ESPAGNE / CORRIDA

ESPAGNE / CORRIDA

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PASODOBLES DE CORRIDA 1925-1945
1 CD réédition

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PASODOBLES DE CORRIDA 
 
  1. Doce Cascabeles (Cabello/Solano/Freire) 3'13
Antoñio Amaya y Orquesta
  2. Rosio (R. de Léon/Lopez Quiroga) 2'47
Fernando Gody, Los Gomez y Orquesta José Granados
  3. Al Pie De Un Limonero (Pascual Godes/Felipe Ferrer) 2'33
Angelillo y Orquesta Crazy Boys
  4. España Cañi (P. & M. Marquina) 2'38
Gran Orquesta De Baile Cisneros
  5. Verbena En Triana (José Lucchesi) 2'39
Leal Pescador, Marilinda y Gran Orquesta Tipica
  6. Alcala (Sentis) 2'43
Orquesta José M. Lucchesi
  7. Si Vas A Calatayud (Valverde/Zarzoso) 3'12
Los Xey y Orquesta
  8. Gerona (S. Lope) 2'22
P. Marquina y su Banda Regimiento Ingenieros de Madrid
  9. La Corrida (Q. Valverde) 2'15
La Argentina y Gran Orquesta
10. La España Cañi (P. & M. Marquina) 2'52
La Argentina y Gran Orquesta
11. El Gato Montés (Penella)
Banda Odeon
12. Angelillo (Santiago Lope) 3'14
Tejada y su Gran Orquesta de Conciertos
13. Punta De Europa (Munoz/Garcia) 3'10
Juanito Varea y Perico Del Lunar y Orquesta
14. Pasodoble Por Fandanguillo (DP) 3'15
Niño de Marchena, R. Montoya, N. Ricardo y Orquesta
15. La De La Puerta Triana (Quintero/Leon/Quiroga) 3'10
Antoñita Colomé y Orquesta
16. El Chaval (Perello/Monreal)
Antoñita Colomé y Orquesta
17. Rosa De Los Vientos (Quintero/Leon/Quiroga) 3'17
Carmela Montes y Orquesta
18. La Clavelona (Quintero/Leon/Quiroga) 3'16
Carmela Montes y Orquesta
19. Pinreles Gitanos (Leopoldo Olivares) 2'26
Leopoldo Olivares y su Orquesta de Baile
20. Novillero (Agustín Lara) 2'55
Marimba Lira De San Cristobal
21. El Zopilote (DP) 2'51
Mariachi Vargas de Tecalitlan
22. Sombreros & Mantilles (Chanty/Vaissade) 2'52
Jean Vaissade & Rogers
23. Gallito (S. Lope) 2'54
Guérino
 
 
total signes : 6200
 
Réalisation : Philippe Zani
Remastérisation et paysages sonores : Studio Parélies
 
 
Le pasodoble ou pas-double est une danse d'origine espagnole qui symbolise les jeux de l'arène : le danseur est le toréador, et la danseuse représente la cape.       
La corrida de toros (course de taureaux) appelé aussi fiesta brava (fête du courage) est la grande fête typiquement espagnole mais elle se déroule également dans tous les pays hispanophones (Mexique en particulier : écouter le paso doble du Mariachi Vargas ou celui de la Marimba Lira de San Cristobal et encore le grand orchestre de danse de Leopoldo Olivares) ainsi que dans le sud de la France et au Portugal.
A l'heure annoncée (on observe toujours une ponctualité rigoureuse), les musiciens, installés sur les gradins avec le public, attaquent les premières mesures d'une composition de valeur nationale classique : le paso doble. Et c'est au son de cette musique que débute le spectacle.Toutes les personnes qui remplissent une fonction spécifique pendant la course défilent alors au centre de l'arène dans un ordre bien établi : les alguacils (vêtus à la mode du règne de Philippe IV), les chefs de quadrilles (les matadors avec leurs quadrilles composés également de toréadors appelés peones), les picadors, les monosabios, les areneros, et les mulillas. Ce  pittoresque défilé est connu sous le nom de el paseo. Puis, le taureau sort par la porte du toril, appelé chiqueros, et la course commence avec le matador. Ce dernier utilise sa cape, capote, pour réaliser diverses pases  qui lui permettront de connaître les "vices" de son taureau est d'en déduire la meilleure marche à suivre pour la course (cette faena est appelée la suerte de capa). Il laisse bientôt la place aux  picadors. A cheval et munis d'une longue pique puya, ils attaquent le taureau pour diminuer sa puissance lors des autres suertes  de la course (cette faena est appelée la suerte de varas ou épreuve des piques). C'est maintenant au tour des banderilleros. Ils ralentissent encore l'ardeur du taureau en lui plantant des paires de banderilles de 70 cm (rallongées d'un arponcillo) dans le muscle saillant de sa nuque. Le taureau est alors prêt pour sa mise à mort (suerte de matar). Le matador  revient dans l'arène et effectue les pases  avec une petite cape de flanelle rouge (lamuleta). Au moyen de celle-ci, il lutte et se mesure avec son adversaire auquel il finit par donner la mort avec une épée qu'il passe par-dessus sa corne droite directement entre les omoplates. Les valets amènent alors les mulillas  (chevaux ornés de grelots et de pompons) et retirent le taureau mort en le traînant. Et les acclamations du public se mêlent aux sons des plus fameux pasodobles tandis que le matador gorgé de fierté entreprend le tour de l'arène. Les pasodobles sont gais et plein d'ardeur et entraînent l'enthousiasme des spectateurs. On les appelle les pasodobles toreros.  Pendant toute la course, ils rehaussent les meilleures faenas  des toréadors.
Le pasodoble arrive en France dans les années vingt et entre aussitôt au bal musette. L'accordéon se l'approprie si bien qu'on en oublie même qu'il a été, à l'origine, l'apanage des cuivres qui accompagnent les corridas. Dans certaines formations de l'époque, on retrouve encore bien ses origines : xylophone, castagnettes, coups de cymbales. Tout est là pour retrouver une Espagne de cartes postales au parfum enchanteur...
Le célèbre Sombreros et Mantilles de Jean Vaissade reste en France le pasodoble le plus interprété du genre. Jean Vaissade est l'accompagnateur favori de certaines grandes de la chanson telles Edith Piaf, Lys Gauty, Damia, Jane Chacun, et Rose Avril. Il est avec l'accordéoniste Marceau, un des premiers employeur de Django Reinhardt et a gravé plus de 600 titres.  Quand à Guérino Vetese, tsigane napolitain, il bourlingue, fidèle à sa caste, à travers toute l'Europe. Le pasodoble n'échappe pas à sa palette musicale et, tous les aficionados  les oreilles tendues, attendaient Guérino et ses soufflets à la Boîte à Matelots pour ses envolées "pasodoblesques". En France, toujours  dans l'interprétation du pasodoble, les réputés orchestres de danse de José Lucchesi, de Leal Pescador ou encore celui de José Granados sont très en vogue. Pour le pasodoble version flamenco, citons encore Niño de Marchena qui aborde le cante flamenco pour chanter le plaisir de vivre, un rayon de soleil, une rose. Les femmes disaient de lui: "Marchena ! c'est un galant qui fait sa cour mieux que personne et puis, au lieu d'entrer dans la chambre, il reste dans le vestibule". Mais surtout, il a inventé un style. Le premier à chanter debout et non sur la chaise traditionnelle, le premier à chanter des cantes avec orchestre, et a inventé l'opéra flamenco. Juanito Varea, est aussi un chanteur de ballades très impressionnant. Une diction parfaite. N'oublions pas Antonio Amaya, Angelillo, Fernando Gody ou le choeur Los Xey, des chanteurs aux tonitruantes voix de charme. Côté femmes, citons, les grandes et belles de la chanson populaire des années quarante comme Carmela Montes ou Antoñita Colomé qui interprètent avec grande aisance sevillanas, canción, bulerías, zambra et pasodoble, et la Argentina qui se spécialise dans de détonnantes envolées de castagnettes.
Mais c'est les Gran Orquestas de Baile  (grands orchestres de danses) qui pour ainsi dire "mène le bal" des  corridas. Le pasodoble préside donc une belle chaire du folklore ibérique, la plus populaire et la plus connue aux yeux des étrangers. Marcha torera et pasodoble sont des inséparable au rituel de la corrida, art tauromachique qui fascine tant d'écrivains contemporains dont Hemingway. On retrouve les échos des pasodobles dans les zarzuelas (opéras espagnols), même Stravinsky en a fait un éblouissant pastiche dans sa Marche Royale de l'Histoire du Soldat...
La musique est aussi la grande fierté du matador puisqu'une de ses récompenses c'est quand, sur la fin d'une fuera particulièrement réussie, l'orchestre attaque un pasodoble. Et au lendemain de la course, les journaux ne manqueront pas de signaler que le matador "a reçu la musique", de sorte que l'on comprenne qu'il a livré un combat honorable.
Philippe Zani

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