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Jean Michel PITON / MUSIQUES ET MOTS DE L'ÂME V 1

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1 CD / MUSIQUEs ET MOTS DE L'ÂME V 1 / JEAN MICHEL PITON CHANTE SES POÈTES FAVORIS / NOUVEL ALBUM

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Musiques et Mots de l’âme 


Ce nouveau disque est une partie des poèmes  que Jean-Michel a mis en musique tout au long de sa carrière, certains sont d'écriture et d'inspiration contemporaine, d'autres sont plus classiques...

Charles BAUDELAIRE
PAYSAGE
 
Charles CROS
À MA FEMME ENDORMIE 
 
Germaine NOUVEAU
CHANSON DE MENDIANT 
 
LECONTE DE LISLE
LES ROSES D'ISPAHAN
 
Marc ALYN
LA PLANETE MALADE

 
Georges JEAN
1er JUILLET 1971 
 
Remy de GOURMON
TA VOIX 
 
Jean RICHEPIN
MARCHE DE PLUIE 
 
Raoul PONCHON
MARIS STELLA 
 
Anne-Marie KEGELS
TOUS LES RAMIERS SONT MORTS 
 
Jean COCTEAU
ÎLES 

Guillaume APOLLINAIRE
L'AUTOMNE

Jean Michel PITON, c’est d'abord la rencontre d'une plume qui tourne le Calamus de la paix sept fois dans l'encrier avant de l'envoyer crisser sur le grain du parchemin. Les mots sont assemblés, inspirés et ne perdent pas de sens en route. Les grandes lignes ancrent l'ouvrage dans sa raison d'être et seule, la poésie des images joue le rôle de surface vitrée pour éclairer nos interrogations. Toute la richesse de la diversité sonore, la puissance d'un chant qui sait crier la vie et moduler ses aléas. Ambiances saisissantes.
Le premier volet de ses « Musiques & Mots de l’Âme » paru il y a toute juste un an appelait sans délai une suite. Quels seraient, dans cette passionnante anthologie, les successeurs des Charles Baudelaire, Charles Cros, Charles Lecomte de Lisle, Germain Nouveau, Raoul Ponchon, Georges Jean, Marc Alyn, Anne-Marie Kegels, Jean Cocteau, Guillaume Apollinaire et Jean Richepin du volume 1 ? Voici le second : Richepin de nouveau et, à ses côtés, Marceline Desbordes-Valmore, Marguerite Yourcenar, René Fallet, René-Guy Cadou, Jules Supervielle, Raymond Queneau, Jean Bouhier, Maurice Maeterlink et Paul Éluard. Un sans faute, qui ne souffre guère de commentaires si ce n’est pour saluer ce choix de bon goût, curieux, passionné, évidemment pertinent. Ce qui, venant de Jean-Michel Piton, n’est pas une surprise, lui qui, en sus de ses propres chansons, a toujours parsemé son œuvre, en scène comme sur disques, de textes de poètes, savants ou populaires, qu’ils figurent ou non au générique des grandes anthologies. C’est le mérite de Piton qui, avec quelques de ses confrères du même acabit, est aussi un farouche passeur de poésie, porte-parole de poètes. Lui va fouiller les recueils parfois délaissés, réveille des textes souvent oubliés, les musique avec soin, les porte à la manière d’un estimable cadeau à un nouveau public. Qu’ils soient classiques dans la forme et dans le fond ou d’inspiration plus contemporaine, Piton les remet avec talent dans l’air du temps. Piton est éminence de la chanson, d’une chanson certes, hélas, bien plus confidentielle que celle qui affadit nos ondes. Il suffit de presque rien, d’une rencontre avec cet artiste, pour facilement se convaincre qu’il est un de nos chanteurs importants. Tant pis si les trompettes de la renommée sont de nos jours particulièrement obstruées L’avez-vous vu, entendu, entre monologue théâtral et tour de chant, comment il tire magistralement de sa manche le meilleur de Dimey ? Piton toujours impressionne, force l’admiration. Son blaze le prédestinerait-il à être ce pic, roc de son art ? Dans le microcosme de cette chanson où prime le verbe, on sait de réputation l’exigence et le talent de Jean-Michel Piton ; le voir en scène est forcément un grand moment, de ceux qui plus que d’autres s’inscrivent dans la mémoire de l’amateur. Certes, d’autres que Piton ont redonné vie à Bernard Dimey, savoureusement même, mais l’« Homme de la Manche » qu’il en a fait restera plus encore dans les annales, même photographiques où la stature devient statue, comme un imposant bronze de Rodin. Pour un second album consécutif, son art est tourné vers d’autres de ces artisans qui accouplent les vers, magnifient leurs rimes. Piton a, qui plus est, le sens des notes et de la mélodie, de celles qui vont désormais faire compagnonnage avec les mots. Travail d’alchimie ou d’ajustage, au violoncelle ou au bugle, à la contrebasse ou au trombone, au piano, aux guitares, notes et vers s’imbriquent, font désormais cause commune. Pour parfaire le résultat, Piton en a confié pour partie les arrangements à Niobé et à Lionel Dudognon, par ailleurs tous deux à la réalisation, à l’enregistrement et au mixage. Le résultat est probant ; plus encore, il est exaltant. Le site de Jean-Michel Piton, c’est ici ; ce que NosEnchanteurs a déjà dit de lui, c’est là. Pas de vidéo correspondant à ce nouvel album. On se console sur une reprise de Bernard Dimey où, là encore, Piton excelle.

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