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MAHLER / SYMPHONIE N°4

MAHLER / SYMPHONIE N°4

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1 CD / MAHLER / SYMPHONIE N°4 / ENREGISTREMENT HISTORIQUE / HIDEMARO KONOYE - EIKO KITAZAWA

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Gustav MAHLER

 

Symphonie N°4 en sol majeur

 

1 Bedächtig. Nicht eilen                                    18’25’’

 

2 In gemächlicher. Bewegun. Ohne Hast           8’29’’

 

3 Ruhevoll                                                       17’10’’

 

4 Sher behaglich                                              10’37’’

 

 

The New Symphony Orchestra of Tokyo

Direction HIDEMARO KONOYE

Eiko KITAZAWA soprano

 

ENREGISTREMENT HISTORIQUE

Premier enregistrement intégral électrique en 1930

HIDERAMO KONOYE

Le vicomte Hidemaro Konoye né le 18 novembre 1898 décédé le 2 juin 1973, est un chef d'orchestre et compositeur japonais de musique classique de l'ère Shōwa. Il est le frère cadet du premier ministre Fumimaro Konoe (1891-1945).

Konoye naît à Kōjimachi, quartier de l'arrondissement de Chiyoda à Tokyo, plus jeune fils du prince Konoe Atsumaro, descendant d'une des cinq maisons de régents du clan Fujiwara. Le clan Konoe fournit traditionnellement des musiciens gagaku à la Maison impériale du Japon et Hidemaro choisit de suivre la tradition musicale de la famille tandis que son frère aîné Fumimaro entre en politique.

Konoye fréquente l'école Gakushūin où il devient ami proche de Takashi Inukai. En 1913, il entre à l'Université des arts de Tokyo où il se spécialise dans l'étude du violon. En 1915, il part brièvement en Allemagne pour étudier la composition musicale et devient élève de Kosaku Yamada à son retour au Japon. Il fait ses débuts de chef en 1920 avec un orchestre amateur dirigé par Tōkichi Setoguchi. Konoye revient en Europe pour poursuivre ses études en 1923, à Paris auprès de Vincent d'Indy et à Berlin auprès de Franz Schreker. Il étudie également la direction d'orchestre auprès de Erich Kleiber et Karl Muck. En 1924, il dirige l'Orchestre philharmonique de Berlin3 et rentre au Japon à l'automne de la même année.

Konoye cofonde l'« Association des orchestres symphoniques du Japon » en 1925 dont il devient le chef l'année suivante. Il fonde ensuite le Nouvel orchestre symphonique de Tokyo (actuel Orchestre symphonique de la NHK) et contribue à façonner l'orchestre sur une période de 10 ans en un ensemble reconnu comme l'égal de la plupart des meilleurs orchestres en Europe.

Il est aujourd'hui connu pour avoir réalisé le premier enregistrement de la quatrième symphonie de Mahler en mai 1930. C'est aussi le premier enregistrement électrique de l'ensemble des symphonies de Mahler.

Hidemaro Konoye fait par ailleurs de nombreuses apparitions en Europe et en Amérique, dirigeant quelque 90 orchestres différents au cours de sa carrière, dont l'orchestre de La Scala de Milan et l'Orchestre symphonique de la NBC. Il se lie d'amitié avec Erich Kleiber, Leopold StokowskiWilhelm Furtwängler et Richard Strauss. Il se rend en Allemagne et dirige l'Orchestre philharmonique de Berlin au cours de la seconde moitié des années 1930. Dans les premiers jours de l'Orchestre symphonique de la NBC, il est prévu une tournée américaine sous la supervision de Stokowski, mais le projet est annulé en raison de la Seconde Guerre mondiale.

Konoye écrit des compositions originales mais est plus profondément intéressé par l'arrangement de musiques existantes dont, par exemple, les Tableaux d'une exposition de Modeste Moussorgski et le Quintette en ut majeur de Schubert qu'il orchestre.

Œuvres principales

  • Kronungs-Kantate pour soprano, mezzo-soprano, baryton, chorus et orchestre (1928)
  • Etenraku (en) pour orchestre (1931; transcription de gagaku)
  • Chin Chin Chidori pour voix et piano

Enregistrements notables






Gustav Mahler (en allemand), né le 7 juillet 1860 à Kaliště dans l'empire d'Autriche et mort le 18 mai 1911 à Vienne, est un compositeur et chef d'orchestre autrichien.

Plus célèbre en son temps comme chef d'orchestre, son nom reste attaché aujourd’hui à une œuvre de compositeur dont la dimension orchestrale et l'originalité musicale jettent un pont entre la fin du xixe et le début du xxe siècle. Il est l'auteur de neuf symphonies, dont une dixième qui ne comporte qu'un seul et unique mouvement (la réduction de la dernière est complète, mais son orchestration est inachevée) et de plusieurs cycles de lieder.

Gustav Mahler voit le jour le 7 juillet 1860 dans une famille juive du village de Kaliště en Bohême. Ses parents, Marie et Bernhard Mahler, de milieu modeste, sont aubergistes. À la fin de la même année, la famille s’établit dans la ville d'Iglau en Moravie, où Gustav passe son enfance au sein d'une fratrie de 14 enfants : Isidor (1858-1859), Ernst (1862-1875), Leopoldine (1863-1889), Karl (1864-1865), Rudolf (1865-1866), Alois (1867-1931), Justine (1868-1938), Arnold (1869-1871), Friedrich (1871-1871), Alfred (1872-1873), Otto (1873-1895), Emma (1875-1933) et Konrad (1879-1881).

Ses dons musicaux sont découverts très tôt. En 1875, il est admis au conservatoire puis à l'université de Vienne, où il étudie le piano avec Julius Epstein et partage la chambre d’Hans Rott. Il suit parallèlement des conférences données par Anton Bruckner à l’université de Vienne.

Dès sa jeunesse, la musique et le mysticisme catholique attirent beaucoup Mahler, de même que la pensée juive, plus sans doute que les rituels juifs. Alma Mahler rapporte: « Il aimait l'odeur de l'encens et les chants grégoriens et ne pouvait jamais passer devant une église sans y entrer ». Pour des raisons de convenance professionnelle, il se fait baptiser à Hambourg au début de 1897, mais la question juive le touche de près, notamment lorsque Cosima Wagner tente d'annuler son engagement à Vienne alors qu'il vénère et défend son mari. Selon le peintre et décorateur Alfred Roller, il ne cachera jamais son origine juive, mais ne l'affiche pas ostensiblement. Durant tout son mandat à l'opéra de Vienne, il a souffert de l'antisémitisme plus ou moins déclaré d'une partie du public. Sa musique fut bannie sous le Troisième Reich. L'inspiration chrétienne est apparente dans les Symphonies nº 2 et 8. L'élément juif est également présent sous diverses formes, notamment des emprunts à la musique klezmer ou au chant synagogal. « Je suis trois fois étranger sur la terre ! Comme natif de Bohême en Autriche, comme Autrichien en Allemagne, comme juif dans le monde entier3 », dit-il.

En novembre 1901, Gustav Mahler, alors directeur de l'opéra de Vienne et compositeur déjà célèbre, rencontre Alma Schindler (1879-1964), de dix-neuf ans sa cadette. Alma est la fille du peintre paysagiste Emil Jakob Schindler mort en 1892 ; sa mère s'est remariée avec le peintre Carl Moll, élève de Schindler. Issue d'un milieu cultivé et excellente pianiste, la jeune fille s'intéresse à l'art et étudie la composition avec Alexander von Zemlinsky, beau-frère et ancien professeur d'Arnold Schönberg. Fasciné par sa beauté et son indépendance d'esprit, Mahler l'épouse le 9 mars 1902 à Vienne, veille du jour où sa sœur Justine (1868-1938) se marie avec le violoniste autrichien Arnold Rosé.

Grâce à Alma, le compositeur rencontre des artistes éminents comme le poète dramatique Gerhart Hauptmann, les peintres Gustav Klimt et Koloman Moser ou le chef de file de l'avant-garde musicale viennoise Arnold Schönberg, dont Mahler devient le défenseur et le protecteur. Souvent sacrifiée au travail d'un mari exigeant, et à sa demande, Alma renonce à la composition pour partager la vie intellectuelle et sensible de cet époux qu'elle considère alors « comme l'homme le plus noble, le plus pur » qu'elle ait jamais connu. Deux filles naissent en 1902 et 1904, Maria et Anna. Le 5 juillet 1907, l'aînée, Maria, décède, emportée par la scarlatine ou la diphtérie5.

Une grave crise éclate dans le couple au cours de l'été 1910 lorsque Alma, lui reprochant de ne pas faire son devoir d'époux, succombe au charme du jeune architecte Walter Gropius. Mahler consulte Sigmund Freud avec lequel il effectue une discussion-promenade de quatre heures. L'entretien semble avoir été bénéfique au compositeur qui écrit à sa femme : « … Suis joyeux. Conversation intéressante… » Alma accompagne Mahler dans sa quatrième saison aux États-Unis et reste à ses côtés jusqu'à la fin de sa vie.

Durant sa dernière visite aux États-Unis, où il dirige l'orchestre philharmonique de New York, il contracte une infection généralisée le 20 février 1911, peut-être favorisée par sa faiblesse cardiaque. Le 21 février 1911, il donne son dernier concert (programme de musique italienne). Gravement malade, il quitte New York pour être traité pendant une semaine à Paris par le professeur Chantemesse. Se sentant condamné, il demande à retourner à Vienne, où il décède d'une endocardite le 18 mai 1911 (à 50 ans), laissant inachevée sa Dixième symphonie (seul l'Adagio initial sera achevé). Le dernier mot qu’il prononce, un doigt levé dirigeant un orchestre invisible, est : « Mozart ! » adressé à Alma. Il est enterré dans la capitale autrichienne, au cimetière de Grinzing.

Amie proche et dévouée, compagnon de route de longue date, l'altiste Natalie Bauer-Lechner, garda un journal intime qui dépeint une image unique de la vie privée, professionnelle et créatrice de Mahler. Elle enregistra dans son journal plusieurs des déclarations du compositeur sur la musique, la littérature, la philosophie et sa vie (y compris une explication approfondie de la structure de sa troisième symphonie et de ses intentions de compositeur)9,10,11.

La première composition importante de Mahler, Das klagende Lied opus 1, qu’il présente au Prix Beethoven en 1880 en tant qu’opéra, est un échec. Il la transforme ultérieurement en cantate. Ce revers l'incite à orienter sa carrière vers la direction orchestrale. Il débute à Bad Hall cette même année puis dirige à LjubljanaOlomoucCassel et à l'opéra allemand de Prague où ses interprétations de Mozart, Beethoven et Wagner lui valent ses premiers triomphes.

En 1886, il est engagé à l'opéra de Leipzig comme assistant d'Arthur Nikisch. Après les Lieder eines fahrenden Gesellen, il compose sa Symphonie no 1 et les Lieder Des Knaben Wunderhorn pendant ses vacances d’été à Steinbach-am-Attersee.

Nommé à l'Opéra royal de Budapest en 1888, il y crée sa Première Symphonie en 1889. L'exceptionnelle qualité de ses interprétations est à l'origine de l'enthousiasme de Johannes Brahms, pour qui « un tel niveau est inconcevable à Vienne ».

Nommé premier chef à l’opéra de Hambourg en 1891, il y reste jusqu'en 1897. C'est son premier poste de longue durée.

En 1897 Mahler, avec l'aide de Brahms et du critique Hanslick, devient directeur artistique du prestigieux opéra de Vienne (il s'est converti au catholicisme pour pouvoir obtenir ce poste dont les Juifs étaient alors exclus). Il y débute avec Lohengrin le 11 mai 1897.

Il passe les dix années suivantes à Vienne et y acquiert une réputation de perfectionniste. Une analyse de ses relations avec les membres de l'orchestre confirme chez Gustav Mahler une tendance à obtenir d'eux le meilleur, jusque dans les plus petits détails. On dit par ailleurs qu'il imposa au public l'obligation d'assister à la représentation des opéras en leur entier sans quitter sa place, ce qui laisse supposer que l'on pouvait ne pas suivre cette règle jusque-là. À la Wiener Hofoper, il s'impose dans les opéras de Mozart, Beethoven et Wagner, entre autres, mais ne dédaigne pas non plus les répertoires italien, français et russe et veille aussi à présenter des œuvres contemporaines. Pendant cette période, il alterne la direction pour neuf mois de l’année et la composition le reste du temps — principalement à Maiernigg, où il possède une petite maison sur le Wörthersee — il y compose ses symphonies de la quatrième à la huitième.

En 1907 une maladie de cœur est diagnostiquée. La même année, il démissionne de son poste à Vienne du fait des constantes oppositions qu'il rencontre. Ce double coup du sort, Mahler semble l’avoir involontairement anticipé quelques mois auparavant quand il compose le final de sa sixième symphonie. Ce final comporte en effet trois puissants et terribles coups de marteau censés symboliser trois coups du destin frappant fatalement un héros et le précipitant dans un gouffre de désespoir sans fond comme l’exprime la poignante fin de l’œuvre. Alors que sa quatrième symphonie a reçu un accueil assez favorable, il lui faut attendre 1910 pour rencontrer à nouveau un véritable succès public avec la huitième symphonie à la création de laquelle assistent, le 12 septembre à Munich, les plus grands artistes et écrivains de l'époque, dont Thomas Mann.

Mahler, victime de constantes attaques antisémites, reçoit une offre pour diriger le Metropolitan Opera à New York. Il y dirige la saison de 1908 mais une compétition s'installe entre Arturo Toscanini, récemment arrivé à New York, et lui. Mahler revient à New York l’année suivante mais pour y diriger l’orchestre philharmonique de New York. De cette période date l’achèvement de Das Lied von der Erde (Le Chant de la Terre) et de sa dernière symphonie achevée, la neuvième.

La musique de Mahler est ancrée dans la tradition austro-allemande, celle de Jean-Sébastien Bach, de la première école de Vienne de Joseph HaydnWolfgang Amadeus MozartLudwig van Beethoven et Franz Schubert et de la génération romantique, Robert SchumannJohannes Brahms et Felix Mendelssohn, mais surtout de Franz Liszt et d’Anton Bruckner, dont les vastes symphonies à thématiques métaphysico-existentielles anticipent les siennes. Cependant l’influence décisive de son œuvre fut Richard Wagner, le seul, selon lui, dont la musique possédait réellement un « développement » (cf. Forme sonate).

La musique de Mahler combine des influences romantiques — comme le fait de donner des titres à ses symphonies, ou de leur associer des programmes — avec l’utilisation de la musique populaire autrichienne et juive, et l’art contrapuntique, en utilisant les ressources de l’orchestre symphonique. Le résultat de sa recherche pour étendre son univers musical fut qu’il développa la forme symphonique au point d’en faire éclater le moule formel. Une symphonie se devait d’être, dans ses termes, un univers entier. De ce fait, Mahler rencontra des difficultés dans l'accueil de ses œuvres par ses contemporains. De plus, son perfectionnisme extrême le poussa à en réviser sans fin les détails d’orchestration.

On divise généralement ses symphonies selon trois périodes :

  • La première période, marquée par la lecture et la mise en musique des poèmes du recueil Des Knaben Wunderhorn et parsemée de mélodies provenant de la musique de ces poèmes dans le tissue de ses quatre premières symphonies ;
  • Dans la deuxième période, comprenant les trois symphonies suivantes, l’expression devient plus sévère, plus tragique, de la musique pure aussi, sans intentions programmatiques déclarées. Elle impressionna le public viennois tout autant qu’elle influença d’autres compositeurs ;
  • La dernière période est marquée par une importance croissante de la polyphonie et comprend la Symphonie no 8 dite « des mille », la Neuvième Symphonie, la Dixième, inachevée, ainsi que le cycle de lieder avec orchestre Das Lied von der Erde (Le Chant de la Terre) qui est en fait une symphonie mahlérienne qui n'en porte pas le nom.

Mahler était obsédé par l’héritage de Beethoven. Tout en étant terrifié à l’idée d’écrire une symphonie qui portât le numéro neuf, il déclarait que chacune de ses propres symphonies était une « neuvième », avec autant d’impact et d’importance que celle de l'Ode à la joie. Peu de compositeurs ont à ce point mêlé leur vie personnelle et leur œuvre. Le manuscrit de la Dixième Symphonie de Mahler comporte des notes destinées à sa femme, qui avait une liaison avec Walter Gropius, et d’autres références autobiographiques.

Ces aspects conduisirent à considérer sa musique, encore longtemps après sa mort, comme emphatique, voire boursouflée. Claude Debussy, qui avait quitté ostensiblement la salle lors de la première de la 2e Symphonie à Paris, avait déclaré : « Ouvrons l’œil (et fermons l’oreille)… Le goût français n’admettra jamais ces géants pneumatiques à d’autre honneur que de servir de réclame à Bibendum. »

Pourtant, quels que soient la durée de ces œuvres ou l’effectif requis pour leur exécution, elles constituent toujours une démonstration d’orchestration magistrale, ce que les détracteurs les plus déterminés de sa musique étaient bien contraints de reconnaître. Même dans des œuvres se contentant d’un orchestre restreint, comme sa 4e Symphonie, la délicatesse de l’orchestration, son inventivité, le fait que les timbres soient partie intégrante de la composition font de Mahler l'héritier direct de Berlioz, musicien dont il connaissait très bien les partitions et qui figurait souvent à l'affiche des concerts qu'il donnait comme chef d'orchestre.

Mahler avait toujours cherché à innover et à étendre le genre symphonique, mais il était aussi un artisan minutieux, ce qui se voit dans ses méthodes de travail méticuleuses, dans la planification ordonnée de ses œuvres et dans ses études des maîtres antérieurs.

Mahler, grand maître d’un romantisme crépusculaire qu’il fait entrer dans la modernité, trait d'union entre Bruckner et Schoenberg, est un compositeur qui a synthétisé la leçon de ses maîtres allemands et autrichiens (Beethoven, Wagner, Bruckner), mais aussi de Berlioz, en portant le langage symphonique à un nouveau sommet. Certes les Français des années 1900 n’appréciaient pas son œuvre. C’était peu visionnaire, mais bien caractéristique d’une époque où la musique française et la musique allemande se livraient une guerre ouverte. La Quatrième Symphonie qui comporte une partie vocale fut sifflée lors de sa création en 1901 et ne fut acceptée par le public qu’en 1904, à Amsterdam.

 

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