PATACHOU / LA CHANTEUSE DE MONTMARTRE
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CD1 01 Rue Lepic
(P. Jacob / M. Emer)02 La Fête continue
(M. Emer / M. Emer)
03 À Saint-Lazare
(A. Bruant / A. Bruant)04 Au bout de la semaine
(M. Dabadie / F. Freed) 05 Bal petit bal
(F. Lemarque / F. Lemarque) 06 Va danser
(G. Couté / M. Legay)07 Les Petits pavés
(M. Vaucaire / P. Delmet) 08 Le Fiacre
(L. Xanrof / L. Xanrof)09 Le Mal de Paris
(M. Mouloudji / P. Arimi)10 Plus bleu que tes yeux
(C. Aznavour / C. Aznavour)11 Un gamin de Paris
(M. Micheyl / A. Marès)12 Histoire de roses
(R. Lamoureux / G. Hélian) 13 Les Amoureux des bancs publics
(G. Brassens / G. Brassens) 14 Brave Margot
(G. Brassens / G. Brassens) 15 La Légende de la nonne
(V. Hugo / G. Brassens) 16 Le Bricoleur
(G. Brassens / E. Météhen) 17 Premiers pas
(J. Verrières / M. Heyral)18 Quand on s’aime d’amour
(R. Bravard / Albi) 19 Le Piano du pauvre
(L. Ferré / L. Ferré) 20 Nous les filles
(L. Ferré / L. Ferré) 21 Avec ce soleil
(R. Rouzaud / R. Girerd - E. Barclay)22 La Complainte de la Butte
(J. Renoir / G. Van Parys) 23 Les Voyous
(A. Grassi / A. Grassi)24 Le Temps du plastique
(L. Ferré / L. Ferré)25 La Fortune
(L. Ferré / L. Ferré) 1-5 : Orchestre Jo Boyer - 6-8 : Orchestre André Grassi - 9-17 : Orchestre Léo Clarens - 18-21 : Orchestre Michel Legrand - 22-25 : Orchestre Joss BaselliEnregistrements : Polydor : (P) 1950 : Titres 1 à 6 (P) 1951 : Titres 7 et 8
Philips : (P) 1951 : Titres 9 à 12 (P) 1953 : Titres 13 à 18 (P) 1954 : Titres 19 à 21 (P) 1955 : Titres 22 et 23 (P) 1956 : Titres 24 et 25 CD2 01 Paris se regarde
(F. Lemarque / F. Lemarque)02 La Bague à Jules
(Jamblan / A. Siniavine)03 Bal chez Temporel
(A. Hardellet / G. Béart) 04 Java des repentis
(G. Calvi / G. Calvi) 05 L’Amiral
(B. Michel / H. Salvador)06 Va pas t’imaginer
(J. Dréjac / M. Legrand)07 Poste restante
(G. Béart / G. Béart)08 Ballade irlandaise
(E. Marnay / E. Stern)09 Entre Pigalle et Blanche
(J. Datin / R. Valade) 10 À la Bastille
(A. Bruant / A. Bruant)11 À Mazas
(A. Bruant / A. Bruant) 12 À Grenelle
(A. Bruant / A. Bruant)13 Gosses de Paris
(M. Vidalin / C. Aznavour) 14 Les Innocents
(R. Bravard / F. Véran)15 La Chose (Les ratés de la bagatelle)
(M. Carré / M. Berthomieu) 16 Un vendredi en Palestine
(C. Canaille / A. Popp)17 Le Petit bal des souvenirs
(A. Hardellet / G. Béart)18 Faut pas gamberger
(J. Dréjac / J. Dréjac)19 Avec les anges
(A. Breffort / M. Monnot)20 Paris en automne
(A. Breffort - R. Laurivet / J.-P. Mottier)21 La Joconde
(M. Micheyl / M. Micheyl) 22 Je vous suis fragile
(L. Klein / L. Klein)23 La Chansonnette
(J. Dréjac / M. Philippe-Gérard)24 C’était bien (Le petit bal perdu)
(R. Niel / G. Verlor)25 Coin de rue
(C. Trenet / C. Trenet) 1-25 : Orchestre Joss Baselli Enregistrements : Philips-Fontana : (P) 1956 : Titre 1 (P) 1957 : Titres 2 à 7 (P) 1958 : Titres 8 à 12 (P) 1959 : Titres 13 à 15 (P) 1960 : Titres 16 à 20 (P) 1961 : Titres 21 à 23 (P) 1962 : Titres 24 et 25
Patachou (Paris, 1918-Neuilly, 2015)
Née et élevée dans le 12e arrondissement de Paris, Henriette Ragon débute comme dactylo chez l’éditeur musical Raoul Breton avant d’être obligée de travailler en usine durant l’Occupation. Elle y rencontre Pierre Billon avec qui elle se marie. Après-guerre, en 1948, le couple ouvre une pâtisserie-salon de thé au 13, rue du Mont-Cenis, à deux pas de la place du Tertre à Montmartre, à laquelle s’ajoute bientôt un restaurant. Un accordéoniste anime le lieu où les clients reprennent en chœur les chansons populaires et traditionnelles. La voix de la patronne se distingue et Maurice Chevalier est parmi les premiers à l’encourager à chanter. Bientôt surnommée « Lady Patachou », Henriette assure désormais un véritable tour de chant et, remarquée par Jacques Canetti, elle grave, en mars 1950, ses premiers disques 78 tours et est programmée aux Trois Baudets. Un passage à l’A.B.C suivra en 1951. Parallèlement, le restaurant devient un véritable cabaret, Chez Patachou, où se produisent notamment les Pinsons (Raymond Devos & Pierre Verbecke) et où elle donne sa chance, en janvier 1952, à un gros moustachu timide, Georges Brassens, dont elle lance les premières chansons, Brave Margot et Les Amoureux des bancs publics qu’elle va enregistrer avec d’autres en décembre sur un 33 tours 25 cm, « Patachou chante Brassens ». Elle ouvrira également son cabaret à Jacques Brel et à Jean-Claude Darnal en 1954, et bien d’autres suivront.
Devenue une chanteuse très populaire, Patachou effectue des tournées en France, et devient une véritable ambassadrice de la chanson française – parisienne ! – à Londres, à Montréal, à Rio de Janeiro, et aux Etats-Unis où elle se produit à New York dès 1954, puis à Las Vegas, Los Angeles, Chicago… avec son accordéoniste Joss Baselli. Vedette internationale, la Sunshine Girl comme on la surnomme enregistre plusieurs disques et est invitée à vingt reprises à participer à l’Ed Sullivan Show, la célèbre émission de télévision. Le Moyen-Orient, Hong Kong, le Japon suivront.
Sollicitée par le cinéma, elle joue notamment le rôle d’Yvette Guilbert dans « French Cancan » de Jean Renoir en 1954 – elle n’y chante pas La Complainte de la Butte qu’elle enregistrera un peu plus tard. Durant ces années 50, on peut applaudir Patachou aux Variétés, à Bobino et à l’Olympia. En 1960, elle est la vedette de la comédie musicale « Impasse de la fidélité » d’Alexandre Breffort., au Théâtre des Ambassadeurs ; elle y chante notamment Paris en Automne.
En 1964, la chanteuse se sépare de son cabaret puis, à partir de 1970, elle va animer le restaurant de la Tour Eiffel. Après quelques tournées internationales et quelques passages dans les salles parisiennes (Concert Pacra en 1966, Théâtre Fontaine en 1973), Patachou s’oriente de plus en plus vers le cinéma (14 films dont 11 de 1986 à 2003), la télévision (de 1983 à 2002) et le théâtre.
Interprète, à ses débuts, de la tradition montmartroise (Couté, Xanrof, Delmet, Bruant auquel elle consacrera un album entier en 1958) et de quelques rengaines gaillardes et de chansons réalistes, Patachou se tourne très vite vers les grands auteurs contemporains : Michel Emer (Rue Lepic, Et la fête continue), Francis Lemarque (Bal petit bal, Paris se regarde), Léo Ferré (Le Piano du pauvre qu’elle lance véritablement, Nous les filles, La Fortune, Le Temps du plastique), Charles Aznavour (Plus bleu que tes yeux), Mick Micheyl (Un gamin de Paris dont elle fait un succès, La Joconde), Jamblan (La Bague à Jules), Jean Dréjac (Va pas t’imaginer, Faut pas gamberger), et bien entendu Georges Brassens, puis Guy Béart qui lui doivent beaucoup (elle crée le Bal chez Temporel et Poste restante, Le Petit bal des souvenirs). Aussi, sous des dehors de « petite parisienne montmartroise », qu’elle incarne d’ailleurs à merveille, le choix et la qualité de son répertoire font de Patachou une interprète à la fois exigeante et populaire, preuve que l’on peut concilier la chanson à texte et la bonne variété, alors que beaucoup en font des catégories bien distinctes. De même, sa voix naturelle, parfois gouailleuse mais vibrante et sensible, acquiert parfois un sens dramatique qui la rapproche des meilleures diseuses.
Bref, qu’on l’aborde d’un côté ou de l’autre, Patachou est éclatante et magnifique. Elle reste l’une des plus grandes chanteuses de la seconde moitié du XXe siècle.
Jean Buzelin
Conception et réalisation : Jean Buzelin et Marc Monneraye
Remerciements à Catherine Gasnier