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Joyce MANSOUR
Romancière et poétesse française
Romancière et poétesse française Joyce MANSOUR En 1928, à Bowden en Angleterre, naît une “tubéreuse enfant” issue d’une famille de la haute société égyptienne. Elle mène ses études en Grande-Bretagne, en Suisse, en Égypte. L’anglais est alors sa première langue. Elle pratique le sport de haut niveau, notamment la course à pied, et cavalière émérite, participe à des compétitions hippiques. Agée de quinze ans, Joyce Adès subit un premier choc incicatrisable : la mort de sa mère atteinte d’un cancer. D’autres décès suivront, ainsi en 1947 celui de son premier mari, épousé six mois auparavant. De ces épreuves date son angoisse de la maladie, du cancer (cause de sa propre disparition en 1986) qui imprègne sa vie et son œuvre. Un an plus tard elle rencontre Samir Mansour. Ils se marient en 1949. Dans le même temps Joyce écarte l’anglais au profit du français pour son expression poétique. Le couple séjourne alternativement en Égypte et en France où naissent ses deux fils et c’est l’éditeur parisien Seghers qui publie en 1953 son premier recueil de poèmes Cris. Cette parution est saluée dans la revue surréaliste Médium. En 1955, les Mansour s’installent définitivement à Paris. Leur demeure devient l’un des carrefours de la vie artistique . Joyce développe une forte amitié avec André Breton et dès lors participe activement aux diverses manifestations du mouvement surréaliste. C’est chez elle qu’a lieu le 2 décembre 1959 la cérémonie dite “Exécution du testament de Sade”. Nul arrivisme chez Joyce Mansour. Ses publications —poèmes, récits ( dont les Gisants satisfaits qualifiés par André Breton de “Jardin des délires de ce siècle”) ou son unique pièce de théâtre (Le Bleu des fonds créée en 1967) — répondent à l’impérieuse extraction de son verbe poétique . Elles sont l’occasion de fructueuses collaborations avec d’autres artistes, en particulier les peintres Hans Bellmer, Roberto Matta, Pierre Alechinsky, Pierre Molinier, Max Walter Svanberg. Dès la parution de Cris , le ton est donné et ce n’est pas seulement par jeu que Joyce Mansour passe dans le quotidien “Le Parisien libéré” cette annonce: “Je cherche collectionneurs de rêves pour échanges”. Le “Je” fantasmatique des rêves permet à “’l’étrange demoiselle” d’extrêmes impudeurs et l’accès à toutes les transgressions: “ Même morte je reviendrai forniquer dans le monde”. Joyce Mansour dissèque les irrépressibles attractions auxquelles semblent vouées toutes matières vivantes et inanimées. Elle célèbre au scalpel des noces où les frontières de la maladie et de la mort sont abolies, déjouant les excès de sang, de sperme, de noirceur par la “suprême espièglerie” de son humour iconoclaste. Mais tout autant consubstanciel de l’œuvre est la profonde empathie de Joyce Mansour avec les exclus de la vie, les avilis ou exploités, les terrassés par la misère ou l’injustice. Dans cette déroutante cartographie d’angoisses intimes, de terreurs collectives, de faux-fuyants démasqués, d’inavoué débusqué aux forceps, les “trous noirs” débordent de verve et d’humanité. Une œuvre telle un NON permanent envers les pouvoirs établis, envers l’ ORDRE. Une lucidité essentielle pour les temps à venir. Bernard Ascal Joyce Mansour Bibliographie originale Poésie 1953 Cris (Seghers) 1955 Déchirures (Minuit) 1960 Rapaces (Seghers) 1965 Carré blanc (Soleil noir) 1967 Les Damnations (Visat) 1969 Astres et désastres (London Art Gallery) 1969 Phallus et momies (Daily-Bul) 1977 Faire signe au machiniste (Soleil noir) 1979 Sens interdits (Letu) 1980 Le Grand jamais (Maeght) 1982 Jasmin d’hiver (Fata Morgana) 1985 Flammes immobiles (Fata Morgana) 1986 Trous noirs (Pierre d’Alun) Prose 1958 Les Gisants satisfaits (Pauvert) 1958 Jules César (Seghers) 1970 Ca (Soleil noir) 1973 Histoires nocives (Gallimard) Théâtre 1968 Le Bleu des fonds (Soleil noir) Œuvres complètes 1991 Prose et poésie (Actes Sud) Less
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