Berthe SYLVA / LES ROSES BLANCHES
Berthe SYLVA / LES ROSES BLANCHES

Berthe SYLVA / LES ROSES BLANCHES

R236
8,00 €
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SES PLUS GRANDS SUCCÈS
1 CD réédition

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1 Les roses blanches
2 On a pas tous les jours vingt ans
3 Je n'ai qu'une maman
4 Le raccomodeur de faïence
5 Celosa
6 Du gris
7 Mon vieux Pataud
8 Arrêtez les aiguilles
9 Ferme tes jolis yeux
10 La légende des flots bleus
11 Le petit Boscot
12 Les lilas blancs
13 Les mômes de la cloche
14 Le tango des fauvettes
15 Fleur de misère
16 Rôdeuse de barrière
17 Le maître à bord
18 Berceuse tendre

On la surnommait "Cœur d'or", et c'est tout dire ! Elle fut, indiscutablement la plus populaire des grandes chanteuses populaires d'une époque qui n'en manquât pourtant point. Plus qu'une vedette populaire : une "idole", au sens plein et entier que les chanteurs de rock'n'roll donneront à ce mot, au cours des années 60 ; c'est-à-dire, plus de vingt ans après sa mort. Il est sans doute difficile d'imaginer, de nos jours, pourquoi les spectateurs, saisis d'un enthousiasme qui frisait l'hystérie, brisaient les fauteuils des music-halls où elle se produisait, allant jusqu'à enfoncer les portes de sa loge, à l'Alcazar de Marseille, en 1935 : une époque où les conventions sociales exigeaient un comportement public on ne peut plus mesuré (pour ne pas dire coincé). Mais, dans un autre ordre d'idées, un seul de ses passages sur les ondes de Radio Toulouse, en 1930, lui vaudra seize mille lettres d'auditeurs. De même que sa chanson Le raccomodeur de faïence se vendra à plus de trois cent mille exemplaires en quelques mois. Trois fois le disque d'or, aujourd'hui ; un chiffre astronomique pour l'époque. Mieux, Les roses blanches, qui fut son plus gros succès (et dont le petit format se vendra à plus de trois millions d'exemplaires !) est toujours régulièrement plébicitée par le public à chaque fois que l'on organise un référemdum sur le thème : "Qu'elle est, à votre avis, la plus grande chanson française du siècle ?" Même s'il est certain que de tels palmarès sont toujours un peu vains et ridicules - comment vouloir, en effet, mettre en compétition des chansons aussi différentes et aussi éloignées dans le temps - une telle fidélité ne manque quand même pas de signification. Pourtant - et bien que des titres comme On n'a pas tous les jours vingt ans, Du gris ou Frou frou restent présents dans toutes les mémoires - Berthe Sylva demeure sans doute la plus mal connue de toutes les grandes chanteuses populaire de l'entre deux guerres. Et cela tient à l'extrême discrétion du personnage qui, de son vivant, affichait une modestie exemplaire. Avare de détails sur sa vie, la chanteuse fuyait avec une belle constance les interviews et les photographes. A peine sait-on qu'elle naquit à Saint-Brieuc, en 1886, sous le nom de Berthe Faquet, et qu'elle passa la plus grande partie de sa jeunesse à Brest, où elle commença par gagner sa vie comme femme de chambre. Débutant dans la chanson vers 1925, c'est-à-dire à presque quarante ans, ce qui est énorme lorsque l'on sait que la plupart de ses rivales étaient déjà des vedettes confirmées à moins de vingt-cinq ans, elle accède à la notoriété à partir de 1928, en se produisant au Caveau de la République où ses chansons mélodramatiques reçoivent un accueil triomphal. Dès lors le succès ne se démentira jamais, et Berthe Sylva, dont l'énorme répertoire couvrait près de mille chansons, enregistrera un peu plus de cent vingt disques 78 tours en l'espace de dix ans. Pourtant, malgré sa popularité (qui ne faillira jamais) c'est dans la misère qu'elle s'éteindra, à Marseille, le 24 mai 1941, minée par la boisson, les tournées incessantes et les difficultés matérielles. Sa générosité et sa prodigalité sans bornes - bref, son "Coœur d'or" -lui ayant fait dilapider, au jour le jour, les véritables fortunes que lui rapportaient ses innombrables succès. MARC ROBINE Berthe Sylva, pseudonyme de Berthe Francine Ernestine Faquet, est une chanteuse française, née le 7 février 1885 à Lambézelle (commune fusionnée avec Brest en 1945), morte le 24 mai 1941 à Marseille. Biographie Fille de Joseph Faquet (1860-1946), un marin, et d'Anne Poher (1863-1923), une couturière, Berthe Faquet aurait passé son enfance à Brest avant de se faire employer comme femme de chambre. Elle y rencontre Yves Tillenon, un jeune poète d'un an son aîné, originaire de Lannilis, étudiant alors au lycée Saint-François de Lesneven. De leur amour naîtra un petit garçon, alors que Berthe n'est encore que femme de chambre ; elle a 16 ans. Bien qu'elle ait reconnu son fils le 27 décembre 1901, elle ne s'en occupera jamais, laissant l'éducation de l'enfant à ses grands-parents. Il est donc élevé à Brest et ne vit sa mère que trois fois dans sa vie. Elle aura également une fille. Par son arrière-grand-père maternel Guillaume Poher (1804-1883), elle est une cousine issue de germains d'Alain Poher. Elle se serait mise à la chanson vers 1908. De ses débuts, on ne possède pas beaucoup de témoignages, excepté une interview où elle évoque des voyages en Amérique du Sud, en Russie, en Roumanie et en Égypte. Elle aurait débuté sur les planches du Casino Saint-Martin fin 1908, en reprenant La Marche Fière, de Karl Ditan. Elle restera pendant plusieurs années sur cette scène, puis sur celle du Casino Montparnasse. Elle interprète notamment Fioretta d'Amore, Les Braves Gens de la nuit, Les grognards qui passent ou encore Eh ! Ha ! fin 1911, puis elle est embauchée au Casino de Montmartre. Mais la collaboration avec Bernard, le patron de cette salle, se termine mal. Alors qu'elle était en pleine représentation, deux de ses robes furent volées, pour une somme de 900 francs de l'époque. Elle assigna le propriétaire en justice mais fut déboutée. Elle fait ensuite une carrière très remarquée fin 1912 à Alger où elle chante au Casino Music-Hall8. Elle y obtient un certain succès avec un Chant en l'honneur des morts de l'Armée d'Afrique9. Rentrée à Paris en novembre 1912, elle se rend de nouveau à Alger début 1913 pour le Festival de la Presse, puis en décembre de la même année. Pendant la guerre, de retour en métropole, elle s'engage auprès d'une troupe aux côtés d'Eugénie Buffet, du chansonnier aveugle René de Buxeuil, du parolier Jean Deyrmon et de l'acteur Édouard de Max. L'œuvre La Chanson aux blessés sera interprétée notamment en octobre 1915 auprès des soldats au Cercle du Soldat à Paris. Une photo prise pendant la Première Guerre mondiale en témoigne. En 1928, Berthe Sylva se produit au Caveau de la République. L'accordéoniste et compositeur Léon Raiter la remarque et lui propose de passer à l'antenne de Radio Tour Eiffel, où elle se produira, occasionnellement au moins, jusqu'en 1937, si l'on s'en réfère aux programmes radio de l'époque. C'est grâce à Léon Raiter, l'auteur des Roses blanches, qu'elle se met à enregistrer, tout d'abord chez Idéal puis chez Odéon, firme pour laquelle elle aura gravé en tout près de 250 titres pour de bien maigres profits… Le succès est foudroyant. Le Raccommodeur de faïence, enregistré en 1929, se serait vendu à 200 000 exemplaires en deux ans. Les tournées en province se multiplient. À Paris, on l'entend au concert Pacra, à l'Européen, au Bataclan, à la Gaîté-Montparnasse, mais les salles les plus prestigieuses la boudent. Elle partage un moment l'affiche avec Fred Gouin, chanteur très prolifique en enregistrements (450 faces de 78 tours pour Odéon entre 1927 et 1935), aujourd'hui tombé dans l'oubli. Elle grave avec lui des duos tels Ferme tes jolis yeux (1932) et Un soir à La Havane (1933). Leur relation est passionnelle. Fred Gouin fut très affecté par la perte de son amante et amie. Il prit le maquis durant les années de guerre, puis quitta le monde de la chanson pour se reconvertir dans le commerce des frites. Quelques anecdotes d'une authenticité plus ou moins douteuse jalonnent le parcours flamboyant de Berthe Sylva. En 1935, ses admirateurs marseillais lacèrent les banquettes de l'Alcazar, où elle joue à guichets fermés au début de la guerre, et enfoncent la porte de sa loge. En 1936, à l'enquête « quelle est votre chanteuse préférée ? », une majorité de jeunes filles entre 13 et 15 ans répondent « Berthe Sylva ». Une autre source mentionne un passage sur Radio-Toulouse en 1925 qui lui aurait valu 16 000 lettres d'admirateurs. L'une de ses dernières présentations sur les ondes date de mai 1940, avec un passage chanté sur Radio-Lyon. Sur scène, un dernier tour de piste lui est offert à Lyon, en novembre de la même année, au Grand Palais. Berthe Sylva se fixe à Marseille au moment de l'armistice de 1940. Le chanteur Darcelys y fut l'un de ses amis les plus fidèles. Elle meurt minée par la boisson et la pauvreté. Sa maison de disques finance des obsèques auxquelles seuls quelques amis assistent. Elle est inhumée au cimetière Saint-Pierre de Marseille16. L'emplacement de sa sépulture a été repris par l'administration. Les légendes entourant Berthe Sylva auraient été créées de toutes pièces ou à partir d'extrapolations journalistiques de faits réels après sa disparition. La diffusion de ces légendes fut facilitée par le fait qu'on ne possède quasiment aucun témoignage solide de nature biographique et par l'absence de documents cinématographiques. En outre, si l'on relativise l'importance de ses prestations sur scène, l'immense succès de Berthe Sylva est avant tout lié à ses nombreux enregistrements. Sa voix précise qui se marie très bien avec la technologie en plein essor du microphone et de l'enregistrement électrique. Son registre vocal étendu, la qualité de son interprétation, tantôt pathétique, tantôt enjouée, son physique ingrat de femme meurtrie par la vie furent les clefs du succès qu'elle connut de son vivant. Sa discographie puise à toutes les sources, sauf américaines : succès anciens des années 1900, succès d'opérette comme de cabaret, chanson réaliste, musette, musiques de films à grand succès. Berthe Sylva excelle dans la chanson narrative. Après sa disparition, on retiendra d'elle les chansons qui racontent non pas les bluettes et les joies du bal, mais celles qui dénoncent la misère, l'injustice, l'enfance blessée, la perte d'un être cher, la désillusion et l'échec sentimental. Il faut noter que les « masters » d'un grand nombre de ses enregistrements des années 1930 ont été conservés et ont pu permettre des rééditions d'une très bonne qualité sonore. Encore aujourd'hui, il se vend chaque année un nombre non négligeable de ses enregistrements. Wikipédia

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