrée et Ensemble (Roger, Chœur 6:17
2 Acte I Ce n'était pas la même chose… (Duparquet) 2:57
3 Acte I Terzetto oui! c'est moi… (Zénobie, Roger, Duparquet) 4:53
4 Acte I Après cette nuit d'orgie… (Zénobie, Antonin…) 7:13
5 Acte I Introduction et chœur des maraichers 2:17
6 Acte I Entrée de Ciboulette et couplets… (Ciboulette, Chœur) 2:27
7 Acte I Moi j'm’appelle Ciboulette… (Ciboulette, Chœur) 5:53
8 Acte I Les parents quand on est bébé… (Ciboulette, Antonin) 4:35
9 Acte I Mettons nos tabliers coquets… (Ciboulette, Duparquet…) 6:47
Acte II
10 Acte II Prélude chœur champêtre… (Mère Grenu, Père Grenu)5:04
11 Acte II Nous avons fait un beau voyage…(Ciboulette, Duparquet)5:01
12 Acte II C'est sa banlieue… (Ciboulette) 3:38
13 Acte II C'est nous les fiancés… (Ciboulette, Antonin… ) 4:26
14 Acte II Ah si vous étiez Nicolas… (Ciboulette, Antonin) 1:49
15 Acte II Qu'il est doux de faire campagne... (Ciboulette, Roger…)4:38
16 Acte II Mélodrame … (Duparquet) 2:28
17 Acte II C'est tout ce qui me reste d'elle… (Duparquet) 2:4
18 Acte II Finale (Ciboulette, Duparquet, Mère Grenu, Père Grenu)5:05
CD 2
Acte III
1 Acte III Présentation 0:43
2 Acte III Couplets… (C. de Castiglione, M. de Presles, Skerlotti) 4:26
3 Acte III J'ai vingt-cinq ans… (Antonin) 2:52
4 Acte III Duo (Antonin, Duparquet) 8:11
5 Acte III C'est le moment inévitable… (Ciboulette, Antonin…) 0:53
6 Acte III Amour qui meurt, Amour qui passe…" et Finale, 5:31
En supplément de programme
Quelques interprétations de Géori Boué
Orchestre direction Gustave Cloëz
7 Faust : Air Des Bijoux… 3:41
8 Mireille : Air de la Crau… 6:30
9 Madame Butterfly : Sur la mer calmée… 4:09
10 Manon : Je suis encore tout étourdie… 3:14
11 Les Noces de Figaro : Mon cœur Soupire… 3:20
12 Carmen : Air des cartes…
CIBOULETTE
Synopsis
L’action se passe à Paris et à Aubervilliers en 1867
Acte I
1er tableau : Le cabaret du chien qui fume
Dans un cabaret voisin des Halles, Antonin de Mourmelon, jeune et riche benêt, vient d’être trompé par sa maîtresse, la Zénobie, au profit du capitaine Roger, bien plus riche... Il est pris en amitié par le contrôleur des Halles, Duparquet, qui n’est autre que le Rodolphe vieilli de « La vie de Bohème ».
2e tableau : Le carreau des Halles
Antonin se promène dans les Halles et fait la connaissance de la jeune maraîchère Ciboulette dont il tombe amoureux. Sa voisine sur le carreau, la mère Pingret lui prophétise un beau mariage sous certaines conditions problématiques (il es question de chou, de perruque et de tambour basque …)! Sceptique, Ciboulette s’apprête à rentrer chez son oncle, à Aubervilliers, sans s’apercevoir qu’ Antonin s’est endormi dans sa carriole
Acte II
3e tableau : À Aubervilliers, chez le père Grenu
Ciboulette, qui a fait le retour avec Duparquet, est ravie de cette agréable matinée de printemps. Arrivée à la ferme de son oncle, elle est toute étonnée de découvrir Antonin. Les deux jeunes gens se plaisent de plus en plus ; si Ciboulette est déjà amoureuse, Antonin hésite encore entre Zénobie et le charme de la petite maraîchère. Le capitaine Roger et ses soldats étant en opération dans les environs, Zénobie arrive à la ferme pour retrouver son amant. Ciboulette enferme Antonin dans la cave afin qu’il ne soit pas tenté de renouer avec son ancienne maîtresse. Lorsqu’ Antonin apprend l’incident, il est furieux et court retrouver Zénobie. Ciboulette est aussi furieuse que désespérée et refuse tous les prétendants à qui, par jeu, elle avait promis sa main. Mais Duparquet est décidé à faire le bonheur de ses deux protégés, malgré eux. Connaissant la jolie voix et le tempérament de Ciboulette, il décide de lui faire conquérir Paris sous le pseudonyme de Conchita Ciboulero.
Acte III
4e tableau : une soirée chez Olivier Métra
Quelques temps plus tard, Ciboulette (Conchita) fait ses débuts de chanteuse chez Olivier Métra, le célèbre compositeur de valses. Sous son masque et avec son accent espagnol, elle subjugue Antonin, qui ne l’a pas reconnue. Cependant celui-ci lui avoue qu’il ne pense qu’à une certaine Ciboulette, dont il a perdu la trace, et qu’il préfère en finir avec la vie. Avec l’aide de Duparquet, il rédige son propre billet de décès qui sera remis, au cours de la soirée, sur un tambour de basque, à Conchita-Ciboulette. Lorsque la troisième prophétie est réalisée, Conchita ôte son masque et les deux amoureux peuvent sans crainte tomber dans les bras l’un de l’autre
Reynaldo HAHN
Né d'une mère vénézuélienne d'origine basque et d'un père allemand venu de Hambourg et d'origine juive Carlos Hahn, Reynaldo Hahn est le cadet de quatre frères (Herman, Federico, Carlos, Eduardo) et de cinq sœurs (Elisa, Elena, Isabel, Maria, Clarita). La famille part pour Paris en 1878 , alors que Reynaldo n'a que trois ans. Montrant des dispositions pour la musique, Reynaldo Hahn entre au Conservatoire de Paris en 1885 et devient l'élève d'Albert Lavignac et de Jules Massenet pour la composition. En 1887, il compose déjà une célèbre mélodie sur un poème de Victor Hugo, Si mes vers avaient des ailes. En 1890, il écrit la musique de L’Obstacle d’Alphonse Daudet… ll fréquente les salons parisiens les plus huppés (chez la princesse Mathilde, la comtesse de Guerne, Madeleine Lemaire), Reynaldo Hahn chante ses mélodies en s'accompagnant au piano. Il s'illustrera brillamment dans ce genre musical durant la première partie de sa vie, il rencontre de grands noms comme Stéphane Mallarmé ou Edmond de Goncourt et Marcel Proust dont il devient l'amant et entretiendra cette amitié jusqu'à la mort de l'écrivain. Dans sa préface à la publication en 1956 des Lettres Emmanuel Berl écrit : « Reynaldo Hahn a été sans doute un des êtres que Proust a le plus aimés. Quiconque a pu approcher un tant soit peu Reynaldo Hahn le comprend sans peine. Sa conversation avait un grand charme qui ne tenait pas seulement à son talent de musicien et de chanteur, mais à l'étendue de sa culture, à son usage du monde, à un enthousiasme généreux et narquois, dont on subissait aussitôt la contagion, à une disponibilité qui est à la fois un attribut de l'intelligence et une forme de la bonté.
En 1897, l'Orchestre Colonne joue son poème symphonique, Nuit d'amour bergamasque. L'année suivante, l'Opéra-Comique présente L'Île du rêve, trois actes inspirés de Pierre Loti. En 1900, il publie les Études latines. En 1902, La Carmélite (d'après l'histoire douloureuse de Louise de La Vallière) s'impose à l'Opéra-Comique. Il voyage beaucoup, de Hambourg à Bucarest, de Rome à Londres, se cultive dans tous les arts, notamment la peinture et la littérature. Il compose la musique de scène des Deux courtisanes (1902) de Francis de Croisset ainsi que deux partitions pour Werther et pour Scarron. Il publie les recueils de mélodies pour piano, Chansons espagnoles, Rondels, etc., des pièces pour le piano, Portraits de peintre, Premières valses, Caprice mélancolique, etc. Pour le théâtre, il produit des ballets : Le Bal de Béatrice d'Este (1907), La Fête chez Thérèse (1910), Le Dieu bleu (1912) créé pour les Ballets russes de Diaghilev.
Naturalisé français, lorsqu'éclate la Première Guerre mondiale en 1914, il est envoyé à sa demande au front jusqu'en 1916, pour ensuite travailler au ministère de la Guerre. Cela ne l'empêche pas de continuer à composer (Le Ruban dénoué, pour deux pianos). Il est promu officier de la Légion d'honneur en 1924, et sera élevé au grade de commandeur du même ordre quelques jours avant sa mort.
En 1920, Reynaldo Hahn devient professeur de chant à l'École normale de musique de Paris (fondée en 1919 par Alfred Cortot et Auguste Mangeot). Il y côtoie Pablo Casals, Jacques Thibaud, Nadia Boulanger. Dans cette période de l'Entre-deux-guerres, il compose ses opérettes les plus célèbres (Ciboulette, 7 avril 1923), Malvina (mars 1935) et des comédies musicales pour Yvonne Printemps (Mozart, 1925) et Arletty (Ô mon bel inconnu sur un livret de Sacha Guitry, octobre 1933). Dans le même temps, il participe à la critique musicale de son temps, à l'Excelsior et au Figaro . Inquiété pour ses origines juives, il doit quitter Paris en 1940 pour Cannes puis Monte-Carlo. En 1945, de retour à Paris, il est élu membre de l'Académie des beaux-arts et devient directeur de l'Opéra de Paris8 . Atteint d'une tumeur au cerveau, il meurt à Paris le 28 janvier 1947..
Toute son œuvre est marquée par un véritable don de l'invention mélodique alliée à un raffinement harmonique certain. Cependant, sa musique restant tournée vers le passé, il est, pour beaucoup, le musicien de la Belle Époque, l'auteur de charmantes mélodies et d'opérettes. Mais une grande partie de son œuvre reste à découvrir, présentant bien d'autres facettes du personnage.
Reynaldo Hahn
Opérette en trois actes
Livret de Robert de Flers et Francis de Croisset
Distribution
Géori Boué Ciboulette
Roger Bourdin Duparquet
Michel Hamel Antonin
Camille Maurane Roger
Madeleine Drouot Zénobie
Germaine Michel Madame Pingret
Germaine Cornet Mère Grenu
Geneviève Aurel Françoise
Suzanne Lega y Gervaise
René Bourbon Père Grenu
Lucien Lovano Le patron
Pierre Roi Auguste
Jacques Pruvost Victor
Orchestre Radio-Lyrique et Chœurs de la RTF
Direction Jules Gressier
Enregistré le 17 octobre 1958
CD 1
Acte I
1 Acte I Chœur d'entrée et Ensemble (Roger, Chœur 6:17
2 Acte I Ce n'était pas la même chose… (Duparquet) 2:57
3 Acte I Terzetto oui! c'est moi… (Zénobie, Roger, Duparquet) 4:53
4 Acte I Après cette nuit d'orgie… (Zénobie, Antonin…) 7:13
5 Acte I Introduction et chœur des maraichers 2:17
6 Acte I Entrée de Ciboulette et couplets… (Ciboulette, Chœur) 2:27
7 Acte I Moi j'm’appelle Ciboulette… (Ciboulette, Chœur) 5:53
8 Acte I Les parents quand on est bébé… (Ciboulette, Antonin) 4:35
9 Acte I Mettons nos tabliers coquets… (Ciboulette, Duparquet…) 6:47
Acte II
10 Acte II Prélude chœur champêtre… (Mère Grenu, Père Grenu)5:04
11 Acte II Nous avons fait un beau voyage…(Ciboulette, Duparquet)5:01
12 Acte II C'est sa banlieue… (Ciboulette) 3:38
13 Acte II C'est nous les fiancés… (Ciboulette, Antonin… ) 4:26
14 Acte II Ah si vous étiez Nicolas… (Ciboulette, Antonin) 1:49
15 Acte II Qu'il est doux de faire campagne... (Ciboulette, Roger…)4:38
16 Acte II Mélodrame … (Duparquet) 2:28
17 Acte II C'est tout ce qui me reste d'elle… (Duparquet) 2:4
18 Acte II Finale (Ciboulette, Duparquet, Mère Grenu, Père Grenu)5:05
CD 2
Acte III
1 Acte III Présentation 0:43
2 Acte III Couplets… (C. de Castiglione, M. de Presles, Skerlotti) 4:26
3 Acte III J'ai vingt-cinq ans… (Antonin) 2:52
4 Acte III Duo (Antonin, Duparquet) 8:11
5 Acte III C'est le moment inévitable… (Ciboulette, Antonin…) 0:53
6 Acte III Amour qui meurt, Amour qui passe…" et Finale, 5:31
En supplément de programme
Quelques interprétations de Géori Boué
Orchestre direction Gustave Cloëz
7 Faust : Air Des Bijoux… 3:41
8 Mireille : Air de la Crau… 6:30
9 Madame Butterfly : Sur la mer calmée… 4:09
10 Manon : Je suis encore tout étourdie… 3:14
11 Les Noces de Figaro : Mon cœur Soupire… 3:20
12 Carmen : Air des cartes…
CIBOULETTE
Synopsis
L’action se passe à Paris et à Aubervilliers en 1867
Acte I
1er tableau : Le cabaret du chien qui fume
Dans un cabaret voisin des Halles, Antonin de Mourmelon, jeune et riche benêt, vient d’être trompé par sa maîtresse, la Zénobie, au profit du capitaine Roger, bien plus riche... Il est pris en amitié par le contrôleur des Halles, Duparquet, qui n’est autre que le Rodolphe vieilli de « La vie de Bohème ».
2e tableau : Le carreau des Halles
Antonin se promène dans les Halles et fait la connaissance de la jeune maraîchère Ciboulette dont il tombe amoureux. Sa voisine sur le carreau, la mère Pingret lui prophétise un beau mariage sous certaines conditions problématiques (il es question de chou, de perruque et de tambour basque …)! Sceptique, Ciboulette s’apprête à rentrer chez son oncle, à Aubervilliers, sans s’apercevoir qu’ Antonin s’est endormi dans sa carriole
Acte II
3e tableau : À Aubervilliers, chez le père Grenu
Ciboulette, qui a fait le retour avec Duparquet, est ravie de cette agréable matinée de printemps. Arrivée à la ferme de son oncle, elle est toute étonnée de découvrir Antonin. Les deux jeunes gens se plaisent de plus en plus ; si Ciboulette est déjà amoureuse, Antonin hésite encore entre Zénobie et le charme de la petite maraîchère. Le capitaine Roger et ses soldats étant en opération dans les environs, Zénobie arrive à la ferme pour retrouver son amant. Ciboulette enferme Antonin dans la cave afin qu’il ne soit pas tenté de renouer avec son ancienne maîtresse. Lorsqu’ Antonin apprend l’incident, il est furieux et court retrouver Zénobie. Ciboulette est aussi furieuse que désespérée et refuse tous les prétendants à qui, par jeu, elle avait promis sa main. Mais Duparquet est décidé à faire le bonheur de ses deux protégés, malgré eux. Connaissant la jolie voix et le tempérament de Ciboulette, il décide de lui faire conquérir Paris sous le pseudonyme de Conchita Ciboulero.
Acte III
4e tableau : une soirée chez Olivier Métra
Quelques temps plus tard, Ciboulette (Conchita) fait ses débuts de chanteuse chez Olivier Métra, le célèbre compositeur de valses. Sous son masque et avec son accent espagnol, elle subjugue Antonin, qui ne l’a pas reconnue. Cependant celui-ci lui avoue qu’il ne pense qu’à une certaine Ciboulette, dont il a perdu la trace, et qu’il préfère en finir avec la vie. Avec l’aide de Duparquet, il rédige son propre billet de décès qui sera remis, au cours de la soirée, sur un tambour de basque, à Conchita-Ciboulette. Lorsque la troisième prophétie est réalisée, Conchita ôte son masque et les deux amoureux peuvent sans crainte tomber dans les bras l’un de l’autre
Reynaldo HAHN
Né d'une mère vénézuélienne d'origine basque et d'un père allemand venu de Hambourg et d'origine juive Carlos Hahn, Reynaldo Hahn est le cadet de quatre frères (Herman, Federico, Carlos, Eduardo) et de cinq sœurs (Elisa, Elena, Isabel, Maria, Clarita). La famille part pour Paris en 1878 , alors que Reynaldo n'a que trois ans. Montrant des dispositions pour la musique, Reynaldo Hahn entre au Conservatoire de Paris en 1885 et devient l'élève d'Albert Lavignac et de Jules Massenet pour la composition. En 1887, il compose déjà une célèbre mélodie sur un poème de Victor Hugo, Si mes vers avaient des ailes. En 1890, il écrit la musique de L’Obstacle d’Alphonse Daudet… ll fréquente les salons parisiens les plus huppés (chez la princesse Mathilde, la comtesse de Guerne, Madeleine Lemaire), Reynaldo Hahn chante ses mélodies en s'accompagnant au piano. Il s'illustrera brillamment dans ce genre musical durant la première partie de sa vie, il rencontre de grands noms comme Stéphane Mallarmé ou Edmond de Goncourt et Marcel Proust dont il devient l'amant et entretiendra cette amitié jusqu'à la mort de l'écrivain. Dans sa préface à la publication en 1956 des Lettres Emmanuel Berl écrit : « Reynaldo Hahn a été sans doute un des êtres que Proust a le plus aimés. Quiconque a pu approcher un tant soit peu Reynaldo Hahn le comprend sans peine. Sa conversation avait un grand charme qui ne tenait pas seulement à son talent de musicien et de chanteur, mais à l'étendue de sa culture, à son usage du monde, à un enthousiasme généreux et narquois, dont on subissait aussitôt la contagion, à une disponibilité qui est à la fois un attribut de l'intelligence et une forme de la bonté.
En 1897, l'Orchestre Colonne joue son poème symphonique, Nuit d'amour bergamasque. L'année suivante, l'Opéra-Comique présente L'Île du rêve, trois actes inspirés de Pierre Loti. En 1900, il publie les Études latines. En 1902, La Carmélite (d'après l'histoire douloureuse de Louise de La Vallière) s'impose à l'Opéra-Comique. Il voyage beaucoup, de Hambourg à Bucarest, de Rome à Londres, se cultive dans tous les arts, notamment la peinture et la littérature. Il compose la musique de scène des Deux courtisanes (1902) de Francis de Croisset ainsi que deux partitions pour Werther et pour Scarron. Il publie les recueils de mélodies pour piano, Chansons espagnoles, Rondels, etc., des pièces pour le piano, Portraits de peintre, Premières valses, Caprice mélancolique, etc. Pour le théâtre, il produit des ballets : Le Bal de Béatrice d'Este (1907), La Fête chez Thérèse (1910), Le Dieu bleu (1912) créé pour les Ballets russes de Diaghilev.
Naturalisé français, lorsqu'éclate la Première Guerre mondiale en 1914, il est envoyé à sa demande au front jusqu'en 1916, pour ensuite travailler au ministère de la Guerre. Cela ne l'empêche pas de continuer à composer (Le Ruban dénoué, pour deux pianos). Il est promu officier de la Légion d'honneur en 1924, et sera élevé au grade de commandeur du même ordre quelques jours avant sa mort.
En 1920, Reynaldo Hahn devient professeur de chant à l'École normale de musique de Paris (fondée en 1919 par Alfred Cortot et Auguste Mangeot). Il y côtoie Pablo Casals, Jacques Thibaud, Nadia Boulanger. Dans cette période de l'Entre-deux-guerres, il compose ses opérettes les plus célèbres (Ciboulette, 7 avril 1923), Malvina (mars 1935) et des comédies musicales pour Yvonne Printemps (Mozart, 1925) et Arletty (Ô mon bel inconnu sur un livret de Sacha Guitry, octobre 1933). Dans le même temps, il participe à la critique musicale de son temps, à l'Excelsior et au Figaro . Inquiété pour ses origines juives, il doit quitter Paris en 1940 pour Cannes puis Monte-Carlo. En 1945, de retour à Paris, il est élu membre de l'Académie des beaux-arts et devient directeur de l'Opéra de Paris8 . Atteint d'une tumeur au cerveau, il meurt à Paris le 28 janvier 1947..
Toute son œuvre est marquée par un véritable don de l'invention mélodique alliée à un raffinement harmonique certain. Cependant, sa musique restant tournée vers le passé, il est, pour beaucoup, le musicien de la Belle Époque, l'auteur de charmantes mélodies et d'opérettes. Mais une grande partie de son œuvre reste à découvrir, présentant bien d'autres facettes du personnage.
Reynaldo HAHN
Né d'une mère vénézuélienne d'origine basque et d'un père allemand venu de Hambourg et d'origine juive Carlos Hahn, Reynaldo Hahn est le cadet de quatre frères (Herman, Federico, Carlos, Eduardo) et de cinq sœurs (Elisa, Elena, Isabel, Maria, Clarita). La famille part pour Paris en 1878 , alors que Reynaldo n'a que trois ans. Montrant des dispositions pour la musique, Reynaldo Hahn entre au Conservatoire de Paris en 1885 et devient l'élève d'Albert Lavignac et de Jules Massenet pour la composition. En 1887, il compose déjà une célèbre mélodie sur un poème de Victor Hugo, Si mes vers avaient des ailes. En 1890, il écrit la musique de L’Obstacle d’Alphonse Daudet… ll fréquente les salons parisiens les plus huppés (chez la princesse Mathilde, la comtesse de Guerne, Madeleine Lemaire), Reynaldo Hahn chante ses mélodies en s'accompagnant au piano. Il s'illustrera brillamment dans ce genre musical durant la première partie de sa vie, il rencontre de grands noms comme Stéphane Mallarmé ou Edmond de Goncourt et Marcel Proust dont il devient l'amant et entretiendra cette amitié jusqu'à la mort de l'écrivain. Dans sa préface à la publication en 1956 des Lettres Emmanuel Berl écrit : « Reynaldo Hahn a été sans doute un des êtres que Proust a le plus aimés. Quiconque a pu approcher un tant soit peu Reynaldo Hahn le comprend sans peine. Sa conversation avait un grand charme qui ne tenait pas seulement à son talent de musicien et de chanteur, mais à l'étendue de sa culture, à son usage du monde, à un enthousiasme généreux et narquois, dont on subissait aussitôt la contagion, à une disponibilité qui est à la fois un attribut de l'intelligence et une forme de la bonté.
En 1897, l'Orchestre Colonne joue son poème symphonique, Nuit d'amour bergamasque. L'année suivante, l'Opéra-Comique présente L'Île du rêve, trois actes inspirés de Pierre Loti. En 1900, il publie les Études latines. En 1902, La Carmélite (d'après l'histoire douloureuse de Louise de La Vallière) s'impose à l'Opéra-Comique. Il voyage beaucoup, de Hambourg à Bucarest, de Rome à Londres, se cultive dans tous les arts, notamment la peinture et la littérature. Il compose la musique de scène des Deux courtisanes (1902) de Francis de Croisset ainsi que deux partitions pour Werther et pour Scarron. Il publie les recueils de mélodies pour piano, Chansons espagnoles, Rondels, etc., des pièces pour le piano, Portraits de peintre, Premières valses, Caprice mélancolique, etc. Pour le théâtre, il produit des ballets : Le Bal de Béatrice d'Este (1907), La Fête chez Thérèse (1910), Le Dieu bleu (1912) créé pour les Ballets russes de Diaghilev.
Naturalisé français, lorsqu'éclate la Première Guerre mondiale en 1914, il est envoyé à sa demande au front jusqu'en 1916, pour ensuite travailler au ministère de la Guerre. Cela ne l'empêche pas de continuer à composer (Le Ruban dénoué, pour deux pianos). Il est promu officier de la Légion d'honneur en 1924, et sera élevé au grade de commandeur du même ordre quelques jours avant sa mort.
En 1920, Reynaldo Hahn devient professeur de chant à l'École normale de musique de Paris (fondée en 1919 par Alfred Cortot et Auguste Mangeot). Il y côtoie Pablo Casals, Jacques Thibaud, Nadia Boulanger. Dans cette période de l'Entre-deux-guerres, il compose ses opérettes les plus célèbres (Ciboulette, 7 avril 1923), Malvina (mars 1935) et des comédies musicales pour Yvonne Printemps (Mozart, 1925) et Arletty (Ô mon bel inconnu sur un livret de Sacha Guitry, octobre 1933). Dans le même temps, il participe à la critique musicale de son temps, à l'Excelsior et au Figaro . Inquiété pour ses origines juives, il doit quitter Paris en 1940 pour Cannes puis Monte-Carlo. En 1945, de retour à Paris, il est élu membre de l'Académie des beaux-arts et devient directeur de l'Opéra de Paris8 . Atteint d'une tumeur au cerveau, il meurt à Paris le 28 janvier 1947..
Toute son œuvre est marquée par un véritable don de l'invention mélodique alliée à un raffinement harmonique certain. Cependant, sa musique restant tournée vers le passé, il est, pour beaucoup, le musicien de la Belle Époque, l'auteur de charmantes mélodies et d'opérettes. Mais une grande partie de son œuvre reste à découvrir, présentant bien d'autres facettes du personnage.