Liste des produits et biographie de Bill EVANS

Bill EVANS
Pianiste, compositeur et chef d'orchestre de jazz américain

William John Evans, dit Bill Evans, né le 16 août 1929 à Plainfield dans le New Jersey, aux États-Unis, et mort le 15 septembre 1980 à New York, est un pianiste et compositeur de jazz américain.

Bill Evans est né dans le New Jersey d’un père d'origine galloise nommé Harry L. Evans et d’une mère, Mary Saroka Evans, d'origine rusyne, tous deux mélomanes. Ils lui font étudier le piano et, en second instrument, le violon (qu'il abandonnera au bout de deux ans) puis la flûte. Adolescent, il commence à s'intéresser au jazz, et en particulier à Bud PowellNat King ColeGeorge Shearing et Lennie Tristano ; il joue dans des orchestres amateurs locaux. Il poursuit ses études musicales au Southern Louisiana College dont il sort diplômé en 1950. Après un bref passage dans l'orchestre du clarinettiste Herbie Fields, il passe trois ans dans l'armée, comme flûtiste, en garnison à Fort Sheridan. Il gardera longtemps de ces années un souvenir amer.

Démobilisé en 1954, il commence à jouer et à enregistrer avec des orchestres new-yorkais mineurs (le plus connu étant l'orchestre de « variétés » dirigé par Jerry Wald), tout en prenant des cours de composition à la Mannes School of Music.

En 1955, il est remarqué par le compositeur et théoricien du « concept lydien » George Russell qui fait appel à lui pour l'enregistrement de l'album The Jazz Workshop avec son « jazz smalltet » (1956) puis du titre All about Rosie sur l'album collectif Brandeis Jazz Festival (1957). Russell et Evans se retrouveront ultérieurement pour d'autres albums : New York, N.Y. (1959), Jazz in the Space Age (1960), Living Time (1972).

En septembre 1956, il enregistre sous son nom, pour le label Riverside (avec pour producteur Orrin Keepnews), New Jazz Conceptions en trio avec Teddy Kotick à la contrebasse et Paul Motian à la batterie. Si Bill Evans n'a pas encore trouvé « l'interplay » qui caractérisera son approche du trio jazz, il fait déjà montre dans cet album de sa technique d'harmonisation novatrice.

Cet album et son travail avec Russell l'ayant fait connaître, Bill Evans devient un musicien de studio très demandé et de nombreux musiciens font appel à ses services dont Tony ScottDon ElliottEddie CostaJimmy KnepperHelen MerrillSahib Shihab et Charles Mingus.

Entre février et novembre 1958, il fait partie, aux côtés de John Coltrane et Cannonball Adderley du sextet régulier de Miles Davis. En 1959, le trompettiste le rappelle pour l'enregistrement du célèbre album Kind of Blue. Miles Davis a toujours reconnu l'importance de l'apport d'Evans pour ce disque phare du jazz modal.

Après cet intermède chez Miles Davis, Bill Evans reprend une intense carrière de sideman – qu'il n'arrêtera qu'en 1963, date de son contrat avec Verve – enregistrant avec, entre autres, Cannonball AdderleyMichel LegrandArt FarmerChet BakerLee KonitzJohn LewisOliver NelsonKai WindingJ.J. Johnson et Bob Brookmeyer.

En 1959, il forme un trio régulier avec le contrebassiste Scott LaFaro et le batteur Paul Motian. Les trois partenaires, rompant avec la tradition où contrebassiste et batteur se cantonnaient à un rôle d'accompagnement, se livrent à une véritable « improvisation à trois ». C'est cet « interplay » – cette synergie constante entre les trois musiciens – qui fait la spécificité et la modernité de ce trio.

Les trois complices enregistrent quatre disques : Portrait in Jazz (1959), Explorations (1961) et surtout deux albums mythiques issus d'une même séance au Village Vanguard de New York : Waltz for Debby et Sunday at the Village Vanguard (25 juin 1961). Scott LaFaro trouve la mort dans un accident de la route dix jours seulement après l'enregistrement de ces disques.

Profondément affecté par la mort de LaFaro, Bill Evans, même s'il continue sa carrière de sideman (albums comme accompagnateur de Mark MurphyHerbie MannTadd DameronBenny Golson…), n'enregistre rien en trio pendant presque un an. Sous son nom, il enregistre, en duo avec Jim Hall, l'album Undercurrent..

Fin 1962-début 1963, il enregistre ses derniers albums pour le label Riverside : Interplay (en quintet avec Freddie Hubbard et Jim Hall), Loose Blues (en quintet avec Zoot Sims et Jim Hall - non édité à l'époque), At Shelly's Manne-Hole (en trio avec Chuck Israels et Larry Bunker), et 13 titres en solos (The Solo Sessions : Volume 1 et 2 - non édités à l'époque). Rompant le temps d'un album avec son trio régulier, il enregistre en 1962 pour Verve, alors qu'il est encore sous contrat chez Riverside, le disque en trio Empathy dont Shelly Manne est le coleader.

Evans signe avec Verve-MGM. Pour Verve, Bill Evans va continuer à enregistrer avec ses trios réguliers, mais Creed Taylor, alors producteur du label, va le pousser à diversifier sa production : albums avec d'autres vedettes de la marque (Stan GetzGary McFarland…), en solo, en re-recording, avec orchestre symphonique…

Durant cette période, lors de tournées européennes, Evans se déplace parfois sans ses accompagnateurs réguliers et fait appel alors à des musiciens « locaux » : Palle DanielssonNiels-Henning Ørsted PedersenRune Carlsson (1965), Alex Riel (1966)…

Entre 1969 et 1975, Bill Evans se produit essentiellement avec Eddie Gómez et Marty Morell. Ce trio enregistre de nombreux albums : entre autres, JazzhouseYou're Gonna Hear From Me (1969), Montreux II (1970), The Bill Evans Album (1971), The Tokyo concertHalf Moon Bay (1973), Since We MetRe : Person I KnewBlue in green (1974).

Eddie Gómez quitte Evans en 1978. Après avoir testé de nombreux contrebassistes (Michael MooreMichel Donato…), Evans engage le jeune Marc Johnson. C'est à cette époque qu'est enregistré l'album en quintet Affinity avec Toots Thielemans et Larry Schneider. En 1979, Il retrouve Larry Schneider mais avec cette fois Tom Harrell, pour un autre album en quintet, We will meet again. Pendant une brève période, le « vétéran » Philly Joe Jones occupe, une fois de plus, le poste de batteur, avant qu'Evans embauche un autre jeune musicien, Joe LaBarbera.

Il n'existe pas d'enregistrement en studio de cet ultime trio. Par contre, il a été abondamment enregistré en clubs ou en concerts (HomecomingThe Paris concert. ed. 1 & 2Turn out the stars : the final Village Vanguard recordingsThe Last WaltzConsecration…). Tous ces enregistrements n'ont été publiés qu'après le décès du pianiste.

La musique de ce trio est le « chant du cygne » du pianiste. Il se produit pour l'avant-dernière fois en août 1980 au Molde Jazz Festival. Le 15 septembre 1980, à cinquante-et-un ans, souffrant d'une hépatite mal soignée, le corps usé par une trop longue addiction à la drogue (héroïne dans les années 1960-70, cocaïne à la fin de sa vie), Bill Evans meurt des suites d'une hémorragie interne.Wikipedia

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