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Cora VAUCAIRE / SES PLUS JOLIES CHANSONS
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SES 5O PLUS GRANDS SUCCÈS
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« Il faudrait être si simple pour imaginer le bonheur !.. les gens heureux sont ceux qui se contentent de ce qu’ils ont. Moi, ce que j’aime, c’est l’intensité. » Cora Vaucaire CD 11 Trois petites notes de musique
Henri Colpi Georges Delerue 1961 4:072 La complainte de la Butte
Georges Van Parys 1955 3:053 Le tourbillon
C.Bassiak /C.Bassiak-G.Delerue 1962 1:564 L'air de Paris
Francis Lemarque/ M Heyral 1958 2:325 Les amours finissent un jour
Georges Moustaki 1962 2:386 Ballade des truands
Carlo Rim-Georges Van Parys 1956 2:347 Bal chez Temporel
A Hardellet/ Guy Beart 1956 2:268 Pauvre Rutebeuf
Rutebeuf/ Léo Ferré 1957 3:329 Quand les hommes vivront d'amour
Raymond Levesque 1956 2:4610 L'amour a fait le reste
Michel Vaucaire/ Charles Dumont 1962 2:1711 On pense à toi Paris
Michel Vaucaire/ Charles Dumont 1959 3:2512 Un petit peu de nous
Michel Vaucaire/ J.-M. Arnaud 1959 2:4213 Sophie
Michel Vaucaire/ Charles Dumont 1959 2:5314 Souper d'adieu
Michel Vaucaire/ Rolf Marbot 1959 3:0315 Julie
M Vidalin/ J Datin 1958 3:0616 Les trois manèges
Michel Vaucaire/ Georges Van Parys 1958 2:0617 La rue s'allume
A Popp/ L Ducreux 1957 2:4218 Gregory
Michel Vaucaire/ Maurice Thiriet 1956 3:1919 Notre histoire
Michel Vaucaire/ Michel Emer 1956 1:3420 Refrains
Emile Gardaz/ Géo Voumard 1956 3:0521 La complainte des coeurs purs
René Rouzaud/ Philippe Gérard/ Eddie Barclay 1955 2:5822 Les Forains
Léo Ferré 1955 3:1823 J'aime
F Bergerac/ M Denoux 1955 3:0324 Le temps des cerises
Jean-Baptiste Clément/ A.Renard 1955 3:2525 Les feuilles mortes
Jacques Prévert/ Joseph Kosma 1953 2:24 CD 2 1 Aux marches du palais (folklore)
DP 1955 3:562 La complainte du Roy Renaud
DP 1950 4:503 La fille du Roy Loÿs
DP 1950 4:004 Rose blanche (Rue Saint-Vincent)
Aristide Bruant 1954 3:395 Frédé
Michel Vaucaire/ Daniel White 1954 4:136 Margaret vous aime bien
Jamblan/ Bruno Coquatrix 1955 2:207 Retour à Montmartre
Jean Renoir/ Georges Van Parys 1955 3:218 La complainte des souvenirs
Michel Vaucaire/ Georges Van Parys 1954 2:399 Ernest, éloignez-vous
Loïsa Puget 1954 2:5910 Démons et merveilles
Jacques Prévert/ Maurice Thiriet 1954 2:1011 Deux escargots s'en vont à l'enterrement
Jacques Prévert/ Joseph Kosma 1953 2:4112 Cet amour
Jacques Prévert/ Joseph Kosma 1953 5:1213 Le tendre et dangereux visage de l'amour
Jacques Prévert/ Maurice Thiriet 1954 1:4914 La chanson du geôlier
Jacques Prévert/ Joseph Kosma 1952 2:3515 Quand tu dors
Jacques Prévert/ Christiane Verger 1952 2:5116 Les jardins de Paris
Michel Vaucaire/ Philippe Gérard 1953 3:3817 Quand on vous aime comme ça
Paul de Kock/ Yvette Guilbert 1954 1:5818 La grosse dame chante
Jean Pellerin/ Christiane Verger 1954 1:5919 Le prisonnier de la tour
Francis Blanche/ Gérard Calvi 1949 3:0020 Au pied des tours de Notre-Dame
Francis Carco/Charles Dumont 1952 2:3321 Chanson tendre
Francis Carco/Jacques Larmanjat 1952 2:2622 La vie d'artiste
Léo Ferré/ Francis Claude 1952 2:3923 Le marchand de poésie
Mick Micheyl/ Bob Astor 1950 2:4724 Noms de rues
Michel Vaucaire/ Michel Emer 1950 2:5525 Ne joue pas avec mon coeur
Michel Vaucaire/ Norbert Glanzberg 1949 3:08 Bien que d'origine bretonne, Geneviève Collin - c'est son vrai nom - est née à Marseille en 1918 d'un père capitaine au long cours et d'une mère, elle, très proche de la terre. Son enfance se déroule dans une pension de la capitale phocéenne dont elle conserve le plus lamentable souvenir. À 16 ans (peut-être), elle refuse d'y retourner et s'installe à Paris sous l'aile de sa grand-mère maternelle qui l'incite il se présenter au Conservatoire. Au beau milieu de son audition, elle renonce.« Quel dommage », commente un membre du jury c'était Louis Jouvet ! Elle quitte sa deuxième famille, fréquente les cours de Dullin, de Ledoux, fait un peu de figuration.. « Je ne savais rien faire, mais je connaissais quelques chansons de Mireille et Jean Nohain, alors j'ai chanté. » Elle chante aussi Mon légionnaire et on l'engage à Montmartre dans une « espèce de boîte » la Chauve-Souris. Puis, sous le nom de Michèle Dax, elle apparaît ici et là sans abandonner pour autant sa première vocation. Elle se présente au concours d'Art dramatique de la Ville de Paris en 1939. Premiers prix de comédie et de tragédie… non attribués car la jeune lauréate n'a pas suivi suffisamment de cours ! Se cherchant un répertoire chez les éditeurs, elle croise tout naturellement des auteurs. L'un d'eux, que chante déjà avec succès Jean Sablon, Lys Gauty, Damia et Fréhel va devenir son compagnon. Il s'appelle Michel Vaucaire et « a pour elle une passion profonde, écrit Françoise Piazza. Elle est la femme de sa vie, l’étoile sur laquelle il s'est fixé. » Elle y gagne aussi son nom, avant même son mariage (1942), Un nom qui appartient à l'histoire de la chanson puisque Maurice Vaucaire, le père de Michel, chansonnier au Chat-Noir, donna quelques textes à Paul Delmet dont les inaltérables Petits pavés. Il est bien difficile de jalonner sans erreurs le parcours de Cora Vaucaire. Elle possède un art consommé pour répondre à côté des questions ou faire semblant de se perdre dans les brumes de sa mémoire. Mais il ne fait guère de doutes que c'est Michel qui poussa pour elle la porte de Chez Agnès Capri, à qui il avait offert sa première chanson en 1935. Cora y côroie Serge Reggiani, Raymond Bussières, Jean Cannet, Mouloudji... et découvre la poésie de Prévert dont Agnès est, à cette époque, la seule interprète. La guerre arrive et leur fille naît sous les bombardements de l'exode. À part un concours gagné à l'ABC en 1941, les années noires sont des années de silence … En 1946, le public découvre l'Échelle de Jacob, rue du même nom, qui restera dans les mémoires comme l'un des plus "beaux" cabarets de l'âge d'or de Saint-Germaindes-Prés. « Deux mois plus tard, Cora Vaucaire, une jeune chanteuse brune, aux pommettes hautes, à la grâce un peu asiatique, vêtue d'une belle robe crème aux larges poches, frileuses , étrange, sensitive, ironique et si expressive, chantait Les Petits pavés, Quand tu dors, Frédé et La fille du roi Loys. C'est au cours d'une soirée à L'Échelle de Jacob que fut créé l'immortel chef d'œuvre des Feuilles mortes. La chanson avait été écrite par Jacques Prévert et Joseph Kosma pour le film de Marcel Carné « Les Portes de la nuit » et le compœiteur souhaitait que Cora double la voix de Nathalie Nattier. Mais elle fut seulement fredonnée par Yves Montand dans le film car Carné, comme la plupart des gens du métier, n'aimait pas la chanson. Les Feuilles mortes furent interprétées par Cora à l'Échelle de Jacob avant de s'envoier vers le monde entier. « Lorsque Kosma m’a apporté Les Feuilles mortes, j'ai eu le choc. C'est un texte court, la musique est très belle, raconte Cora Vaucaire. Kosma me I’a apportée pour le film où, finalement, elle n'a pas été chantée, comme il le pensait.. Est-ce que j'ai été la première à chanter Les Feuilles mortes ? À une émission de télévision, j'avais répondu « Il me semble » parce que je finissais par en douter » Dans ce cabaret où chante Jacques Douai et où va débuter Jacques Brel, la patronne , fantasque, n'invite jamais un journaliste. Seul Maurice Ciantar, écrit dans Combat: « Moi, j’ai vu la dame blanche de Saint-Germain-des-Prés. » Un surnom qui lui restera. Cora Vaucaire chante aussi aux Trois Maillctz, assure un moment la direction artistique du Caveau Thermidor, mais « La vie magique, c'était enfin et surtout l'Ecluse, où Cora se souvient d'avoir passé les meilleurs moments de sa vie. » C'est l'endroit qui l'a marquée pour toujours, son "conservatoire", celui où elle a réellement décidé de consacrer sa vie à la chanson. Dans ce minuscule cabaret du quai des GrandsAugustins créé et animé par les duettistes Marc et André, Brigitte Saboufaud et Léo Noël, Cora Vaucaire est chez elle, en famille. La chanteuse y interprète, outre Les Feuilles mortes, qu'elle a enregistré dès 1948 au Chant du Monde des chansons anciennes comme Le Temps des cerises, Rue Saint-Vincent et cette vieille Complainte du roi Renaud qu'elle gardera roujours à son répertoire, tout comme les chansons de son mari: Frédé, écrit en souvenir du vieux patron du Lapin Agile, et Les Jardins de Paris qu'elle enregistre en 1949 pour Pacific. « À l'époque (. . .), j'ai fait la connaissance de ce merveilleux couple, M. et Mme Alvarès, des disquese La Boîte à Musique. Un jour, ils me proposent d'enregistrer chez eux quelques disques, tout en me prévenant qu'ils ne pourraient pas me garder. "Il faut que vous soyez dans une gmnde maison ... Ces disques ont été présentés à Mr Bourgeois, directeur chez Pathé Marconi.i1 est venu le soir à l'Écluse et il m'a dit: « Vous faites un 33 tours tout de suite. Je sais que vous ne voulez pas de contraintes. Personne ne vous imposera quoi que ce soit, vous ferez votre disque comme vous l'entendrez"(... ) C’ était mon premier grand disque 33 tours. Il a eu le prix Charles-Cros. Et ça, c'est quand même extraordinaire: une maison de disques qui vous fait entendre par une autre maison de disques… « Heureux temps ! Plus tard, Elle crée La Complainte de la Butte, écrite par Jean Renoir en 1955 pour son film « French Cancan » sur une musique de Georges Van Parys, après l'avoir chanté, en voix off, dans le film. Van Parys signe également avec Michel Vaucaire La Complainte des souvenirs, Retour à Montmartre et La Chose aurait pu. Comédienne dans l'âme, Cora Vaucaire, bien que très présente sur les ondes, ne fera que de rares apparitions à l'écran. En 1947, elle avait chanté Je ne vois qu'elle dans « les Frères Bouquinquart » de Louis Daquin, musique de Jean Wiéner; en 1956, elle chante La Ballade des truands dans « Les Truands de Carlo-Rim. On l'apercevra en 1961 dans « Une aussi longue absence d'Henri Colpi, dans « La Ronde » de Roger Vadim (1964) et dans quelques autres productions de moindre importance. « Cora ? C'est l’improvisation faite femme. Un être humain prodigieux de sensibilité (... ) dit Bernard Lavalette. Elle aurait été une comédienne étonnante (. . .) mais les réalisateurs manquent singulierement d'imagination.'.. (. .. ) Quand elle chante uue chanson 1900, elle en tire tout le suc comique pour se moquer gentiment de son côté démodé, et brusquement, si elle chante Le roy Renaud, l'émotion est Ia, gigantesque, immense. , Cora considère d'ailleurs La Complainte du roi Renaud, œuvre pacifique par excellence, comme la plus grande chanson jamais composée, même si son auteur, depuis cinq siècles, s'est perdu dans les oubliettes de l'Histoire. « Je voulais être comédienne, ajoute-t-elle. Je pense l'être un peu dans la chanson. C'est la fomille que j’ai choisie. » Et si le théâtre et le cinéma y ont perdu, la chanson y a gagné l' une de ses plus grandes interprètes. Elle se produit Chez Gilles, avenue de l'Opéra, puis reprend la direction de La Tomate, rue Notre-Dame de Lorette, succédant à Robert Rocca. Elle "ouvre" le 6 octobre 1956 avec un programme "à la carte", les clients choisissant à l'entrée, dans un menu qui comporte une soixantaine de titres, les chansons qu'ils souhaitent entendre au cours de la soirée. C'est aussi à La Tomate que Cora donne sa chance au jeune Pierre Louki. Malheureusemcnt, dans une conjoncture difficile, l'expérience cessera au bout de deux mois. Les grandes scènes parisiennes accueillent également la chanteuse : Bobino, l'Alhambra, l'ABC, le Théâtre Montparnasse, le Théâtre de la Ville (1973), et on l'entend en province avec notamment les Jeunesses Musicales de France. Elle chante au Japon (trois tournées jusqu'en 1994), au Canada (en 1995), et ses disques obtiennent trois fois le Grand Prix de l'Académie Charles-Cros. Mais elle ne délaisse pas les cabarets comme, par exemple, le Don Camillo. Ainsi, au printemps 1960, elle met en scène un spectacle-revue, « Les Années folles », au Collège Inn, rue Vavin, qui fait revivre l'âge d'or du quartier Montparnasse. Entourée d'une troupe de chanteurs-comédiens, Cora qui chante, en costume d'époque, La Femme aux bijoux, confirme son intérêt pour la chanson début de siècle. Mais ce qui étonne surtout chez Cora Vaucaire, c'est son prodigieux talent de diseuse qui lui permet d'embrasser cinq siècles de chansons françaises, effaçant d'un coup toutes les époques. Chaque chanson interprétée par Cora devient immédiatement présente, donc intemporelle. Désaugiers et Béranger, puis Delmet, Fragson, Xanrof, Bruant, Couté… rejoignent dans l'instant Carco, Aragon, Ferré, Caussimon, Barbara, Brel et Dcbronckart. « Elle joue le manque d'assurance, elle mime la fragilité, écrit Pierre Dumayer. Elle sait que nos oreilles sont encombrées par les parlottes et par les bruits. Aussi ses chansons ne se jettent-elles pas, au contraire de bien d'autres, dans nos oreilles et dans nos mémoires. Non, elles sy faufilent, trouvent leur place, y demeurent. »Jean Buzelin et Marc Monneraye
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Henri Colpi Georges Delerue 1961 4:072 La complainte de la Butte
Georges Van Parys 1955 3:053 Le tourbillon
C.Bassiak /C.Bassiak-G.Delerue 1962 1:564 L'air de Paris
Francis Lemarque/ M Heyral 1958 2:325 Les amours finissent un jour
Georges Moustaki 1962 2:386 Ballade des truands
Carlo Rim-Georges Van Parys 1956 2:347 Bal chez Temporel
A Hardellet/ Guy Beart 1956 2:268 Pauvre Rutebeuf
Rutebeuf/ Léo Ferré 1957 3:329 Quand les hommes vivront d'amour
Raymond Levesque 1956 2:4610 L'amour a fait le reste
Michel Vaucaire/ Charles Dumont 1962 2:1711 On pense à toi Paris
Michel Vaucaire/ Charles Dumont 1959 3:2512 Un petit peu de nous
Michel Vaucaire/ J.-M. Arnaud 1959 2:4213 Sophie
Michel Vaucaire/ Charles Dumont 1959 2:5314 Souper d'adieu
Michel Vaucaire/ Rolf Marbot 1959 3:0315 Julie
M Vidalin/ J Datin 1958 3:0616 Les trois manèges
Michel Vaucaire/ Georges Van Parys 1958 2:0617 La rue s'allume
A Popp/ L Ducreux 1957 2:4218 Gregory
Michel Vaucaire/ Maurice Thiriet 1956 3:1919 Notre histoire
Michel Vaucaire/ Michel Emer 1956 1:3420 Refrains
Emile Gardaz/ Géo Voumard 1956 3:0521 La complainte des coeurs purs
René Rouzaud/ Philippe Gérard/ Eddie Barclay 1955 2:5822 Les Forains
Léo Ferré 1955 3:1823 J'aime
F Bergerac/ M Denoux 1955 3:0324 Le temps des cerises
Jean-Baptiste Clément/ A.Renard 1955 3:2525 Les feuilles mortes
Jacques Prévert/ Joseph Kosma 1953 2:24 CD 2 1 Aux marches du palais (folklore)
DP 1955 3:562 La complainte du Roy Renaud
DP 1950 4:503 La fille du Roy Loÿs
DP 1950 4:004 Rose blanche (Rue Saint-Vincent)
Aristide Bruant 1954 3:395 Frédé
Michel Vaucaire/ Daniel White 1954 4:136 Margaret vous aime bien
Jamblan/ Bruno Coquatrix 1955 2:207 Retour à Montmartre
Jean Renoir/ Georges Van Parys 1955 3:218 La complainte des souvenirs
Michel Vaucaire/ Georges Van Parys 1954 2:399 Ernest, éloignez-vous
Loïsa Puget 1954 2:5910 Démons et merveilles
Jacques Prévert/ Maurice Thiriet 1954 2:1011 Deux escargots s'en vont à l'enterrement
Jacques Prévert/ Joseph Kosma 1953 2:4112 Cet amour
Jacques Prévert/ Joseph Kosma 1953 5:1213 Le tendre et dangereux visage de l'amour
Jacques Prévert/ Maurice Thiriet 1954 1:4914 La chanson du geôlier
Jacques Prévert/ Joseph Kosma 1952 2:3515 Quand tu dors
Jacques Prévert/ Christiane Verger 1952 2:5116 Les jardins de Paris
Michel Vaucaire/ Philippe Gérard 1953 3:3817 Quand on vous aime comme ça
Paul de Kock/ Yvette Guilbert 1954 1:5818 La grosse dame chante
Jean Pellerin/ Christiane Verger 1954 1:5919 Le prisonnier de la tour
Francis Blanche/ Gérard Calvi 1949 3:0020 Au pied des tours de Notre-Dame
Francis Carco/Charles Dumont 1952 2:3321 Chanson tendre
Francis Carco/Jacques Larmanjat 1952 2:2622 La vie d'artiste
Léo Ferré/ Francis Claude 1952 2:3923 Le marchand de poésie
Mick Micheyl/ Bob Astor 1950 2:4724 Noms de rues
Michel Vaucaire/ Michel Emer 1950 2:5525 Ne joue pas avec mon coeur
Michel Vaucaire/ Norbert Glanzberg 1949 3:08 Bien que d'origine bretonne, Geneviève Collin - c'est son vrai nom - est née à Marseille en 1918 d'un père capitaine au long cours et d'une mère, elle, très proche de la terre. Son enfance se déroule dans une pension de la capitale phocéenne dont elle conserve le plus lamentable souvenir. À 16 ans (peut-être), elle refuse d'y retourner et s'installe à Paris sous l'aile de sa grand-mère maternelle qui l'incite il se présenter au Conservatoire. Au beau milieu de son audition, elle renonce.« Quel dommage », commente un membre du jury c'était Louis Jouvet ! Elle quitte sa deuxième famille, fréquente les cours de Dullin, de Ledoux, fait un peu de figuration.. « Je ne savais rien faire, mais je connaissais quelques chansons de Mireille et Jean Nohain, alors j'ai chanté. » Elle chante aussi Mon légionnaire et on l'engage à Montmartre dans une « espèce de boîte » la Chauve-Souris. Puis, sous le nom de Michèle Dax, elle apparaît ici et là sans abandonner pour autant sa première vocation. Elle se présente au concours d'Art dramatique de la Ville de Paris en 1939. Premiers prix de comédie et de tragédie… non attribués car la jeune lauréate n'a pas suivi suffisamment de cours ! Se cherchant un répertoire chez les éditeurs, elle croise tout naturellement des auteurs. L'un d'eux, que chante déjà avec succès Jean Sablon, Lys Gauty, Damia et Fréhel va devenir son compagnon. Il s'appelle Michel Vaucaire et « a pour elle une passion profonde, écrit Françoise Piazza. Elle est la femme de sa vie, l’étoile sur laquelle il s'est fixé. » Elle y gagne aussi son nom, avant même son mariage (1942), Un nom qui appartient à l'histoire de la chanson puisque Maurice Vaucaire, le père de Michel, chansonnier au Chat-Noir, donna quelques textes à Paul Delmet dont les inaltérables Petits pavés. Il est bien difficile de jalonner sans erreurs le parcours de Cora Vaucaire. Elle possède un art consommé pour répondre à côté des questions ou faire semblant de se perdre dans les brumes de sa mémoire. Mais il ne fait guère de doutes que c'est Michel qui poussa pour elle la porte de Chez Agnès Capri, à qui il avait offert sa première chanson en 1935. Cora y côroie Serge Reggiani, Raymond Bussières, Jean Cannet, Mouloudji... et découvre la poésie de Prévert dont Agnès est, à cette époque, la seule interprète. La guerre arrive et leur fille naît sous les bombardements de l'exode. À part un concours gagné à l'ABC en 1941, les années noires sont des années de silence … En 1946, le public découvre l'Échelle de Jacob, rue du même nom, qui restera dans les mémoires comme l'un des plus "beaux" cabarets de l'âge d'or de Saint-Germaindes-Prés. « Deux mois plus tard, Cora Vaucaire, une jeune chanteuse brune, aux pommettes hautes, à la grâce un peu asiatique, vêtue d'une belle robe crème aux larges poches, frileuses , étrange, sensitive, ironique et si expressive, chantait Les Petits pavés, Quand tu dors, Frédé et La fille du roi Loys. C'est au cours d'une soirée à L'Échelle de Jacob que fut créé l'immortel chef d'œuvre des Feuilles mortes. La chanson avait été écrite par Jacques Prévert et Joseph Kosma pour le film de Marcel Carné « Les Portes de la nuit » et le compœiteur souhaitait que Cora double la voix de Nathalie Nattier. Mais elle fut seulement fredonnée par Yves Montand dans le film car Carné, comme la plupart des gens du métier, n'aimait pas la chanson. Les Feuilles mortes furent interprétées par Cora à l'Échelle de Jacob avant de s'envoier vers le monde entier. « Lorsque Kosma m’a apporté Les Feuilles mortes, j'ai eu le choc. C'est un texte court, la musique est très belle, raconte Cora Vaucaire. Kosma me I’a apportée pour le film où, finalement, elle n'a pas été chantée, comme il le pensait.. Est-ce que j'ai été la première à chanter Les Feuilles mortes ? À une émission de télévision, j'avais répondu « Il me semble » parce que je finissais par en douter » Dans ce cabaret où chante Jacques Douai et où va débuter Jacques Brel, la patronne , fantasque, n'invite jamais un journaliste. Seul Maurice Ciantar, écrit dans Combat: « Moi, j’ai vu la dame blanche de Saint-Germain-des-Prés. » Un surnom qui lui restera. Cora Vaucaire chante aussi aux Trois Maillctz, assure un moment la direction artistique du Caveau Thermidor, mais « La vie magique, c'était enfin et surtout l'Ecluse, où Cora se souvient d'avoir passé les meilleurs moments de sa vie. » C'est l'endroit qui l'a marquée pour toujours, son "conservatoire", celui où elle a réellement décidé de consacrer sa vie à la chanson. Dans ce minuscule cabaret du quai des GrandsAugustins créé et animé par les duettistes Marc et André, Brigitte Saboufaud et Léo Noël, Cora Vaucaire est chez elle, en famille. La chanteuse y interprète, outre Les Feuilles mortes, qu'elle a enregistré dès 1948 au Chant du Monde des chansons anciennes comme Le Temps des cerises, Rue Saint-Vincent et cette vieille Complainte du roi Renaud qu'elle gardera roujours à son répertoire, tout comme les chansons de son mari: Frédé, écrit en souvenir du vieux patron du Lapin Agile, et Les Jardins de Paris qu'elle enregistre en 1949 pour Pacific. « À l'époque (. . .), j'ai fait la connaissance de ce merveilleux couple, M. et Mme Alvarès, des disquese La Boîte à Musique. Un jour, ils me proposent d'enregistrer chez eux quelques disques, tout en me prévenant qu'ils ne pourraient pas me garder. "Il faut que vous soyez dans une gmnde maison ... Ces disques ont été présentés à Mr Bourgeois, directeur chez Pathé Marconi.i1 est venu le soir à l'Écluse et il m'a dit: « Vous faites un 33 tours tout de suite. Je sais que vous ne voulez pas de contraintes. Personne ne vous imposera quoi que ce soit, vous ferez votre disque comme vous l'entendrez"(... ) C’ était mon premier grand disque 33 tours. Il a eu le prix Charles-Cros. Et ça, c'est quand même extraordinaire: une maison de disques qui vous fait entendre par une autre maison de disques… « Heureux temps ! Plus tard, Elle crée La Complainte de la Butte, écrite par Jean Renoir en 1955 pour son film « French Cancan » sur une musique de Georges Van Parys, après l'avoir chanté, en voix off, dans le film. Van Parys signe également avec Michel Vaucaire La Complainte des souvenirs, Retour à Montmartre et La Chose aurait pu. Comédienne dans l'âme, Cora Vaucaire, bien que très présente sur les ondes, ne fera que de rares apparitions à l'écran. En 1947, elle avait chanté Je ne vois qu'elle dans « les Frères Bouquinquart » de Louis Daquin, musique de Jean Wiéner; en 1956, elle chante La Ballade des truands dans « Les Truands de Carlo-Rim. On l'apercevra en 1961 dans « Une aussi longue absence d'Henri Colpi, dans « La Ronde » de Roger Vadim (1964) et dans quelques autres productions de moindre importance. « Cora ? C'est l’improvisation faite femme. Un être humain prodigieux de sensibilité (... ) dit Bernard Lavalette. Elle aurait été une comédienne étonnante (. . .) mais les réalisateurs manquent singulierement d'imagination.'.. (. .. ) Quand elle chante uue chanson 1900, elle en tire tout le suc comique pour se moquer gentiment de son côté démodé, et brusquement, si elle chante Le roy Renaud, l'émotion est Ia, gigantesque, immense. , Cora considère d'ailleurs La Complainte du roi Renaud, œuvre pacifique par excellence, comme la plus grande chanson jamais composée, même si son auteur, depuis cinq siècles, s'est perdu dans les oubliettes de l'Histoire. « Je voulais être comédienne, ajoute-t-elle. Je pense l'être un peu dans la chanson. C'est la fomille que j’ai choisie. » Et si le théâtre et le cinéma y ont perdu, la chanson y a gagné l' une de ses plus grandes interprètes. Elle se produit Chez Gilles, avenue de l'Opéra, puis reprend la direction de La Tomate, rue Notre-Dame de Lorette, succédant à Robert Rocca. Elle "ouvre" le 6 octobre 1956 avec un programme "à la carte", les clients choisissant à l'entrée, dans un menu qui comporte une soixantaine de titres, les chansons qu'ils souhaitent entendre au cours de la soirée. C'est aussi à La Tomate que Cora donne sa chance au jeune Pierre Louki. Malheureusemcnt, dans une conjoncture difficile, l'expérience cessera au bout de deux mois. Les grandes scènes parisiennes accueillent également la chanteuse : Bobino, l'Alhambra, l'ABC, le Théâtre Montparnasse, le Théâtre de la Ville (1973), et on l'entend en province avec notamment les Jeunesses Musicales de France. Elle chante au Japon (trois tournées jusqu'en 1994), au Canada (en 1995), et ses disques obtiennent trois fois le Grand Prix de l'Académie Charles-Cros. Mais elle ne délaisse pas les cabarets comme, par exemple, le Don Camillo. Ainsi, au printemps 1960, elle met en scène un spectacle-revue, « Les Années folles », au Collège Inn, rue Vavin, qui fait revivre l'âge d'or du quartier Montparnasse. Entourée d'une troupe de chanteurs-comédiens, Cora qui chante, en costume d'époque, La Femme aux bijoux, confirme son intérêt pour la chanson début de siècle. Mais ce qui étonne surtout chez Cora Vaucaire, c'est son prodigieux talent de diseuse qui lui permet d'embrasser cinq siècles de chansons françaises, effaçant d'un coup toutes les époques. Chaque chanson interprétée par Cora devient immédiatement présente, donc intemporelle. Désaugiers et Béranger, puis Delmet, Fragson, Xanrof, Bruant, Couté… rejoignent dans l'instant Carco, Aragon, Ferré, Caussimon, Barbara, Brel et Dcbronckart. « Elle joue le manque d'assurance, elle mime la fragilité, écrit Pierre Dumayer. Elle sait que nos oreilles sont encombrées par les parlottes et par les bruits. Aussi ses chansons ne se jettent-elles pas, au contraire de bien d'autres, dans nos oreilles et dans nos mémoires. Non, elles sy faufilent, trouvent leur place, y demeurent. »Jean Buzelin et Marc Monneraye
Biographie
Longtemps habituée à défendre les textes de Jacques Prévert sur scène (elle est la créatrice des Feuilles mortes4), elle s'est peu à peu imposée comme l'une des plus subtiles interprètes de la chanson française, faisant connaître Barbara à l'époque où celle-ci n'osait pas chanter ses propres textes (Dis, quand reviendras-tu ?, Attendez que ma joie revienne), Léo Ferré (Les Forains) ainsi que le québécois Raymond Lévesque (Quand les hommes vivront d'amour).
Défendant un répertoire sans concessions, elle reprend des chansons du Moyen Âge (La Complainte du Roy Renaud, Le Roi a fait battre tambour), crée La Complainte de la Butte dans le film French Cancan de Jean Renoir en 1955 et interprète Trois petites notes de musique dans le film Une aussi longue absence d'Henri Colpi sur un scénario de Gérard Jarlot et Marguerite Duras (Palme d'or au festival de Cannes 1961). Ce film l'oblige à sortir d'une période particulièrement sombre en lui faisant rassembler, en quelques heures, les forces qui lui restaient pour chanter avec réalisme la fameuse complainte alors que le film était déjà « bouclé » avec une autre interprète.
Elle chante des chansons du répertoire du café-concert : Harry Fragson (Je ne peux pas), Yvette Guilbert (Quand on vous aime comme ça), et reprend Le Temps des cerises ; elle chante L'Internationale devant des usines en grève.
Accueillie au Japon dans les années 1980, elle se produisait encore dans les années 1990 dans un dépouillement au sommet de son art : à l'Olympia en 1991, au Théâtre Déjazet (Théâtre Libertaire de Paris) en 1992, au Théâtre de La Comédie des Champs-Élysées en 1997 et au Théâtre des Bouffes-du-Nord en 1999. Elle a également chanté au festival du Marais en 1975 et 1981.
Il faut aussi souligner son interprétation de plusieurs autres chansons phares, telles que : Le Pont Mirabeau (poème de Guillaume Apollinaire, musique de Léo Ferré), Maintenant que la jeunesse (poème de Louis Aragon, musique de Lino Léonardi) ou L'Écharpe (paroles et musique de Maurice Fanon).
Vie privée
Elle était l'épouse du parolier Michel Vaucaire (1904-1980).
Elle est incinérée le 22 septembre 2011 au cimetière du Père-Lachaise5.
Discographie
Albums studio
1956 : Les Jardins de Paris (Pathé)
1956 : Chansons pour ma mélancolie (Pathé)
1964 : Complainte du Roy Renaud (Pathé)
1972 : Plaisir d'amour (Le Chant du monde)
1976 : Heureusement on ne s'aimait pas (Festival)
Albums en public
1975 : Cora Vaucaire au Théâtre de la Ville (Productions Jacques Canetti)
1997 : Cora Vaucaire 97 (ou Cora Vaucaire en public, selon l'édition), enregistrement à la Comédie des Champs-Élysées
1999 : Cora Vaucaire aux Bouffes-du-Nord, spectacle enregistré en novembre 1999 au Théâtre des Bouffes-du-Nord à Paris (deux disques)
Un enregistrement très fidèle à l'âme des « concerts-veillées » de Cora Vaucaire.
Compilations
1999 : Cora Vaucaire, deux disques, réédition du catalogue Pathé par EMI Music (4 CD)
2005 : Cora Vaucaire, la dame blanche de Saint-Germain-des-Prés, disque EPM Musique
De 1952 à 1961 : Les Trésors oubliés de la chanson (studio Parélies - Paris)
Cora Vaucaire chante entre autres La Complainte de la Butte, issue du film French Cancan (musique de Georges van Parys) ainsi que Grégory (paroles de Michel Vaucaire, musique de Maurice Thiriet).