Liste des produits et biographie de Art TATUM

Art TATUM
Pianiste américain
Art Tatum “Si vous allez à Toledo, allez écouter ce jeune pianiste aveugle, qui s’appelle Art Tatum et travaille pour une radio.” C’était le genre de tuyaux que les jazzmen aimaient s’échanger et quand on est en tournée la route est longue et elle finit par passer, un jour ou l’autre, par Toledo. Le petit prodige avait suivi des études musicales traditionnelles, commençant par le violon. Lorsqu’on a 15 ans en plein milieu des années 20, il est facile de succomber aux charmes du jazz, d’autant que les rois du clavier se nommaient James P. Johnson, Willie Smith “The Lion” et, surtout, Fats Waller, sa plus grande influence avouée. Art se produisait dans divers clubs de sa ville et fut engagé par la radio locale. A l’époque, les ondes étaient un important moyen de promotion et le petit Mozart de l’Ohio eut vite fait d’acquérir une belle réputation. Parmi ses admirateurs les plus connus, citons le saxophoniste Coleman Hawkins, alors vedette de l’orchestre de Fletcher Henderson, qui ne manqua pas d’aller voir sur place. Il fut à tel point séduit par le jeu de Tatum que l’on dit qu’il en transforma sa propre approche de l’harmonie. Tatum finit par rejoindre New York et devint la terreur des autres pianistes, rares furent ceux qui osèrent le défier. La facilité avec laquelle il exécutait, comme en se jouant, n’importe quel trait sur n’importe quel tempo en écœura plus d’un. Il n’eut aucun mal à s’imposer sur la scène new-yorkaise en ce début des années 30. Sa formidable virtuosité n’a pratiquement pas d’égale dans le jazz ; le résultat est un enchantement pour l’auditeur, tout le monde y trouve son compte, du néophyte à Toscanini et Samson François éblouis. Cette maîtrise n’excluait pas l’invention et Mary Lou Williams fit remarquer qu’il fut un des premiers à jouer des harmonies qu’on retrouverait plus tard chez les musiciens bebop. Néanmoins, et ce sera notre conclusion, on a toujours eu tendance à confondre virtuosité et froideur - d’autant que dans le jazz on privilégiait le “feeling”, censé venir du ventre ou d’on ne sait quelle zone sub-thoracique -, et il fallut parfois plaider la cause de Tatum, en recommandant d’écouter simplement ce qui est, une musique dont les fulgurances ne cessent de s’alimenter à la force qui les fait naître, où le bond naît du rebond et où la vague croise la vague. Ecouter Tatum c’est descendre le Niagara et s’en sortir, le sourire aux lèvres François Billard

“If you pass through Toledo, make sure you get to hear a young blind pianist by the name of Art Tatum,” was one of those typical tip-offs musicians are forever passing on to each other. And jazz musicians out on the road are sooner or later bound to find themselves in Toledo. The young piano prodigy in question had taken naturally to music, starting out by learning classical violin. But as a 15-year-old in the mid-1920s you could hardly avoid falling under the spell of jazz, especially piano jazz as dispensed by such masters as James P. Johnson, Willie “The Lion” Smith and Fats Waller. And young Art Tatum was particularly impressed by Fats. Consequently, he decided to launch himself on the scene, playing in the various Toledo clubs and working for local radio. Radio was a particularly important medium at the time, and our young Ohio Mozart rapidly established a nice little reputation for himself, winning the admiration of such established artists as tenor-saxophonist Coleman Hawkins, then star soloist with the Fletcher Henderson orchestra. Hawk would never miss an opportunity to go and hear Art, and it is even said that his own harmonic approach to the music was actually influenced by what the piano prodigy was laying down. Inevitably, Art Tatum finally landed in New York, soon becoming the terror of every piano player in town. Rare were those who would dare challenge him. The incredible facility with which he could play any complex lick at any tempo staggered fellow pianists, and young Art had not the slightest difficulty in dominating the New York piano scene of these early 1930s. Tatum’s instrumental virtuosity remains virtually unrivalled in jazz. Yet his technical mastery never hampered his powers of invention, and the perceptive Mary Lou Williams was quick to point out that Art was one of the first to explore harmonies later used by bebop musicians. Nevertheless, there has often been a tendency to accuse Tatum of being a cold player, as if sheer technical ability must automatically exclude feeling. Technical mastery, yes; superb virtuosity, yes; a sometimes dizzying cascade of notes and ideas, also yes. And yet the music of Art Tatum remains a constant delight at all levels — as listening to the present CD will only too readily testify. Adapted from the French by Don Waterhouse Less
Product added to wishlist