Liste des produits et biographie de Max JACOB

Max JACOB
Poète français
1876 – 1944 Max Jacob naît à Quimper en 1876, dans une famille d’artisans tailleurs d’origine juive qui a quitté l’Allemagne pour s’installer en France à l’époque de la Révolution. Il s’adonne très jeune à l’écriture et au dessin. En 1894 il s’installe à Paris pour suivre les cours de l’Ecole coloniale et de la faculté de droit. En 1899, il décide de se consacrer à la peinture, sa vie matérielle devient difficile. Il sera tour à tour clerc d’avoué, précepteur, secrétaire… En 1901 il se lie d’amitié avec Picasso. Une mutuelle admiration pour les travaux l’un de l’autre les amène à partager un temps une chambre d’hôtel dans un grand dénuement. Il rencontre en 1904 André Salmon puis Guillaume Apollinaire qui l’introduisent dans la vie montmartoise. Il en devient l’un des personnages incontournables. Bien que publiant peu, il est au cœur des remises en question esthétiques menées par les peintres et les poètes. Par deux fois la figure du Christ lui apparaît, en 1909, rue Ravignan, puis en 1914. Au terme d’un long cheminement vers le catholicisme, il parvient à se faire baptiser le 18 février 1915. Picasso est son parrain. Sa foi religieuse sera jusqu’à la fin de sa vie empêtrée dans la souffrance de la crainte de l’imposture. Est-il le jouet d’un « Tartufe » tapi dans l’âme ? Jusqu’alors indifférent à sa non-reconnaissance littéraire, Max Jacob s’emploie à accéder à la notoriété en publiant en revue des chroniques, des essais, des poésies. En 1917, il fait paraître à compte d’auteur Le Cornet à dés accompagné de deux préfaces par lesquelles il tente d’instituer son antériorité sur Reverdy concernant la conception nouvelle du poème en prose. De 1921 à 1928, il s’astreint à la vie religieuse en se retirant à Saint-Benoît sur Loire. Cette retraite est tempérée par des séjours en Bretagne et à l’étranger (Italie, Espagne). Trop attiré par les sollicitations multiples de la ville, il se réinstalle à Paris en 1928 à 1937. Il retourne enfin vivre à Saint-Benoît et subvient chichement à ses besoins par la vente de ses gouaches et dessins. Durant la guerre, très affecté par les persécutions anti-juive, par la mort de son beau-frère, la disparition de sa sœur, il accroît ses pratiques religieuses. Durant cette période, ses échanges épistolaires se multiplient et occupent la majeure partie de son temps. Arrêté par la Gestapo le 24 février 1944 à la sortie de la messe qu’il vient de servir, il meurt le 5 mars au camp de Drancy. Max Jacob a publié plus de quarante titres¬— sans compter son abondante correspondance — des contes pour enfants (Histoire du roi Kaboul 1 et du marmiton Gauvain) aux ouvrages d’inspiration religieuse (Saint Matorel, Fond de l’eau) des romans (Terrain Bouchabelle) aux recueils de poèmes (Le Cornet à dés, Le Laboratoire central) en passant par le théâtre (Le Siège de Jérusalem). Max Jacob, en funambule virtuose du langage, allie avec un naturel déconcertant le burlesque au mysticisme, le parodique à la plus émouvante sincérité. Il ouvre une voie à Prévert, Leiris, Queneau, ainsi qu’au théâtre de l’absurde. Il semble annoncer par bien des aspects les recherches des surréalistes, cependant son affirmation du primat de la volonté en art et sa pratique d’un état d’« inconscience surveillée » fixent de véritables divergences. Il devient, au seuil du second conflit mondial, l’une des références pour une nouvelle génération de poètes, dont ceux de l’Ecole de Rochefort. Il reste de nos jours largement à découvrir tant la part poétique de son œuvre a pris le pas sur les autres pans de ses écrits. Par son brassage pêle-mêle de toutes les formes d’expression et par l’usage intensif de la technique du collage, Max Jacob se situe comme un défricheur pour nombre d’artistes contemporains. Bernard Ascal Bibliographie originale sélective 1917 Le cornet à dés (Chez l’auteur) 1921 Le laboratoire central (Au sans-pareil) 1925 Les pénitents en maillots roses (Kra) 1927 Fond de l’eau (Cahiers libres) 1929 Sacrifice impérial (Émile-Paul frères) 1931 Rivage (Cahiers libres) 1938 Ballades (René Debresse) Publications posthumes 1945 Derniers poèmes en vers et en prose (Gallimard) 1953 Poèmes de Morven le Gaëlique (Gallimard) Less
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