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JACQUELINE FRANÇOIS
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1 CD / SES GRANDS SUCCÈS
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LES TITRES
C'est vous mon seul amour
Pour lui
La Seine
Aimer comme je t'aime
Est-ce ma faute
Escale à Victoria
Rengaines
Tu n'peux t'figurer
Mademoiselle de Paris
C'est le printemps
Bal de nuit
Pour moi toute seule
Printemps
Jezebel
Ma rue et moi
Boléro
Ce n'était pas original
Noël blanc
Gentleman
Utrillo
Trois fois merci
C'est vous mon seul amour
Pour lui
La Seine
Aimer comme je t'aime
Est-ce ma faute
Escale à Victoria
Rengaines
Tu n'peux t'figurer
Mademoiselle de Paris
C'est le printemps
Bal de nuit
Pour moi toute seule
Printemps
Jezebel
Ma rue et moi
Boléro
Ce n'était pas original
Noël blanc
Gentleman
Utrillo
Trois fois merci
Jacqueline François est une chanteuse française, née Jacqueline Guillemautot le 30 janvier 1922 à Neuilly-sur-Seine et morte le 7 mars 2009 à Courbevoie.
Biographie
Issue d'une famille bourgeoise et conservatrice, elle reçoit une éducation stricte avec cours de piano. Aînée de cinq enfants, elle doit montrer l'exemple. La guerre survient lorsqu'elle n'est qu'une jeune fille, mais déjà le spectacle l'intéresse. Elle écoute beaucoup de disques, Léo Marjane et Jean Sablon sont ses idoles. Pendant les années sombres de l'occupation, elle fait de la figuration au cinéma. Elle chante aussi, mais uniquement dans le cadre familial. Ce n'est qu'après la Libération qu'elle décide de se lancer dans la chanson. Le climat de l'époque s'y prête, les Parisiens ont envie de se distraire après toutes les privations de la guerre. Si bien que Jacqueline, qui a choisi « François » comme nom de scène, ne connait guère le chômage. Les maisons de disques mettent pourtant du temps avant de s'intéresser à elle.
Charles Trenet a dit d'elle :
« La rencontre de Jacqueline François et du microphone est une date dans l'histoire du disque, ils étaient faits l'un pour l'autre comme deux amants qui se cherchaient et de cette rencontre, de ces amants, naissent les plus jolies phrases qui aient jamais caressé une chanson. »
C'est une des grandes interprètes de la chanson française, tant au disque qu'à la scène, une personnalité forte, passionnée[non neutre]. Beaucoup de pays à travers le monde, de la France à l'Amérique du Nord et à l'Amérique du Sud, en passant par la Russie et le Japon, ont applaudi Mademoiselle de Paris. Cette chanson, un de ses premiers succès, a été et reste sa signature musicale. Grande musicienne, Jacqueline François l'a enregistrée plusieurs fois avec, selon la mode, des arrangements différents.
Jacqueline François adorait le jazz, elle a enregistré avec Claude Bolling, Michel Legrand, Ivan Julien et a repris en français des standards américains comme Shiny Stockings, Lullaby Of Birdland, The Lady Is a Tramp, Too Close for Comfort. Elle a toujours apporté un soin extrême dans le choix et la qualité de ses accompagnateurs et des enregistrements des œuvres qu'elle interprète1.
En 1945 elle se présente à une audition pour passer à la radio. Elle est retenue, et pour son premier passage est accompagnée par une grande formation. Cela ne lui pose pas de problème : elle bénéficie de l'« oreille absolue » et s'en sort plutôt bien. Dans l'orchestre, un guitariste, Louis Gasté, la remarque car elle a un phrasé remarquable. Il a sa propre maison d'édition et lui propose d'enregistrer deux titres : Gentleman et Ça n'était pas original, qui connaissent le succès. Jacqueline François donne alors dans le genre réaliste, comme c'était la mode à l'époque. Elle enregistre en 1947 deux 78 tours chez Sofrad, selon elle plutôt mauvais.
Lors d'une tournée, elle fait la connaissance du chanteur Henri Decker, qui allait devenir son mari et le père de son unique enfant, François ; il lui fredonne sans cesse une mélodie, Printemps, que Jacqueline trouve plutôt jolie ; Henri Decker, lui présente l'auteur, Paul Durand.
Paul Durand avait composé Seule ce soir pour Léo Marjane durant la guerre ; il a un grand orchestre. Il est convaincu après la première audition, trouve un deuxième titre, C'est le printemps (reprise d'une chanson de Richard Rodgers et Oscar Hammerstein — It Might As Well Be Spring), convainc Jacques Canetti, et fait enregistrer ces deux chansons par la jeune femme chez Polydor. Après écoute du test, elle éclate en sanglots : elle n'est pas convaincue, elle est fichue ! Elle ne pleure pas longtemps : les ventes du disque décollent très vite et il remporte le « Grand prix du disque 1948 » ! Paul Durand avait vu juste : elle est crooneuse, chanteuse de charme. Très professionnelle (Jacques Canetti la considère comme la chanteuse « la plus organisée »), plutôt accorte, mais aussi très intuitive (elle n'a suivi aucun cours de chant et ne répète pratiquement pas ses chansons, les interprétant au « feeling »), elle ne néglige rien, elle est ponctuelle, et ne rechigne pas à la tâche. Comme Gasté l'avait pressenti, son phrasé est remarquable, sa voix est naturellement posée et très agréable. Le public l'adopte d'emblée et ses disques connaissent pratiquement tous le même succès. Elle sera une « locomotive » pour Polydor. En 2002, elle s'amusait en repensant à une audition où le directeur artistique lui avait dit « Mademoiselle, vous chantez très bien, mais votre voix n'est pas faite pour le disque ».
Mademoiselle de Paris
La jeune chanteuse bénéficie du soutien de sa maison de disques : on mise sur elle. Par ailleurs, ses tenues de scène très soignées et le grand orchestre de Paul Durand sont du meilleur effet sur le public, qui peut également la découvrir au cinéma dans quelques films, ou dans des films promotionnels où elle chante. En 1948, Henri Contet et Paul Durand lui écrivent une chanson à partir du contre-chant de Bal de nuit. C'est Mademoiselle de Paris. Le succès est mondial, et Jacqueline François est toute sa vie associée à ce titre.
Elle est appelée pour enregistrer à son tour Trois fois merci de Pierre Dorsey et Michel Elmer, créé par Renée Lebas. Le succès est énorme. Idem pour Tu n'peux pas t'figurer de Paul Misraki (à l'origine créé par Suzy Delair) ou plus tard Les Lavandières du Portugal, dont elle fait un « tube » et pour lequel un nouveau Grand Prix du Disque lui est décerné en 1955. Elle a aussi largement popularisé Les Feuilles mortes, avec Yves Montand, y compris dans la langue de Shakespeare.
En 1953, elle atteint un record historique, vendre un million de disques. Pour fêter cela, Paul Durand lui offre la salle Pleyel, accompagnée par 62 musiciens.
Consécration aux États-Unis
Jacques Canetti était à la recherche d'une voix anglo-saxonne, qu'il trouve avec Jacqueline François. En 1950, elle fait son premier voyage aux États-Unis. Mademoiselle de Paris, La Seine et Les Feuilles mortes ont été remarqués là-bas. Elle part chanter ces trois titres en direct sur ABC, accompagnée par Percy Faith. C'est le premier de ses nombreux voyages aux États-Unis. Trois disques 33 tours 25 cm Vox Records sont pressés là-bas dès 1950. Elle est également très populaire au Brésil, où ses disques l'ont précédée. Très vite la jeune femme a une carrière de dimension internationale. Aux États-Unis, le label Columbia édite plusieurs de ses albums, dont un en anglais (The Sweet Language Of Love en 1957)2.
Répertoire
Ce n'était pas original, 1945
Gentleman, 1945
C'est le printemps (It Might As Well Be Spring), 1947
La Seine, 1948
Mademoiselle de Paris, 1948
Bal de nuit, 1948
Boléro, 1948
La Mer, 1948
Ma douce vallée, 1948
C'est merveilleux, 1948
Panama, 1948
Pour lui, 1948
Printemps,, 1948
Rengaines, 1948
Musique à personne, 1948
Nature Boy, 1948
Si tu partais, 1948
Si vous m'aimiez autant, 1948
Doucement, 1948
L'heure est venue, 1948
Octobre, 1948
Est-ce ma faute ?, 1949
Ma rue et moi, 1949
Les Feuilles mortes, 1949
Maître Pierre, 1949
Main dans la main, 1950
Trois fois merci, 1950
Tu n'peux pas t'figurer, 1950
J'ai peur de l'automne, 1950 tiré du film Les Amants de Capri
L'Air de Paris, 1950
La Complainte des infidèles, 1951
Perdue, 1951
Le Manège aux souvenirs, 1953
La Marie-Vison, 1954
Lola ou La Légende du pays aux oiseaux, 1954
Les Lavandières du Portugal, 1955
L'âme des poètes, 1955
On ne sait jamais, 1956
Que sera, sera (Whatever Will Be, Will Be), 1956
Moi, je dors près de la Seine, 1958
Les Mains du vent, 1959
Les Boutons dorés, 1962
Les Comédiens, 1962
Où vont les fleurs ? (adaptation de Where Have All the Flowers Gone? de Pete Seeger), 1962
Le Chant des moissons, 1962
Nossa samba (Notre samba), 1963
Vous qui passez sans me voir, 1964
L'Orange, 1964
La Fille d'Ipanema (A Garota de Ipanema), 1964
La valse des lilas, 1964
J'aime Paris au mois de mai, 1970
Viens à Paris, 1971
Quand on est une femme, 1974
Central park, 1984
Jésus pardonne à nos péchés, 1961 (info CD Polygram Distr. 836 165-2, 1988)
En avril à Paris, 1953 (Polydor 576.000 - 1re série)
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